Émira Marceau
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Marie Jeanne Louise Françoise Suzanne Marceau Desgraviers |
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Parentèle |
Jérôme Guillard (beau-frère) François Séverin Marceau (frère consanguin) |
Maître |
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Émira[a] Marceau, née le 11 juillet 1753 dans la paroisse Saint-Saturnin de Chartres, baptisée Marie Jeanne Louise Françoise Suzanne Marceau Desgraviers[1], et morte le 6 mai 1834 à Nice, est une graveuse à l'eau-forte, au pointillé et au lavis et femme des Lumières française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle est la fille de François Séverin Marceau Desgraviers, procureur et greffier en chef au bailliage criminel de Chartres, et de sa première femme Marie Salmon, et la demi-sœur consanguine du général Marceau, de seize ans son aînée, né du même père et de sa seconde épouse Marie Gaullier.
En 1768[2], avant sa quinzième année, elle est mariée à Champion de Cernel, procureur du roi[3], plus âgé qu'elle de dix ans[b]. Du fait de son « insubordination conjugale »[4], le mariage n'est pas heureux.
Sur le conseil de son père, elle se retire à l'abbaye Notre-Dame de l'Ouÿe, près de Dourdan[5], puis au couvent des Dames de Sainte-Anne, rue Saint-Honoré à Paris[6].
Après 25 ans de mariage, Émira obtient le divorce le 22 juillet 1793[7], grâce à la loi autorisant le divorce en France du 22 septembre 1792.
En 1796, trois ans plus tard, elle épouse Sergent-Marceau[2] qu'elle connaît depuis son inscription parmi ses élèves[5], grâce auquel on connaît un grand nombre de détails sur sa vie[8].
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Jeune paysanne de : Il est trop tard, 1789[9].
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Portrait par Camille Guiscardi, d'après Sergent-Marceau, 1804.
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Gravure, 1808.
Œuvres
[modifier | modifier le code]Les gravures sont, pour un grand nombre d'entre elles, réalisées à partir de dessins de son maître, puis conjoint, Sergent-Marceau.
- Chartres, archives départementales d'Eure-et-Loir (AD28) :
- Le bonheur imprévu, 1788 : un acte de bienfaisance de janvier 1788 du duc d'Orléans (cote 7 Fi 110) ;
- Les animaux rares ou la translation de la Ménagerie Royale au Temple le 20 août 1792, 4e de la liberté et 1er de l'égalité, 1792 (?)[10] ;
- In Intellectu nihil est nisi prius fuerit in sensu (Il n'y a rien dans l'Intellect s'il n'a pas été d'abord dans le sens), An 10 (1802), (AD28, cote 7 Fi 269) et BnF[11]
- L'Isle-Adam, musée Louis Senlecq :
- Philippe Villiers de L'Isle-Adam, estampe, gravure d'après le dessin de Sergent-Marceau[12].
- Paris, Bibliothèque nationale de France :
- - « Collection Générale des Portraits de M.M. les Députés à l'Assemblée Nationale tenue à Versailles le 4 mai 1789 »[13] :
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M. D Eymar, député de la sénéchaussée de Forcalquier.
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Mr le marquis de Provançal de Fonchateau, député de la sénéchaussée d'Arles.
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Billette de Quimperlé, député de Carhaix.
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Louis Verdet curé de Vintrange, député du bailliage de Sarreguemines.
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Les animaux rares, vers 1792.
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Les Métaux, 1800.
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In Intellectu nihil est nisi prius fuerit in sensu, an 10.
- Pau, château de Pau :
- Armand de Gontaut, seigneur et baron de Biron, estampe, 1792, gravure d'après le dessin de Sergent-Marceau[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- L'acte de baptême comporte une mention marginale indiquant que « la citoyenne Marceau a changé de prénom en celui d'Émira... par arrêté du 25 prairial an II () ». La notice BnF précise qu'Émira est l'anagramme de son premier prénom Marie.
- Son portrait est conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres.
Références
[modifier | modifier le code]- Archives départementales d'Eure-et-Loir, « Acte de baptême, Chartres, paroisse Saint-Saturnin, 1749 - 1753, E 2/42, vue 159/187 », sur archives28.fr (consulté le ).
- Cernel, Marie-Louise-Suzanne Champion de sur data.bnf.fr.
- Malo-Renault 1927, p. 14.
- Bouzy 2024, p. 1.
- Malo-Renault 1927, p. 12.
- SAEL 2024, p. 6.
- SAEL 2024, p. 8.
- Biographie.
- Sergent-Marceau, « Il est trop tard... », sur archives28.fr (consulté le ).
- Émira Marceau, « Les animaux rares ou la translation de la Ménagerie Royale au Temple le 20 août 1792, 4e de la liberté et 1er de l'égalité », sur BnF (consulté le ).
- Émira Marceau, « In Intellectu nihil est nisi prius fuerit in sensu », sur BnF (consulté le ).
- « Philippe Villiers de L'Isle-Adam », notice no M0435001885, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « A Paris chez Le Vachez sous les Colonnades du Palais Royal n° 258 ».
- « Armand de Gontaut, seigneur et baron de Biron », notice no 50170002746, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Noël Parfait, Notice biographique sur A.-F. Sergent, graveur en taille-douce, Député de Paris à la Convention nationale, Chartres, Garnier, imprimeur-libraire, place des Halles 16 et 17, , 104 p. (BNF 31058795, lire en ligne) ;
- Malo-Renault, « Sergent-Marceau et Émira Marceau graveurs », L'Amateur d'estampes, vol. Sixième année, , p. 11-23 (lire en ligne) ;
- Alain Bouzy (préf. Pascal Ory), EMIRA ou la mélancolie du sanctuaire, Ella édition, , 472 p. (présentation en ligne) ;
- SAEL, « Dossier Emira », site internet de la Société archéologique d'Eure-et-Loir (SAEL), , p. 1-16 (lire en ligne [PDF])
- (en) Sarah E. Lund, « Buttons, boys, & bodies: female printmakers Angélique Allais Briceau and Émira Sergent Marceau and the French Revolution of 1789 », Dix-huitième siècle, vol. 55, no 1, , p. 171–191 (ISSN 0070-6760, DOI 10.3917/dhs.055.0171)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Recherche Auteur/Contributeur "Cernel Marie Louise Suzanne Champion de", Bibliothèque nationale de France (34 documents consultables en ligne) ;
- Marceau, Emira (graveur), fonds iconographiques numérisés, collection Maurice Jusselin (7FI), Archives départementales d'Eure-et-Loir (21 résultats consultables en ligne).