Secteur tertiaire

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Hypothèse des 3 secteurs : les services produits en 2005[1]

Le secteur tertiaire produit des services, il fait partie du domaine de l'économie. C'est le troisième secteur défini dans la loi des trois secteurs. Il est parmi les trois secteurs économiques définis dans la comptabilité nationale et est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire respectivement).

Le secteur tertiaire est composé du[2] :

Dans les pays développés, c’est de loin le secteur le plus important en nombre d'actifs occupés. En 2012, le secteur tertiaire représentait près de 60 % de l'économie mondiale.

La « tertiarisation » de l’économie pose des problèmes statistiques, conceptuels et méthodologiques : les notions de volume, de qualité et de productivité du travail sont probablement à revoir dans le « tertiaire moderne » . L'objet des études futures sera aussi d'examiner si les trois critères d'homogénéité (une part croissante de l'emploi, une relative insensibilité aux crises économiques, et surtout un progrès technique faible), sont aujourd'hui respectés dans un ensemble qui comprend 79 %[réf. nécessaire] de la population active française. La croissance forte de l'emploi tertiaire durant ces dernières décennies est source de diversité et de complexité.

En France

Après s'être développé jusqu'en 1960 selon un rythme annuel moyen de 1 % en France, l'emploi des branches tertiaires progresse très vivement de 1960 à 1980 (2 % par an), puis encore assez fortement de 1980 à 2000 (+1,7 %). Il ralentit ensuite entre 2000 et 2011 (+0,9 %), avec une quasi-stagnation de 2008 à 2011, voire une légère baisse dans certains services traditionnels aux ménages ou les télécommunications. Ceci est le résultat de deux tendances : une accélération de la croissance de la demande intérieure tertiaire (+ 4,3 % par an en volume entre 1959 et 2012) et des gains de productivité du travail plus faibles que dans le reste de l'économie (+ 2,5 % par an dans les services marchands contre + 4,5 % dans l’industrie). Face à une demande croissante, un secteur dont la productivité progresse relativement plus lentement ne peut que se développer en terme d'emploi. Depuis le début du siècle dernier, le progrès technique a toujours été plus faible dans le tertiaire que dans les autres secteurs. Expliquer « l'explosion » récente de l'emploi tertiaire revient donc à analyser les raisons de l'accélération de la demande tertiaire

Le tertiaire marchand

Finance

on parle dans ce cas là, des garages de voitures ou encore des magasins de ventes qui comprend en particulier le secteur bancaire et celui de l'assurance au point d'être parfois désigné par « Secteur Banque Assurance ».

Information

Le tertiaire non marchand

Sécurité

Cette branche du secteur tertiaire comprend notamment les activités de police, de milice et d'armée assurant la sécurité des biens et des personnes.

Justice

Aux États-Unis, 2 % du PIB est obtenu en justice[3].

Bénévolat

Selon une étude de l’Insee parue en 2004, le bénévolat représentait aux alentours de 1 point de PIB.

Le tertiaire supérieur

Le tertiaire « supérieur » (ou mixte) regroupe les « métiers du savoir » qui fournissent aux entreprises et aux particuliers des prestations intellectuelles complexes. Essentiels au fonctionnement de l’économie et au développement stratégique des entreprises, élément clef du rayonnement et de l’attractivité du territoire, ces métiers constituent également par eux-mêmes un secteur économique majeur, en fort développement[4].

Recherche et éducation

Poids économique

Selon Ken'ichi Ōmae, le secteur tertiaire représenterait « 70 % de la force de travail aux États-Unis, 60 % au Japon et 50 % à Taïwan ».

Le tertiaire et l'énergie

Le secteur tertiaire, privé et public, via ses infrastructures (bâtiments tels que bureaux, hôtels, commerces, d'enseignement et les bâtiments administratifs, réseaux internet, serveurs..) est devenu un grand consommateur d'énergie et de foncier[5] ;

En France, à la suite de la loi Grenelle 2 de 2010, un décret annoncé pour fin 2012 mais un temps repoussé par le Conseil d’État avant d'être publié en et entrant en vigueur le [6], afin de « favoriser l'efficacité et la sobriété énergétiques », impose aux « collectivités territoriales services de l'Etat, propriétaires et occupants de bâtiments à usage tertiaire privé, professionnels du bâtiment, maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre, bureaux d'études thermiques, sociétés d'exploitation, gestionnaires immobiliers, fournisseurs d'énergies » une « obligation d'amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments à usage tertiaire », sur la base d'une « étude énergétique portant sur tous les postes de consommations du bâtiment », avec un niveau d'économie d'énergie à atteindre avant 2020 et « un ou plusieurs scénarios permettant de diminuer, d'ici 2030 » la consommation d'énergie[6]. Un observatoire doit recueillir les données permettant d'évaluer les résultats et de mettre à jour les données. L'étude énergétique est accompagnée de propositions de travaux d'économie d'énergie et de « recommandations hiérarchisées selon leur temps de retour sur investissement » avec présentation des « interactions potentielles entre ces travaux »[6]. Ce décret permet de mutualiser l'obligation sur l'ensemble d'un patrimoine, et prévoit le cas d'un changement de propriétaire ou de preneur (un dossier dédié sera annexé au contrat de vente ou de bail)[6]. Il demande aussi une sensibilisation des occupants au thème des économies d'énergie. La « non-atteinte » des objectifs malgré les actions et travaux entrepris devra pouvoir être justifiée auprès des services de l’État[6]. Un propriétaire d'un ensemble de bâtiments ou de parties de bâtiments concernés peut remplir globalement ses obligations sur l'ensemble de son patrimoine[6].

Notes et références

  1. (en) Estimation sur les secteurs par pays selon la CIA
  2. « Définition - Secteur tertiaire », sur INSEE (consulté le ).
  3. « Les associations deviennent des procureurs », Mériadec Raffray, Perspectives entrepreneurs, juin 2013, p. 12
  4. Le tertiaire supérieur
  5. Mandallena, C., Lagière, P., & Puiggali, J. R. (2008). Évaluation et amélioration des performances environnementales d'un bâtiment tertiaire en exploitation. European journal of environmental and civil engineering, 12(4), 333-346.
  6. a b c d e et f [ https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034639354&idJO=JORFCONT000034630664 Décret n° 2017-918 du 9 mai 2017 ] relatif aux obligations d'amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments existants à usage tertiaire (JORF n°0109 du 10 mai 2017)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Braibant, De la désindustrialisation à la tertiairisation, vers un mélange des genres, Paris, Société des écrivains, , 188 p. (ISBN 9782342034738).