Aller au contenu

Émira Marceau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Emira Marceau
Émira Marceau (26 ans) par Sergent-Marceau, 1779, musée des Beaux-Arts de Chartres.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Jeanne Louise Françoise Suzanne Marceau DesgraviersVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Parentèle
Jérôme Guillard (beau-frère)
François Séverin Marceau (frère consanguin)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître

Émira[a] Marceau, née le 11 juillet 1753 dans la paroisse Saint-Saturnin de Chartres, baptisée Marie Jeanne Louise Françoise Suzanne Marceau Desgraviers[1], et morte le 6 mai 1834 à Nice, est une graveuse à l'eau-forte, au pointillé et au lavis et femme des Lumières française.

Elle est la fille de François Séverin Marceau Desgraviers, procureur et greffier en chef au bailliage criminel de Chartres, et de sa première femme Marie Salmon, et la demi-sœur consanguine du général Marceau, de seize ans son aînée, né du même père et de sa seconde épouse Marie Gaullier.

En 1768[2], avant sa quinzième année, elle est mariée à Champion de Cernel, procureur du roi[3], plus âgé qu'elle de dix ans[b]. Du fait de son « insubordination conjugale »[4], le mariage n'est pas heureux.

Sur le conseil de son père, elle se retire à l'abbaye Notre-Dame de l'Ouÿe, près de Dourdan[5], puis au couvent des Dames de Sainte-Anne, rue Saint-Honoré à Paris[6].

Après 25 ans de mariage, Émira obtient le divorce le 22 juillet 1793[7], grâce à la loi autorisant le divorce en France du 22 septembre 1792.

En 1796, trois ans plus tard, elle épouse Sergent-Marceau[2] qu'elle connaît depuis son inscription parmi ses élèves[5], grâce auquel on connaît un grand nombre de détails sur sa vie[8].

Les gravures sont, pour un grand nombre d'entre elles, réalisées à partir de dessins de son maître, puis conjoint, Sergent-Marceau.

- « Collection Générale des Portraits de M.M. les Députés à l'Assemblée Nationale tenue à Versailles le 4 mai 1789 »[13] :
  • Pau, château de Pau :
    • Armand de Gontaut, seigneur et baron de Biron, estampe, 1792, gravure d'après le dessin de Sergent-Marceau[14].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. L'acte de baptême comporte une mention marginale indiquant que « la citoyenne Marceau a changé de prénom en celui d'Émira... par arrêté du 25 prairial an II () ». La notice BnF précise qu'Émira est l'anagramme de son premier prénom Marie.
  2. Son portrait est conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives départementales d'Eure-et-Loir, « Acte de baptême, Chartres, paroisse Saint-Saturnin, 1749 - 1753, E 2/42, vue 159/187 », sur archives28.fr (consulté le ).
  2. a et b Cernel, Marie-Louise-Suzanne Champion de sur data.bnf.fr.
  3. Malo-Renault 1927, p. 14.
  4. Bouzy 2024, p. 1.
  5. a et b Malo-Renault 1927, p. 12.
  6. SAEL 2024, p. 6.
  7. SAEL 2024, p. 8.
  8. Biographie.
  9. Sergent-Marceau, « Il est trop tard... », sur archives28.fr (consulté le ).
  10. Émira Marceau, « Les animaux rares ou la translation de la Ménagerie Royale au Temple le 20 août 1792, 4e de la liberté et 1er de l'égalité », sur BnF (consulté le ).
  11. Émira Marceau, « In Intellectu nihil est nisi prius fuerit in sensu », sur BnF (consulté le ).
  12. « Philippe Villiers de L'Isle-Adam », notice no M0435001885, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. « A Paris chez Le Vachez sous les Colonnades du Palais Royal n° 258 ».
  14. « Armand de Gontaut, seigneur et baron de Biron », notice no 50170002746, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :