Attentat au domicile d'Yves Mourousi
L'attentat au domicile d'Yves Mourousi est un acte terroriste intervenu dans la soirée du au domicile du journaliste et présentateur du journal télévisé Yves Mourousi, au 126 boulevard Suchet[1], dans le 16e arrondissement de Paris.
Quelques minutes après le retour dans l'appartement du journaliste accompagné du policier Éric Yung, une charge explosive de cinq kilogrammes de plastic actionnée à distance[2] saccage l'appartement, dont les murs sont éventrés[3]. Yves Mourousi est blessé à l'épaule[4] et Éric Yung aux orteils[3].
L'attentat est revendiqué par la Section franco-arabe du refus (SFAR), qui a déjà revendiqué une explosion survenue quelques semaines plus tôt au domicile de Jean Dutourd[2]. Dans un communiqué paru dans Le Monde le lendemain de l'attentat, le groupe écrit ainsi : « Notre coup de semonce n'a pas été entendu. Yves Mourousi a payé pour ses attaches et pour l'obstination du fasciste Jean Dutourd. »[5]
S'exprimant plus de trente ans plus tard dans la revue Schnock, Éric Yung fournit une tout autre version : à l'en croire c'était lui et non Yves Mourousi qui était visé par l'attentat — dont il affirme connaître le nom de l'exécutant — et celui-ci se serait inscrit dans le contexte de l'affaire de Broglie[1].
Bibliographie
- Jean Schmitt, « Mourousi : c'était pour tuer », Le Point, .
- « L'attentat contre Yves Mourousi », Télé 7 jours, .
- Guillaume Fédou, « Attentat chez Mourousi », Schnock, no 4, , p. 102–109.
- Christophe Carrière, Yves Mourousi Ombre et Lumière, Paris, Balland, , 249 p. (ISBN 978-2-35315-196-7), p. 115–121.
Références
- Fédou 2012.
- Carrière 2013, p. 117.
- Carrière 2013, p. 116.
- Carrière 2013, p. 119.
- (en) Ralph Newman Schoolcraft, « Of Books, Bombs, and Backward Thinking: Jean Dutourd's Reactionary Literary History », SubStance, Johns Hopkins University Press, vol. 32, no 3, , p. 55–77 (DOI 10.1353/sub.2003.0062, lire en ligne).
