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Alsetex

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Alsetex
Création 1920
Forme juridique SA à conseil d'administration
Siège social Ld Malpaire Précigné
Drapeau de la France France
Direction Jean-Jacques Bares
Activité Fabrication d'armes et de munitions
Société mère Étienne Lacroix
Sociétés sœurs Etienne Lacroix tous artifices
Pirotecnia Zaragozana
Moulages plastiques du Midi (MPM)
Étienne Lacroix Logistics
Effectif 165 (2018)
SIREN 777 335 522
Site web http://www.alsetex.fr/

Chiffre d'affaires 27 683 100 € (2018)
Résultat net 1 588 300 € (2018)

La Société d'armement et d'études Alsetex est un fabricant d'armes et de munitions français basé à Précigné dans la Sarthe.

Son activité principale est la fabrication de produits de maintien de l’ordre. À l’export, ses activités sont soumises à l’autorisation d’une commission interministérielle.

Histoire

Alsetex, aussi appelé S.A.E ou « Société Alsacienne d’Explosifs », est une société privée créée en 1920 à Richwiller, près de Mulhouse, en Alsace[1].

En , Alsetex vend la moitié de l’usine d'Angers avec les maisons de la « Cité d’Alsace » à la société SITEC. Elle devient la SAE, diversifie ses activités pyrotechniques.

En 1973 elle est renommée Société d'armement et d'études Alsetex[2].

Dans les années 1990, elle devient une filiale de Titanobel[3].

En 2006, elle intègre le groupe Étienne Lacroix.

En 2014, une employée est tuée alors qu'elle préparait un mélange à l'usine Alsetex de Précigné (classée Seveso seuil haut)[4]. L’enquête pointe des failles répétées dans la sécurité de l'usine[5]. Le 1er juin 2017, la société a été mise en examen pour homicide involontaire par le parquet du Mans[6].

Dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes des manifestations ont lieu devant l'usine de Précigné le [7], puis le [8].

En 2019, l'entreprise remporte plusieurs appels d’offres majeurs pour la fourniture d’armes utilisées par la police et la gendarmerie pour le maintien de l'ordre[5].

Produits

  • Grenades fumigènes lacrymogènes[9]
    • Grenade fumigène lacrymogène CM6 – SAE 760 de 56 mm : modèles avec portée de 200m, 100m, 50m et à main
    • Grenades fumigènes lacrymogènes CM5 - SAE 750 de 56 mm
    • Grenades fumigènes lacrymogènes CM4 - SAE 740 de 56 mm [10]
    • Grenade fumigène lacrymogène CM3 – 40 mm
  • Grenade G1 - SAE 730 : grenade fumigène et lacrymogène (CS) à sous munitions à mouvements aléatoires [12]
  • Grenades à main de désencerclement[9]
    • DBD95 (Dispositifs Balistiques de Dispersion)
    • Grenade de Dispositif Balistique de Dispersion - SAE 440, projeté avec un lanceur?
    • GENL (grenade à éclats non létaux), commandée en mai 2019 par l'administration française
  • Dispositifs lumineux et visuels[9]
    • Cartouche SPOT : pour accompagner les sommations d'usage d'un signal rouge avant l'utilisation de la force
    • Dispositif VEGA - SAE 450 : pour éclairer un périmètre d'intervention dans l'obscurité
    • Grenade FAR - SAE 940 : pour produire un écran de fumée opaque et dense entre les forces de l'ordre et les manifestants pour des raisons tactiques ou de secours
Gendarme mobile équipé d'un lanceur de grenade 56 mm Cougar (2007)
  • Lanceur de grenades et de balles de défense[9]
    • Lanceur de grenades 56 mm Chouka
    • Lanceur de grenades 56 mm Cougar
    • Lanceur de balles de défense Cougar 40
    • Lanceur de balles de défense Cougar MS (multicoups)

Controverses

Grenade OF F1

Le grenade OF F1, créée par la société Alsetex, dont le brevet n° 70.29341, est déposé le , est utilisée pour la première fois en 1976 par les forces de l'ordre[13]. Elle a d'abord été suspendue, à la suite de la mort de Rémi Fraisse, pendant la manifestation des 25 et 26 octobre 2014 contre le barrage de Sivens[14],[13].

Elle est définitivement interdite par décret du , à la fin du quinquennat de François Hollande[15],[16],[17]. La grenade GLI-F4 est alors devenue la principale grenade offensive utilisée en France pour le maintien de l'ordre.

Grenade GLI F4

L'État français indique en ne plus passer commande de la grenade GLI-F4. Classée dangereuse par les inspections générales de la gendarmerie (IGGN) et de la police nationale (IGPN), la grenade GLI F4 avait notamment emporté la main d'un manifestant sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le [18]. Le quotidien Libération pointe le manque de coopération et le silence du fabricant Alsetex[18].

Alsetex apparaît dans la plainte avec constitution de partie civile déposée en février 2019 par l'avocat de l'étudiant dont une main a été arrachée par une grenade GLI-F4 en mai 2018 sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes[6].

Liban

Une semaine après les explosions qui ont ravagé une partie du centre de Beyrouth le 4 août 2020, les forces de l'ordre libanaises font usage de grenade G1 et du lanceur Cougar, matériel fabriqué par Alsetex, pour réprimer les manifestations contre le gouvernement[12].

Notes et références

  1. Alsetex de l’origine à 1967, precigne.com.
  2. Société d'armement et d'études Alsetex, 1er septembre 2019, societe.com
  3. Behind a Veil of Secrecy: Military Small Arms and Light Weapons Production in Western Europe, Reinhilde Weidacher
  4. Murielle Desmoulins Explosion à Alsetex : des salariés brisent le silence, 3 juillet 2014, societe.com
  5. a et b « Alsetex : depuis une explosion mortelle en 2014, des failles révélées et répétées », sur Libération.fr,
  6. a et b « Mort d’une ouvrière dans une explosion en 2014 : la société d’armement Alsetex mise en examen », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Près de Sablé-sur-Sarthe, les gilets jaunes manifestent devant Alsetex, fabricant de lacrymogène, 7 décembre 2018, actu.fr.
  8. Julie Hurisse, Sarthe : les gilets jaunes devant l’usine d’armement Alsetex : « c’est l’usine de la mutilation ici », 29 mars 2019.
  9. a b c d e et f Les armements du maintien de l'ordre, printemps 2019, desarmons.net
  10. Nouvelle gamme LACROIX - ALSETEX, titus2h.e-monsite.com.
  11. Grenade instantanée GLI-F4, maintiendelordre.fr.
  12. a et b Jacques Pezet et Robin Andraca, « Les grenades lacrymogènes utilisées contre les manifestants à Beyrouth sont-elles fabriquées en France ? », sur Libération.fr, (consulté le )
  13. a et b Jean-Louis Courtois, « Le retrait de la grenade OF F1. Bonne ou mauvaise idée ? » sauvegarde Archive.org
  14. Marion Joseph, « Les policiers s'inquiètent de la suspension de la grenade offensive », sur Le Figaro, « Sauvegarde », sur archive.org
  15. Luc Chaillot, « Les mesures prises in extremis par le gouvernement », sur Le Dauphiné,
  16. AFP, « Les grenades offensives de type F1 interdites après la mort de Rémi Fraisse », sur 20 Minutes,
  17. « Décret n° 2017-1029 du 10 mai 2017 modifiant l'article D. 211-17 du code de la sécurité intérieure », sur Legifrance
  18. a et b Fabien Leboucq, « La dangereuse grenade GLI F4 en voie de disparition », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes