Charles Marchal (homme politique)

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Charles Marchal
Illustration.
Fonctions
Député

(4 ans)
Groupe politique Groupe antijuif
Groupe de la Défense nationale
Prédécesseur Charles Bourlier
Successeur Émile Begey
Conseiller général d'Affreville puis de Blida

(145 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Koléa (Algérie française)
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris
Nationalité Français
Parti politique Radical antijuif
Diplômé de Université impériale d'Aix
Profession Journaliste
Résidence Algérie française

Charles-François Marchal, né à Koléa (Algérie) le et mort le dans le 8e arrondissement de Paris[1], est un journaliste et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille de colons d'origine lorraine, Charles Marchal étudie au lycée d'Alger puis à la faculté de droit d'Aix, dont il sort diplômé d'une licence en droit. Engagé volontaire pendant la guerre de 1870, il prend part à la campagne de Kabylie de 1871. Il se lance ensuite dans le journalisme : après avoir fondé La Jeune République à Alger, il crée en 1878 Le Petit Colon, premier quotidien d'Algérie à cinq centimes, qu'il dirige pendant plus de vingt ans tout en collaborant à plusieurs autres titres d'Afrique du Nord ou de métropole.

Élu conseiller général du canton d'Affreville en 1879 (puis de Blida en 1898)[2] et nommé délégué au Conseil supérieur de l'Algérie, Marchal se présente comme candidat « radical antijuif » (alors qu'il défendait les droits civiques des juifs douze ans plus tôt)[3] dans la 2e circonscription d'Alger lors des élections législatives de 1898. Favorisé par une violente agitation antijuive, il est élu dès le premier tour avec 6 690 voix et 53 % des votants face à l'ancien sénateur opportuniste Alexandre Mauguin (4.351 voix) et loin devant un autre radical, Gueirouard (1.341 voix)[4].

Membre du groupe antijuif d'Édouard Drumont (lui aussi élu dès le premier tour en Algérie) puis du groupe de la Défense nationale de Georges Berry, Marchal réclame notamment l'abrogation du décret Crémieux. Il s'éloigne cependant très vite de Drumont, de Max Régis et de Jules Guérin.

Aux législatives de 1902, il est battu au second tour par le progressiste de gauche Émile Begey (par 7.561 voix contre 3.826).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état-civil numérisé du 8e arrondissement, acte de décès no 733 de l'année 1914. Il meurt no 208 rue du Faubourg-Saint-Honoré dans les murs de l'Hôpital Beaujon.
  2. Le Temps, 20 septembre 1898, p. 1.
  3. La Gazette de l'Algérie, 24 janvier 1886, p. 1.
  4. Revue générale d'administration, mai-août 1898, p. 221.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Charles Marchal (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • C.-E. Curinier (dir.), Dictionnaire national des contemporains, t. III, Paris, Office général d'édition, 1901, p. 65.
  • Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Honoré Champion, 2005, p. 255.

Liens externes[modifier | modifier le code]