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Georges Vincey

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Georges Vincey
Image illustrative de l’article Georges Vincey

Naissance vers 1900
Décès
Origine français
Cause défendue libertaire
anarchisme individualiste

Georges Vincey, né vers 1900 et mort en , est un ouvrier serrurier et militant anarchiste.

En , il est le premier administrateur du nouveau journal de la Fédération anarchiste, Le Monde libertaire.

Biographie

Jeune ouvrier serrurier, il rejoint, à la fin de la Première Guerre mondiale les Jeunesses syndicalistes[1].

C'est par le canal des idées individualistes qu'il vient au mouvement libertaire[2]. Le communiste libertaire Georges Fontenis le traitera plus tard d' « individualiste stirnérien »[3]

Se réclamant d'E. Armand, il se définit comme « un individualiste partisan de l'organisation basée sur la responsabilité de l'individu libre dans le cadre déterminé par des accords collectifs, d'organiser en dehors de toutes contraintes le travail qu'il avait accepté »[4].

Il milite à l’Union anarchiste puis, à partir de 1936, à la Fédération anarchiste de langue française[5].

Pendant l’Occupation allemande, il participe aux réunions clandestines qui permettent aux anarchistes parisiens de maintenir un contact[6].

Après la Seconde Guerre mondiale, il est parmi les refondateurs de la Fédération anarchiste aux côtés de, notamment, Robert Joulin, Henri Bouyé, Georges Fontenis, Suzy Chevet, Renée Lamberet, Maurice Joyeux, Aristide et Paul Lapeyre, Maurice Fayolle, Maurice Laisant, Giliane Berneri, Solange Dumont, Roger Caron, Henri Oriol et Paul Chery[7],[8].

Du 25 au , il participe à Paris au congrès de reconstruction de la Fédération anarchiste (organisation synthésiste) à partir des groupes exclus et d'anciens militants ayant quitté l'ancienne FA les années précédentes au vu des pratiques jugées autoritaires des communistes libertaires. Des principes de base sont rédigés de façon à regrouper le plus grand nombre d'anarchistes, toutes tendances confondues. Un pari difficile à tenir, car Maurice Joyeux, initiateur de cette FA reconstituée, est obligé de faire des compromis avec les anarchistes individualistes. Il en résulte un mode de fonctionnement que Joyeux jugeait « impossible » : la prise de décision à l'unanimité, chaque membre de la FA disposant d'un droit de veto sur toute orientation de la FA[9].

En , il est désigné comme administrateur du Monde libertaire, poste qu’il occupe jusqu'en [10]. André Devriendt lui succède.

Commentaire

Selon l'historien Cédric Guérin : « Individualiste notoire, Georges Vincey n’était pas pour autant un farouche adversaire de l’organisation ; au contraire, il était partisan d’une organisation assez structurée, ce qui peut expliquer son adhésion à l’organisation synthésiste de 1953. Bon orateur, il était un de ceux qui préconisait la propagande orale, notamment à Marseille. Si selon Maurice Joyeux l’individualisme anarchiste de Vincey était un anarchisme de forte personnalité, il n’oublie pas dans ses mémoires de souligner le rôle important que peuvent jouer des individualistes tel Vincey, notamment en louant leurs respect total des principes fondamentaux de la philosophie anarchiste. »

Bibliographie

Notices

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Georges Brassens, Roger Toussenot, Lettres à Toussenot, 1946-1950, Textuel, 2001, page 55.
  2. (en) David Porter, French Anarchists and Algeria, Miami University Libraries, 2011, page 83.
  3. Georges Fontenis, Changer le monde : histoire du mouvement communiste libertaire, 1945-1997, Éditions Le Coquelicot/Alternative libertaire, 2000, page 50.
  4. La rédaction, Georges Vincey est mort, Le Monde libertaire, n°58, mars 1960, lire en ligne
  5. Michel Sahuc, Un Regard noir: La mouvance anarchiste française au seuil de la Seconde Guerre mondiale et sous l'occupation nazie (1936-1945), Éditions du Monde Libertaire, 2008, page 118.
  6. (en) Ihsan Oktay Anar, Anarchisten gegen Hitler, Lukas Verlag, 2001, page 85.
  7. Roland Bosdeveix, Maurice Joyeux Graine d’ananar, Éditions du Monde libertaire, 2006, page 34.
  8. Roland Biard, Histoire du mouvement anarchiste en France (1945-1975), Éditions Galilée, 1976, page 85.
  9. Cédric Guérin, Anarchisme français de 1950 à 1970, Mémoire de Maitrise en Histoire contemporaine sous la direction de Mr Vandenbussche, Villeneuve d’Ascq, Université Lille III, 2000, texte intégral, page 10.
  10. Carole Reynaud Paligot, Parcours politique des surréalistes, 1919-1969, CNRS, 1995, page 282.