Jan Konopka
Jan Konopka | ||
Lanciers polonais de la Vistule en Espagne. Peinture de Jan Chełmiński, parue dans L'Armée du duché de Varsovie. | ||
Naissance | Skolodycze, près de Slonim, Lituanie |
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Décès | (à 36 ans) Dubrowka, près de Slonim |
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Origine | Polonais | |
Allégeance | République des Deux Nations République française Empire français |
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Arme | Cavalerie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1792 – 1812 | |
Commandement | Lanciers polonais de la Vistule Lanciers polonais de la Garde impériale Lanciers lituaniens de la Garde impériale |
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Conflits | Insurrection de Kościuszko Campagne d'Italie (1796-1797) Campagne d'Italie (1799-1800) Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Zieleńce Friedland Yevenes Ocaña Albuera Slonim |
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Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre de la Virtuti Militari Baron de l'Empire |
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Jan Konopka, né le à Skolodycze près de Slonim et mort le à Dubrowka, est un officier général polonais. Il a été successivement lieutenant dans les armées de Tadeusz Kościuszko, capitaine dans les légions polonaises en Italie, colonel d'un régiment de la légion de la Vistule et enfin général de brigade au service de Napoléon Ier pendant les guerres napoléoniennes.
Biographie
Dans l'armée polonaise
Jan Konopka naît le au château de Skoldycze près de Slonim, en Lituanie[1]. Il est le fils de Franciszek Konopka, major dans l'armée de la République des Deux Nations, et d'Anna, parente éloignée des princes de Condé[2]. En 1792, il devient sous-lieutenant dans une brigade de cavalerie ukrainienne et prend part à la guerre russo-polonaise de 1792. Il combat à la bataille de Zieleńce à la suite de laquelle il est décoré. Lors de l'insurrection de Kościuszko, il sert comme lieutenant à la bataille de Maciejowice[3] où il est blessé. Après l'échec de l'insurrection, il émigre en France et s'engage comme volontaire dans l'armée française. En 1797, Konopka rejoint les légions polonaises en Italie avec le grade de capitaine et participe à plusieurs affrontements[4].
Guerres napoléoniennes
Passé dans la cavalerie polonaise en , il est déployé en Italie et à Naples de 1805 à 1806, combat lors de la campagne de Prusse et de Pologne et devient major du 5e régiment de lanciers polonais le . Il participe à ce titre à la bataille de Friedland le suivant[5], ce qui lui vaut d'être fait membre de l'ordre de la Légion d'honneur. Il est nommé colonel du régiment des lanciers de la Vistule le [4].
En 1808, Konopka prend part à la guerre d'indépendance espagnole, où il connaît des alternatives de succès et de revers : surpris par les Espagnols à la bataille d'Yevenes le , lui et ses hommes parviennent à s'extraire du piège mais les bannières du régiment sont perdues[4]. Il est toutefois vainqueur quelques jours plus tard à la bataille de Ciudad Real[6]. En novembre suivant, à la bataille d'Ocaña, son unité se distingue en capturant plusieurs milliers de soldats espagnols. Konopka s'illustre également au cours de la bataille d'Albuera le , en détruisant avec ses lanciers la brigade britannique Colborne qui perd 68 % de son effectif en moins d'une demi-heure[7]. Il est fait général de brigade le peu après cet affrontement[8]. Il continue d'être employé à l'armée d'Andalousie jusqu'à la fin de l'année[5].
Konopka est transféré le au lanciers polonais de la Garde impériale en tant que colonel-major. Quelques mois plus tard, et alors que la campagne de Russie a déjà commencé, il est placé le à la tête du 3e régiment de lanciers de la Garde[5]. À la suite de décisions maladroites, il est surpris et attaqué à Slonim par les troupes du général Eufemiusz Czaplic. Certaines sources indiquent qu'il serait resté trop longtemps dans Slonim dans le but de former des volontaires, tandis que d'autres affirment qu'il aurait décidé d'attaquer une force numériquement supérieure[9]. La plupart de ses hommes sont capturés et le reste dispersé. Konopka lui-même est blessé et fait prisonnier par les Russes qui l'envoient à Kherson. De retour de captivité en , il obtient le commandement de la 1re brigade de cavalerie du royaume du Congrès mais, miné par ses blessures et la fatigue, il meurt le dans son village natal de Dubrowka, près de Slonim[4].
De l'avis de Miłosz Korczyk, Konopka « peut être considéré sans risque comme l'un des meilleurs officiers polonais de l'époque napoléonienne »[4]. L'historien américain Robert Burnham estime pour sa part que la conduite de Konopka « fut souvent brillante » mais que ce dernier était trop sûr de lui[7].
Notes et références
- Six 1934, p. 13.
- (pl) Dariusz Nawrot, Litwa i Napoleon w 1812 roku, Uniwersytet Slaski, , p. 30, 299 et 629.
- (pl) Władysław Konopczyński, Polski słownik biograficzny [« Dictionnaire biographique polonais »], Gebethnera i Wolff, , p. 565.
- (pl) Miłosz Korczyk, « Jan Konopka (1775-1814) », sur napoleon.org.pl (consulté le ).
- Six 1934, p. 14.
- (en) David Stefancic, Armies in exile, East European Monographs, , p. 103.
- Burnham 2011, p. 160-161.
- Burnham 2011, p. 159.
- (pl) Marian Kukiel, Dzieje oręża polskiego w epoce napoleońskiej [« Histoire des armées polonaises sous l'ère napoléonienne »], Poznań, (réimpr. 1998) (ISBN 83-86600-51-9), p. 358.
Bibliographie
- Georges Six (préf. commandant André Lasseray), Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, t. 2, Paris, Georges Saffroy Éditeur, (lire en ligne).
- (en) Robert Burnham (préf. Howie Muir), Charging against Wellington : The French Cavalry in the Peninsular War, 1807-1814, Barnsley, Frontline/Pen and Sword Books, , 240 p. (ISBN 978-1-84832-591-3).