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Très jeune, Mahalia Jackson se produit dans la [[chorale]] de l’[[église baptiste]] de la [[La Nouvelle-Orléans|Nouvelle-Orleans]]<ref>{{Lien web|langue=anglais|titre=A childhood in New Orleans|url=http://www.mahaliajackson.us/biography/|site=http://www.mahaliajackson.us|date=|consulté le=27 janvier 2017}}</ref> où prêche son père et écoute, en cachette, les [[Disque phonographique|disques]] de [[Bessie Smith]] qu’elle admire. Installée en [[1937]] à [[Chicago]], où elle ouvre une boutique pour les pauvres et les [[Sans domicile fixe|SDF]] elle devient l’une des premières voix de la Greater Salem Baptist Church (sans avoir jamais pris de leçon de [[chant]]) avant de rejoindre [[Robert Johnson]] qui vient de fonder le premier groupe mixte de [[gospel]] professionnel. Elle rencontre en outre quelques grandes figures du gospel, enregistre sans succès deux disques en [[1927 en musique|1927]] et rejoint bientôt Thomas A. Dorsey (d’abord chanteur de [[blues]] puis véritable pionnier du gospel moderne au début des [[années 1930]]), qui l’accompagne au [[piano|piano et à la guitare]] pendant dix ans. |
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=== Mahalia Jackson rencontre le succès === |
=== Mahalia Jackson rencontre le succès === |
Version du 27 janvier 2017 à 16:48
Surnom | Halie Jackson |
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Naissance |
La Nouvelle-Orléans, Louisiane États-Unis |
Décès |
(à 60 ans) Evergreen Park, Illinois États-Unis |
Activité principale | Chanteuse |
Genre musical | Gospel |
Années actives | 1927–1971 |
Labels | Decca Coral, Apollo, CBS, Columbia |
Mahalia Jackson (26 octobre 1911 à La Nouvelle-Orléans, Louisiane – 27 janvier 1972 à Evergreen Park, Illinois) est une chanteuse américaine.
Carrière
Chicago, la ville des débuts
Très jeune, Mahalia Jackson se produit dans la chorale de l’église baptiste de la Nouvelle-Orleans[1] où prêche son père et écoute, en cachette, les disques de Bessie Smith qu’elle admire. Installée en 1937 à Chicago, où elle ouvre une boutique pour les pauvres et les SDF elle devient l’une des premières voix de la Greater Salem Baptist Church (sans avoir jamais pris de leçon de chant) avant de rejoindre Robert Johnson qui vient de fonder le premier groupe mixte de gospel professionnel. Elle rencontre en outre quelques grandes figures du gospel, enregistre sans succès deux disques en 1927 et rejoint bientôt Thomas A. Dorsey (d’abord chanteur de blues puis véritable pionnier du gospel moderne au début des années 1930), qui l’accompagne au piano et à la guitare pendant dix ans.
Mahalia Jackson rencontre le succès
En 1946 et 1947, celle que l’on surnomme couramment la « reine du gospel » enregistre une série de titres pour le label Apollo (dont I’m Going to Tell God et Move On Up a Little Higher, disque vendu à plus d’un million d’exemplaires, ainsi que le fameux hymne baptiste Amazing Grace) qui la révèle au public américain. Elle chante par ailleurs Precious Lord, Take My Hand dans l’un des immenses stades de football de Washington devant un public enthousiaste.
Entre 1949 et 1952 elle interprète des grands succès comme Silent Night, Walking to Jerusalem et le plus populaire d’entre eux, In the Upper Room, œuvre envoûtante qu’elle chante d’abord arythmiquement, installant peu à peu le tempo. Mahalia Jackson se produit par la suite au Carnegie Hall, célèbre salle de concert de New York, effectue sa première tournée européenne où elle remporte un triomphe sans précédent, obtient un grand prix du disque en France et, rentrée aux États-Unis, signe pour la compagnie discographique CBS.
Mahalia Jackson apparaît à la fin du film Mirage de la vie de Douglas Sirk, en 1959, où elle chante au service funèbre d'une des héroïnes. Elle anime une émission de télévision avant d’enregistrer une version de Black, Brown and Beige (dans laquelle elle interprète un sublime Come Sunday) avec l’orchestre de Duke Ellington.
Le 28 août 1963, elle est présente dans la foule de manifestants rassemblés devant le Lincoln Memorial de Washington pour écouter le discours de Martin Luther King (« I have a dream »). C'est elle qui lui aurait donné l'idée d'improviser la fin de son discours en lui criant : « Parles leur de ton rêve, Martin ! »[2].
Grande vedette, gérant parfaitement sa carrière mais cédant parfois aux exigences commerciales des producteurs pour élargir son audience, Mahalia Jackson participe, malgré des problèmes cardiaques, aux rendez-vous européens tels que le festival de jazz d’Antibes Juan-les-Pins en 1968 où elle se produit pendant plus de trois heures, habitée par une sensibilité et une ferveur inoubliables. Elle chante par ailleurs à la Maison-Blanche lors de l’intronisation du président John F. Kennedy. Amie fidèle du pasteur Martin Luther King, elle se trouve à ses côtés pour la défense des droits civiques des Noirs et chante devant des milliers de personnes lors du service funèbre du leader assassiné.
Celle dont la voix demeure l’une des plus belles du xxe siècle meurt en ; au cours des cérémonies funèbres célébrées à La Nouvelle-Orléans et à Chicago, un hommage ému et émouvant lui est rendu par ses consœurs du gospel, dont Aretha Franklin.
Les disques de Mahalia Jackson sont réédités sous forme de différentes compilations ; le Volume 1, 1937–1946 de l’intégrale a reçu le prix du meilleur disque de gospel 2002 décerné chaque année par l’Académie française du jazz.
Chansons célèbres
- In the Upper Room
- Trouble of the World
- Silent Night
- Go Tell It on the Mountain
- Amazing Grace
- Take My Hand, Precious Lord
- Remember Me
- Joshua Fit the Battle of Jericho
- Holding My Saviours Hands
- Roll Jordan, Roll
- I Wanna Be the Best
- We Shall Overcome
- I'm on My Way to Canaan
- Summertime
- Sometimes I Feel Like a Motherless Child
- I Love the Lord
Références
- (en) « A childhood in New Orleans », sur http://www.mahaliajackson.us (consulté le )
- (en) Taylor Branch, Parting the Waters : America in the King Years 1954-63, Simon & Schuster, , 1088 p.
Voir aussi
Liens externes
- Chanteuse américaine du XXe siècle
- Chanteuse de blues
- Chanteuse de jazz américaine
- Chanteur des années 1920
- Chanteuse des années 1930
- Chanteuse des années 1940
- Chanteuse des années 1950
- Chanteuse des années 1960
- Chanteuse des années 1970
- Naissance en octobre 1911
- Naissance à La Nouvelle-Orléans
- Décès en janvier 1972
- Décès en Illinois
- Décès à 60 ans
- Chanteuse de gospel
- Musicien afro-américain
- Mort du diabète
- Hollywood Walk of Fame