Église prieurale Saint-Saturnin de Pont-Saint-Esprit

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Église Saint-Saturnin
de Pont-Saint-Esprit
Image illustrative de l’article Église prieurale Saint-Saturnin de Pont-Saint-Esprit
Présentation
Culte catholique
Type église
Début de la construction XVe siècle
Fin des travaux XIXe siècle
Style dominant style gothique
Protection Logo monument historique Inscrite MH (2012)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Ville Pont-Saint-Esprit
Coordonnées 44° 15′ 27″ nord, 4° 39′ 03″ est
Géolocalisation sur la carte : Gard
(Voir situation sur carte : Gard)
Église Saint-Saturnin de Pont-Saint-Esprit
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Église Saint-Saturnin de Pont-Saint-Esprit
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Saturnin de Pont-Saint-Esprit

L'église Saint-Saturnin est une église de style gothique, située à Pont-Saint-Esprit dans le département français du Gard en région Occitanie.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église se dresse non loin du Rhône, à quelques dizaines de mètres de l'église Saint-Pierre de Pont-Saint-Esprit. L’adresse est 1, rue du nord

Historique[modifier | modifier le code]

Le portail.

L'église Saint-Saturnin qui existait à Pont-Saint-Esprit en 984, était celle du prieuré Saint-Saturnin-du-Pont. Elles est donnée par Géraud d'Uzès à l'abbaye de Cluny[1].

De l'église reconstruite au XIIe siècle il ne reste pratiquement rien. L'édifice est de style gothique tardif avec un clocher a complété au XIXe siècle[2]. L'église est réaménagée dans les années 1340. Les travaux les plus importants datent du XVe siècle. Ils ont été financés par les paroissiens. Le portail est construit entre 1485 et 1490. Antoine de Joyes, fermier du sel, recteur de l'œuvre hospitalière en 1473, a largement contribué financièrement à la construction. D'après Alain Girard, le portail a probablement été construit par Blaise Lécuyer qui travaillait sur le portail de l'église du Saint-Esprit (église de l'hôpital) depuis 1474[3]. L'église semble avoir été consacrée en 1535.

L'église est saccagée et brûlée par le baron des Adrets en 1562, les voûtes et les chapelles latérales sont démolies. L'église est restaurée entre 1595 et 1600 avec le rétablissement des voûtes de la nef.

En 1754, la façade a été modifiée pour établir la tribune de l'orgue, entraînant la démolition du décor surmontant le portail, le haut gâble, la balustrade et une rose.

L'église est totalement pillée en 1793. Elle a perdu son clocher et la flèche. L'église est louée à l'armée en 1822. Elle est rendue au culte en 1826.

L'église est entièrement reprise entre 1848 et 1865. Les chapelles latérales sont reconstruites.

Elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

Prieurs[modifier | modifier le code]

  • 1265 : Jean de Thianges. Son sceau scellait l'acte de pose de la première pierre du pont de Pont-Sain-Esprit le et fut découvert lors de travaux à Saint-Alexandre le . Il est conservé depuis au musée d'art sacré de la ville. Les religieux de Saint-Saturnin ou de Saint-Pierre-du-Port financèrent de leurs deniers ce pont qui fut achevé en 1309 et qui fut l’objet d’une cérémonie présidée par le prieur de Saint-Pierre dom Jean de Thianges. Parmi les témoins était Rican de Corni, doyen de Colonzelle.

Dépendances[modifier | modifier le code]

  • Prieuré Saint-Pierre de Colonzelle, donné en 965 par Giraud d'Uzès[4] ? Le roi Conrad, dont le règne s’étend d’ à , donna Colonzelle à Cluny, car dom Bouquet rapporte une charte de l’an 998 par laquelle Rodolphe III, roi de Bourgogne, à la prière d’Agildrude son épouse, de Bruchard II archevêque de Lyon, et d'Odilon de Mercœur abbé de Cluny de 994 à 1049, renouvelle et confirme en faveur de l’abbaye de ce nom, les donations faites par son père, et comprenant en Provence les petits monastères (cellas) de Saint-Amand, de Saint-Pantaléon et de Rozans, Tulette, le château de Condorcet et celui de Colonzelle (Colonzellas). En 1119, le roi Louis VI le Gros confirme à Cluny le prieuré du Port-de-Saint-Saturnin, et en 1125 une bulle du pape Honorius II attribue à la même abbaye les prieurés de Rompon, de Saint-Saturnin Fomacensis, du Pont-de-Sorgues et autres. En 1204, Innocent III confirme à Cluny Saint-Saturnin, Tornac, etc. en Provence.
  • le prieuré de Saint-Pantaléon uni le doyenné de Colonzelle à celui de Rousset[5].
  • les prieuré de Montbrison et de Visan, ainsi que la maison de Tulette, ressortissaient la mense du prieur de Saint-Saturnin. Au XIIIe siècle, le prieuré Saint-Saturnin, qui était de Colonzelle, n’avait alors que deux religieux, le doyen compris, et était du diocèse de Trois-Châteaux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cluny, à la découverte des sites clunisiens », Dossiers d'Archéologie, no 275, juillet-.
  2. a et b Notice no PA30000100, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Alain Girard, « Les bâtiments de l'œuvre hospitalière du Saint-Esprit de Pont-Saint- Esprit », dans Provence historique, 1984, fascicule 138, p. 437 (lire en ligne).
  4. Chapelle Saint-Pierre-lès-Liens de Colonzelle.
  5. Historique du prieuré de Saint-Pantaléon.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), « Pont-Saint-Esprit. Église Saint-Saturnin », dans Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Paris, Hachette, 1996, p. 460 (ISBN 978-2-01-242333-6).
  • Françoise Robin, « Pont-Saint-Esprit : Église paroissiale Saint-Saturnin », dans Midi gothique : de Béziers à Avignon, Paris, Picard éditeur, coll. « Les monuments de la France gothique », , 389 p. (ISBN 2-7084-0549-7), p. 206-209. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Alain Girard, Élie Pélaquier, Richard Pellé, Laurent Vidal, Anne Jouve, « Archéologie du Midi médiévale, le sceau du prieuré conventuel Saint-Pierre de Saint-Saturnin du Port découvert dans le village de Saint-Alexandre (Gard) », in: Archéologie du Midi médiéval, Tome 28, 2010. pp. 331-334 ([PDF] en ligne sur persee.fr).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]