Église Saint-Exupère de Gahard

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Église Saint-Exupère
Image illustrative de l’article Église Saint-Exupère de Gahard
Présentation
Culte catholique
Type église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1968)
Géographie
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Commune Gahard
Coordonnées 48° 17′ 48″ nord, 1° 31′ 03″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Église Saint-Exupère
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Exupère

L'église Saint-Exupère est une église située à Gahard, en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située au centre du bourg de la commune de Gahard, au nord-est du département d'Ille-et-Vilaine. Elle se trouve rue Jean Morin, qui est une partie de la route départementale 92, et à l'angle de la rue de la Chapelle.

Historique[modifier | modifier le code]

L'église est dédiée à Saint Exupère, évêque de Toulouse.

La fondation du monastère de Saint Exupère remonterait au Ve siècle. Au IXe siècle, il est détruit par les vikings[2]. Au début du XIe siècle, le territoire du monastère appartient à un laïc du nom de Guiddenoch. Le duc Alain Fergent l'autorise à faire don du domaine à l’abbaye de Marmoutier pour y fonder un prieuré bénédictin. L’acte juridique marque la délimitation de la paroisse et la création d’une agglomération autour du sanctuaire dans un territoire encore forestier désormais sous l’autorité du prieur de Gahard[3]. Gahard est Nullus Diocesis, relevant directement du Pape et non de l’évêque. L’église et le monastère attenant sont édifiés. Vers la fin du XIVe siècle, les moines ayant pris parti contre le duc de Bretagne, celui-ci ravage le prieuré. Les collatéraux nord et sud sont reconstruits en 1405 (date inscrite sur la porte septentrionale). La croisée du transept semble dater de la même campagne de reconstruction[4]. Un porche gothique est accolé à la façade au XVe siècle. Le chœur à chevet plat est édifié au XVIe siècle. L’église subit des remaniement jusqu’au XVIIIe siècle[5]. Pendant la Révolution, l’église devient paroissiale et l’ancien prieuré attenant est vendu comme bien national à Mathurin Perrussel. Seules les parties réservées au tribunal et à la prison sont aujourd'hui conservées[6]. En 1793, les bâtiments sont fortifiés par des ouvrages en terre par les gardes nationaux face à l'avancée des troupes vendéennes[7]. L’église est restaurée par l’architecte Béziers-Lafosse au XIXe siècle.Le monument est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Description[modifier | modifier le code]

L'édifice est en croix latine à chevet plat, portant un clocheton octogonal en charpente à la croisée.

La nef romane de 4 travées (XIe siècle) à 3 vaisseaux couverts de charpente s’ouvre sur les bas-côtés par des arcs de plein cintre à simple rouleau[8]. Ils retombent directement sur les piles rectangulaires, sans imposte. La travée près du mur ouest est ouverte par des arcs d’un plus petit diamètre que les suivants. La nef aujourd’hui aveugle était éclairée par la rangée de fenêtres haut placées, presque au niveau des cintres[9], aujourd’hui occultées par le rehaussement des bas-côtés au XVe siècle. La peinture moderne ne permet pas d’analyser l’appareillage de cette très ancienne nef.

L’arc diaphragme, de plein cintre, donne sur la croisée voûtée du XVe siècle.

Le chœur à chevet plat aveugle (il était directement accolé à l’ancien logis prieural) est orné d’un baldaquin à 6 colonnes ioniques en marbre, inscrit MH[10].

Autre mobilier protégé : chaire à prêcher de 1754[11], statue de Sainte Barbe[12] et Christ en croix[13] du XVIIe siècle.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église », notice no PA00090580, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne »
  3. Daniel Pichot, Dans "Ecritures de l’espace social, mélanges d’histoires médiévales offerts à Monique Bourin" (collectif), publications de la Sorbonne, , p 186-187
  4. « Petit-patrimoine »
  5. « InfoBretagne »
  6. « Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne »
  7. Marteville et Varin, Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, Molliex, , P 302
  8. Anne Autissier, La sculpture romane en Bretagne, XIe – XIIe siècle, Presses universitaires de Rennes, , p 344
  9. Marc Déceneux, La Bretagne romane, Editions Ouest-France, , p 56
  10. « Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne »
  11. « Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne »
  12. « Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne »
  13. « Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne »

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]