Aller au contenu

Paul Voulet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 juillet 2022 à 19:19 et modifiée en dernier par Breizh alexis (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Paul Voulet
Le capitaine Paul Voulet alors capitaine au 4ème régiment d'infanterie de marine (gravure parue en une du journal L'Illustration n° 2948, samedi 26 août 1899)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 32 ans)
Dan Kori (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
Paul Lucien Gustave VouletVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activité
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinction
Prononciation

Paul Gustave Lucien Voulet (1866-1899) était un officier français mort près de Mayjirgui (Soudan Central, aujourd'hui au Niger) en 1899.

Biographie

Paul Voulet est né dans le 5e arrondissement de Paris le 10 août 1866[1].

Fils de médecin, il a d'abord fait campagne en Indochine comme simple soldat au 4e régiment d'infanterie de marine avant d'être promu sergent puis sous-lieutenant à sa sortie de l'École militaire d'infanterie. En 1893, affecté en Afrique occidentale, il participe activement à l'établissement du protectorat français en pays Mossi puis, en 1898, le ministre des Colonies André Lebon lui confie la responsabilité de parvenir au lac Tchad pour assurer à la France le contrôle du cœur de l'Afrique en 1899 avec le capitaine Julien Chanoine. Lors de cette expédition dite mission Voulet-Chanoine, d'atroces massacres sont commis du fait des méthodes brutales de Voulet. La métropole, ayant pris connaissance de ses agissements, envoie le lieutenant colonel Klobb reprendre la direction de la mission. Le capitaine Voulet refusera de céder aux ordres de Paris :

« Vous vous êtes certainement rendu compte de l'infamie que vous avez commise à mon égard en venant ainsi, poussé par une ambition effrénée, me voler le fruit de mes efforts. »

À la suite de cette altercation et de l'assassinat de Klobb, le capitaine Voulet s'enfuit, et se fait finalement abattre par une sentinelle à Mayjirgui.

En 1923, un jeune administrateur colonial, Robert Delavignette, fait ouvrir les tombes de Voulet et Chanoine, et les trouve vides[2].

Décorations

Bibliographie

  • Témoignages
    • Jules Chanoine (éd.) et Ernest Judet (éd.), Documents pour servir à l'histoire de l'Afrique occidentale française de 1895 à 1899 : correspondance du capitaine Chanoine pendant l'expédition du Mossi et du Gourounsi ; correspondance de la mission « Afrique centrale » ; annexe : extraits des rapports officiels du lieutenant-gouverneur du Soudan, pièces justificatives, Imprimerie de Puffet-Morelle, , 302-LXXIV p., in-16
    • Paul Joalland (général), Le Drame de Dankori : mission Voulet-Chanoine - mission Joalland-Meynier, Paris, Nouvelles Éditions Argo (NEA), , 256 p.
    • Octave Meynier (général), La Mission Joalland-Meynier, Paris, Les Éditions de l'Empire français, coll. « Les grandes missions coloniales », , 191 p., in-16
    • Arsène Klobb et Marie Klobb (éd.), Un drame colonial : à la recherche de Voulet : mission Klobb-Meynier, Paris, Nouvelles éditions Argo, , 239 p., in-16 Réédition : Arsène Klobb et Octave Meynier (préf. Albert Maitrot de La Motte-Capron, présentation de Chantal Ahounou), À la recherche de Voulet : sur les traces sanglantes de la Mission Afrique centrale, 1898-1899, Paris, Cosmopole, coll. « Afrique (collection dirigée par Valérie Dumeige) », (1re éd. 2001), 191 p. (ISBN 978-2-84630-051-3).
    • Arsène Klobb (préf. Jules Lemaître), Dernier carnet de route : au Soudan français ; rapport officiel de M. le gouverneur Bergès sur la fin de la mission Klobb, Paris, E. Flammarion, , 292 p. (BNF 34138397).
  • Capitaine Chanoine, Itinéraire de la mission du Tchad, Société de géographie, 184 boulevard Saint Germain, Paris, 1899, 21 p., in-8. Tiré à part de l'article du capitaine Chanoine, « Mission Voulet-Chanoine. Itinéraire du capitaine Chanoine de Dienné à Sansonné-Haoussa », Bulletin de la Société de géographie, 7e série, tome XX, Paris, Société de géographie, 1er trimestre 1899, p. 220-236, lire en ligne.
    • Annie Merlet (éd.), Textes anciens sur le Burkina (1853-1897) : textes de Barth, Monteil, Voulet et Chanoine, Sépia, Association découvertes du Burkina (ADDB), coll. « Découvertes du Burkina. Série verte », n° 1, 1995, 294 p., (ISBN 2-907888-73-0), présentation en ligne.
  • Études
    • Finn Fuglestad, « À propos de travaux récents sur la mission Voulet-Chanoine », Revue française d'histoire d'outre-mer, t. 67, nos 246-247,‎ , p. 73-87 (ISSN 2275-4954, lire en ligne).
    • Michel Pierre, « L'affaire Voulet-Chanoine », L'Histoire, no 69 « Le temps des colonies »,‎ , p. 67-71.
    • Gilbert Comte, L'Empire triomphant, Denoël, 1988.
    • Muriel Mathieu, La mission Afrique centrale, Paris, L'Harmattan, coll. « Racines du présent », , 281 p. (ISBN 2-7384-4008-8, lire en ligne).
    • (en) Bertrand Taithe, The Killer Trail : a Colonial Scandal in the Heart of Africa, Oxford, Oxford University Press, , XII-324 p. (ISBN 978-0-19-923121-8, présentation en ligne).
    • Elara Bertho, « Sarraounia, une reine africaine entre histoire et mythe littéraire (Niger, 1899-2010) », Genre & Histoire, no 8,‎ (lire en ligne).

Source

  • Les collections de l'Histoire; Le temps des colonies ; no 11


  1. Son acte de naissance (n°2093) dans les registres de naissances du 5e arrondissement de Paris pour l'année 1866.
  2. Christian Roche, « L'Afrique noire et la France au XIXe siècle.: Conquêtes et résistances »

Article connexe

Liens externes