Élections législatives slovènes de 2011

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Élections législatives slovènes de 2011
90 sièges de l'Assemblée nationale
(Majorité absolue : 46 sièges)
PS – Zoran Janković
Voix 314 273
28,51 %
Sièges obtenus 28
SDS – Janez Janša
Voix 288 719
26,19 %
Sièges obtenus 26
SD – Borut Pahor
Voix 115 952
10,52 %
Sièges obtenus 10
Président du gouvernement
Sortant Élu
Borut Pahor
SD
Janez Janša
SDS

Les élections législatives slovènes de 2011 (Državnozborske volitve v Sloveniji 2011) se sont tenues le , afin de renouveler, de manière anticipée, le mandat des quatre-vingt-dix députés de l'Assemblée nationale pour quatre ans.

Le scrutin est remporté par Slovénie positive (PS), parti de centre gauche créé en , tandis que les Sociaux-démocrates (SD), au pouvoir depuis trois ans, retombent à leur niveau d'avant les élections de 2008, connaissant leur plus grave échec depuis 1990.

Contexte

Lors des élections législatives du 21 septembre 2008, les Sociaux-démocrates (SD), de l'ancien président de l'Assemblée, Borut Pahor, étaient arrivés en tête de justesse, avec 30,5 % des voix et 29 députés sur 90, devant le Parti démocratique slovène (SDS), du président du gouvernement sortant, Janez Janša, qui avait obtenu 29,3 % des suffrages et 28 élus. Les SD avaient ensuite formé une coalition de centre gauche avec Réel - Nouvelle politique (Zares-NP), le Parti démocrate des retraités slovènes (DeSUS) et la Démocratie libérale slovène (LDS), qui avait dominé la vie politique nationale de 1990 à 2004, ce qui permet à Pahor de devenir, deux mois plus tard, président du gouvernement[1].

En 2011, le DeSUS, au mois d'avril[2], puis Zares-NP, en juin, quittent l'alliance au pouvoir, avant que ne démissionne, en août, la présidente de la LDS et ministre de l'Intérieur, Katarina Kresal, à la suite de la mise en cause de son équipe dans une affaire de corruption. Pahor décide alors de se soumettre à un vote de confiance devant les députés, qu'il perd avec 36 voix contre 51 le 20 septembre[3]. Quelques jours plus tard, le président de la République, Danilo Türk, annonce la dissolution de l'Assemblée[4].

Campagne

Principaux partis et chefs de file

Parti Idéologie Chef de file Résultats de 2008
Sociaux-démocrates
Socialni demokrati
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
Borut Pahor
(Président du gouvernement)
30,50 % des voix
29 députés
Parti démocratique slovène
Slovenska demokratska stranka
Centre droit
Libéralisme, conservatisme
Janez Janša 29,29 % des voix
28 députés
Réel - Les sociaux-libéraux
ZARES – socialno liberalni
Centre gauche
Social-libéralisme
Gregor Golobič 9,39 % des voix
9 députés
Parti démocrate des retraités slovènes
Demokratična stranka upokojencev Slovenije
Centrisme Karl Erjavec 7,47 % des voix
7 députés
Parti national slovène
Slovenska nacionalna stranka
Droite
Nationalisme
Zmago Jelinčič 5,45 % des voix
5 députés
Démocratie libérale slovène
Liberalna demokracija Slovenije
Centre gauche
Social-libéralisme
Katarina Kresal 5,20 % des voix
5 députés
Parti populaire slovène
Slovenska ljudska stranka
Centre droit
Conservatisme, démocratie chrétienne
Radovan Žerjav Absent
(En coalition)

Sondages

Résultats

Scores

Parti Suffrages Députés
Voix % +/- Sièges +/- %
Liste Zoran Janković – Slovénie positive (LZJ-SP) 309 707 28,53 % en augmentation 28,53 28 en augmentation 28 31,1 %
Parti démocratique slovène (SDS) 285 016 26,26 % en diminution 3,00 26 en diminution 2 28,8 %
Sociaux-démocrates (SD) 113 747 10,48 % en diminution 19,97 10 en diminution 19 11,1 %
Liste civique de Gregor Virant (LGV) 91 397 8,42 % en augmentation 8,42 8 en augmentation 8 8,8 %
Parti démocrate des retraités slovènes (DeSUS) 75 619 6,97 % en diminution 0,48 6 en diminution 1 6,6 %
Parti populaire slovène (SLS) 74 890 6,90 % en augmentation 1,69 6 en augmentation 1 6,6 %
Nouvelle Slovénie - Parti chrétien populaire (NSi) 52 115 4,80 % en augmentation 1,40 4 en augmentation 4 4,4 %
Parti national slovène (SNS) 19 542 1,80 % en diminution 3,50 0 en diminution 5 0,0 %
Démocratie libérale slovène (LDS) 15 880 1,46 % en diminution 3,75 0 en diminution 5 0,0 %
Réel - Les sociaux-libéraux (ZARES-SL) 7 021 0,65 % en diminution 8,72 0 en diminution 9 0,0 %
Minorités N/A 2 en stagnation 2,2 %
TOTAL (participation : 64,65 %) 1 044 934 96,27 % N/A 90 N/A N/A

Analyse

Le parti de centre-gauche Slovénie positive, créé par le maire de Ljubljana Zoran Janković, arrive en tête avec 28,53 % des suffrages. Il devance le Parti démocratique slovène (SDS) de centre-droit, dont le leader Janez Janša était président du gouvernement entre 2004 et 2008, qui obtient 26,26 % des voix. Ce résultat crée la surprise car le SDS était largement favori[5]. Zoran Janković déclare : « Les résultats montrent que les citoyens veulent un État différent, ils ont eu Jansa, Pahor, maintenant ils veulent un État démocratique mais aussi efficace. Ils ont voté pour une nouvelle Slovénie, solidaire et sociale, qui va vers le succès. »[6]

Les Sociaux-démocrates de Borut Pahor dont le gouvernement a été renversé en septembre 2011 obtiennent 10,48 % des suffrages. C'est un effondrement par rapport aux élections de 2008, où ils avaient recueilli 30,45 % des suffrages[7].

Conséquences

Le , le président de la République, Danilo Türk, propose le président de Slovénie positive et maire de Ljubljana, Zoran Janković, au poste de président du gouvernement, mais les observateurs soulignent qu'il lui sera difficile d'obtenir la confiance de l'Assemblée nationale[8]. Sa candidature a été rejetée, le 11 janvier, par l'Assemblée. Un nouveau candidat doit être proposé dans les 14 jours suivants par le président, par un parti représenté à l'Assemblée ou par un groupe d'au moins 10 parlementaires[9]. Alors que Türk finit par proposer, le 18 janvier, un indépendant, Marko Voljc, directeur du groupe financier KBC pour l'Europe centrale[10], Janez Janša annonce, le 25 janvier, avoir conclu un accord entre son parti, le Parti démocratique slovène et quatre autres, à savoir la Liste civique de Gregor Virant, le Parti démocrate des retraités slovènes, le Parti populaire slovène et Nouvelle Slovénie, ce qui lui donnerait une majorité de 50 députés sur 90[11]. Quatre jours plus tard, il est élu président du gouvernement par 51 voix sur 90[12].

Notes et références

Annexes

Articles connexes