Élections à l'Assemblée de Madrid d'octobre 2003

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 août 2014 à 18:55 et modifiée en dernier par Rachimbourg (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Élections à l'Assemblée de Madrid d'octobre 2003
111 sièges de l'Assemblée de Madrid
(Majorité absolue : 56 sièges)
Voir et modifier les données sur Wikidata
Type d’élection élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 4 455 706
Votants 2 788 495
62,58 %
Votes exprimés 2 729 189
Votes blancs 48 433
Votes nuls 10 873
PPM – Esperanza Aguirre
Voix 1 346 588
49,34 %
Sièges obtenus 57
FSM-PSOE – Rafael Simancas
Voix 1 083 205
39,69 %
Sièges obtenus 45
IU – Fausto Fernández
Voix 236 013
8,65 %
Sièges obtenus 9
Président
Sortant Élu
Alberto Ruiz-Gallardón Esperanza Aguirre

L’élection régionale d'octobre 2003 en Communauté de Madrid (en espagnol : Elecciones a la Asamblea de Madrid de octubre de 2003) s'est tenue le dimanche , afin d'élire les cent onze députés de la septième législature de l'Assemblée de Madrid.

Le scrutin voit le Parti populaire de Madrid (PPM) retrouver une majorité absolue en sièges, sans sa majorité absolue en voix.

Contexte

Fief du Parti populaire (PP) depuis 1993, la Communauté de Madrid a connu une série de surprises politiques à la suite de l'élection régionale du 25 mai 2003.

Effectivement lors de ce scrutin, le PPM, emmené par l'ancienne ministre et présidente du Sénat Esperanza Aguirre, progresse faiblement, ce qui l'amène à la perte de sa majorité absolue, en voix et en sièges. Il se contente en effet de 47,6 % des suffrages et 55 députés sur 111. La Fédération socialiste madrilène-PSOE (FSM-PSOE), conduite par son jeune secrétaire général Rafael Simancas, retrouve quant à elle son niveau de 1983 avec plus de 1 220 000 voix, ce qui lui donne 40,8 % et 47 parlementaires. Avec la Gauche unie (IU) – auteur d'un résultat habituel de 7,8 % des voix et 9 élus – les socialistes peuvent espérer constituer une majorité alternative et retrouver le pouvoir dans la Communauté de Madrid.

Malheureusement pour la gauche, le jour de l'ouverture de la législature, deux députés socialistes font défaut en quittant la salle des séances. En conséquence, les conservateurs font élire leur candidate à la présidence de l'Assemblée de Madrid. Du fait de cet imbroglio politique, le président de la Communauté Alberto Ruiz-Gallardón continue d'exercer ses fonctions – par intérim – tandis qu'aucun candidat ne se présente à la séance d'investiture du 13 juin.

Finalement, les deux dissidents sont exclus du PSOE, passent au groupe des non-inscrits et refusent de se prononcer en faveur d'Aguirre ou Simancas. L'impasse amène à la dissolution de l'Assemblée le 30 août et à la tenue d'élections anticipées. Au cours de cette législature, d'une durée de 81 jours, la seule activité parlementaires notable sera donc la commission d'enquête sur la défection des deux parlementaires, dont les conclusions seront rejetées en séance plénière.

Mode de scrutin

L'Assemblée de Madrid (en espagnol : Asamblea de Madrid) se compose de 111 députés, élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct, suivant le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne d'Hondt. Le nombre d'élus n'est pas fixe puisque le statut d'autonomie prévoit que chaque député représente 50 000 habitants.

La Communauté de Madrid constitue une circonscription unique. Seules les forces politiques – partis, coalitions, indépendants – ayant remporté au moins 5 % des suffrages exprimés au niveau du territoire régional participent à la répartition des sièges.

Partis et têtes de liste

Formation politique Tête de liste Idéologie Score en mai 2003
Parti populaire de Madrid
Partido Popular de Madrid
Esperanza Aguirre Centre-droit
Conservatisme, démocratie chrétienne, libéralisme
47,6 % des voix
55 députés
Fédération socialiste madrilène-PSOE
Federación Socialista Madrileña-PSOE
Rafael Simancas Centre-gauche
Social-démocratie, progressisme
40,8 % des voix
47 députés
Gauche unie
Izquierda Unida
Fausto Fernández Gauche
Communisme, républicanisme
7,8 % des voix
9 députés

Résultats

Scores

Élection régionale d'octobre 2003 en Communauté de Madrid
Inscrits 4 455 706
Abstentions 1 667 211 37,42 %
Votants 2 788 495 62,58 %
Bulletins enregistrés 2 788 495
Bulletins blancs ou nuls 59 306 2,13 %
Suffrages exprimés 2 729 189 97,87 % 111 sièges à pourvoir
Liste Tête de liste Suffrages Pourcentage Sièges acquis Var.
Parti populaire de Madrid (PPM) Esperanza Aguirre 1 346 588 49,34 %
57 / 111
en augmentation 2
Fédération socialiste madrilène-PSOE (FSM-PSOE) Rafael Simancas 1 083 205 39,69 %
45 / 111
en diminution 2
Gauche unie (IU) Fausto Fernández 236 013 8,65 %
9 / 111
en stagnation
Autres listes Néant 63 383 2,32 %
0 / 111
 

Analyse

Alors que 290 000 citoyens supplémentaires décident de bouder les urnes, les deux grands partis sont en recul. Le Parti populaire de Madrid, qui perd 83 000 suffrages, parvient à reprendre deux sièges à la Fédération socialiste madrilène-PSOE et retrouve sa majorité absolue en sièges sans obtenir de majorité absolue en voix, ce qui constitue une première dans l'histoire politique régionale. La FSM-PSOE est la grande victime de « l'affaire Tamayo » – du nom d'un des dissidents – puisqu'elle abandonne 142 000 voix en sa faveur. C'est sa deuxième plus grosse chute, après celle enregistrée en 1987. De fait, comme la Gauche unie empoche 600 nouvelles voix et conserve son nombre d'élus, c'est le recul des socialistes qui permet aux conservateurs de conserver le pouvoir dans la Communauté de Madrid.

Conséquences

Le , après deux jours de débat, Esperanza Aguirre est investie présidente de la Communauté de Madrid par 57 voix contre 54, ne comptant que sur le soutien de sa majorité. C'est la première fois qu'une femme préside la région de la capitale espagnole, et qu'une femme issue du Parti populaire prend la direction d'une communauté autonome.

Annexes

Articles connexes