Émile Auguste Léon Hourst

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Émile Auguste Léon Hourst
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Emile Auguste Léon HourstVoir et modifier les données sur Wikidata
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Émile Auguste Léon Hourst, né à Marseille le et mort à Neuilly-sur-Seine le [1], est un officier de marine et explorateur français, chef d'une mission hydrographique sur le fleuve Niger en 1895-1896, et d'une mission sur le haut Yang-tsé-kiang en 1901.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aspirant (1883), il embarque sur Le Redoutable et sert au Tonkin où il se bat contre Bắc Ninh et Hang-Hoa[2]. Promu enseigne de vaisseau en 1885 puis lieutenant en second, il se fait remarquer à la bataille de Sahonafy à Madagascar[3].

Dés 1886, alors en service au Sénégal, il s’intéresse à l'exploration de l'intérieur de l'Afrique.

Exploration du Niger[modifier | modifier le code]

Avant sa mission, Émile Hourst était en poste à l'état-major du Soudan français, sous les ordres du général Louis Archinard quand il commandait et organisait la flottille du Niger. Il allait y étudier le Tinkisso et le Niger de sa source jusqu'à son embouchure. Il prend sa part de gloire dans la lutte contre les Toucouleurs et quand il court à la tête des contingents de Ségou contenir les révoltés de Baninko jusqu'à l'arrivée du général Archinard.

En 1888, il est le second du commandant Jules Davoust pour descendre le fleuve Niger au-delà de la région de Tombouctou où il parvient avec Jean-Baptiste Marchand mais la mission s'arrête après la mort de Davoust en à Kita.

Il souhaite depuis 1888 une mission d'exploration en Afrique, qui lui est successivement refusée, puis accordée, de nouveau refusée, pour être enfin définitivement accordée par le sous-secrétaire d'État au Commerce et aux Colonies Théophile Delcassé en . Son projet est celui de Davoust légèrement modifié. Lieutenant de vaisseau depuis 1891, il est chargé en 1894 de descendre le Niger jusqu'au golfe de Guinée (1894-1898). Hourst descend enfin le fleuve en 1896[4] sur le Davoust, un bateau en aluminium de 13 m de long et 2,50 m de large, équipé de trois grandes voiles. Il dresse une carte du cours du fleuve de Tombouctou à Boussa et démontre qu'il est navigable de Koulikoro à Ansongo.

Les rapides du Fleuve Bleu[modifier | modifier le code]

En 1901, il est expédié en Chine pour y étudier les possibilités de naviguer sur le Yang-tsé-kiang après Yichang.

Capitaine de frégate (1910), il est promu capitaine de territoriale en 1914.

Publications[modifier | modifier le code]

La Mission Hourst, Plon, 1898.
  • La mission Hourst, sur le Niger,
  • La mission Hourst, sur le Niger et au pays des touaregs, éditions Plon, 1898 (avec 190 gravures et photographies de la mission accompagné d'une carte).
Prix Montyon de l’Académie française
  • Notre marine de guerre, 1901
  • Dans les rapides du Fleuve Bleu — Voyage de la première canonnière française sur le haut Yang-tse-kiang par le Lt de vaisseau Hourst, Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1904. (Préface de M. Jules Lemaître ; dessins originaux de l'enseigne de vaisseau Térisse, membre de la mission.)
Prix Sobrier-Arnould de l’Académie française 1905

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1897 : officier de la Légion d'honneur[5]
  • médaille coloniale
  • médaille de la Société de l'association française pour l'avancement des sciences
  • médaille de la Société de l'alliance française, 1897
  • médaille de la Société de géographie du Cher, 1897
  • grande médaille d'or de la Société de géographie commerciale de Paris,1896
  • médaille de la Société géographique de Lyon, 1892
  • médaille de la Société de géographie de Marseille
  • Il est évoqué par Michel Verne dans le roman L'étonnante aventure de la mission Barsac (partie 1, chapitre II)[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) ) Neuilly-sur-Seine, n° 62, vue 9/102.
  2. Hubert Granier, Marins de France: 1900-2000, 1991, p. 107
  3. Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, 1982, p. 161
  4. Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 166
  5. « Cote 19800035/444/59415 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. Alexandre Tarrieu, Dictionnaire des personnes citées par Jules Verne, T. 2 : F-M, éditions Paganel, 2021, p. 141

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire des Marseillais, Académie de Marseille, diffusion Edisud, 2001, p. 181-182.
  • Numa Broc, Dictionnaire des explorateurs français du XIXe siècle, t. 2, Asie, CTHS, 1992, p. 244-245
  • Marie-Christine Hourst Duvoux, Les explorations du Commandant Hourst en Afrique et en Chine aux XIXe et XXe siècle, Université de Poitiers, 1991, 6 vol. (thèse) ; voir aussi « Explorations du Commandant Hourst en Afrique et en Asie : conférence sur le capitaine de vaisseau Emile Hourst » par M.-C. Hourst Duvoux, Centre des hautes études sur l'Afrique et l'Asie modernes, , 44 p.
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 245-246

Liens externes[modifier | modifier le code]