Kahone
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| Kahone | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays |  Sénégal
|
| Région | Kaolack |
| Département | Kaolack |
| Maire Mandat |
Fatou Séne 2022 (05 ans) |
| Démographie | |
| Gentilé | kahonois, kahonoise |
| Population | 16 594 hab. (2018) |
| Densité | 664 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 14° 09′ 41″ nord, 16° 01′ 51″ ouest |
| Superficie | 2 500 ha = 25 km2 |
| Localisation | |
| modifier |
|
Kahone est une ville de l'ouest du Sénégal, située à environ 5 km au nord-est de Kaolack.
Géographie[modifier | modifier le code]
Outre Kaolack, les localités les plus proches sont Thioffackk, Ngokare, Damonghaye, Maka Kahone et Palado[1].
Histoire[modifier | modifier le code]
Kahone était la capitale du Sine-Saloum depuis le XVe siècle, mais elle a perdu cette position privilégiée lorsque l'administration coloniale lui a préféré Kaolack.
Un baobab géant (Guy-Gu-Rëy-Gui ou Guy Njulli, « Baobab de la circoncision »[2]), aujourd'hui couché, servait autrefois de refuge aux circoncis pendant plusieurs semaines. Chaque année, en mai, s'y déroule le Gamou de Kahone, une manifestation traditionnelle remontant au XVIe siècle, du temps du roi du Saloum Latmingué Diélène Ndiaye. Des danses rituelles avec des masques sont pratiquées, ainsi que des séances de divination destinées à prédire le déroulement de l'hivernage, c'est-à-dire de la saison des pluies. Le Gamou réunit des représentants de toutes les provinces du royaume.
Administration[modifier | modifier le code]
Lors de la réforme administrative de 1984, l'actuelle commune de Kahone a été incluse dans le département de Gossas dans la région de Fatick. La localité est érigée en commune en 1996[3].
Depuis 2002, c'est l'une des sous-préfectures du département de Kaolack, une subdivision de la région de Kaolack[4].
Démographie[modifier | modifier le code]
Lors du recensement de 2002, la population s'élevait à 5 405 personnes[5]. En 2007, selon les estimations officielles, Kahone compterait 5 852 habitants.
Économie[modifier | modifier le code]
Les ressources locales proviennent principalement de l'agriculture, mais des projets de développement industriel sont en cours — une usine d'égrenage du coton y a été mise en service dès le début des années 1970 — et l'essor du tourisme est notamment lié aux vestiges du passé dans cette région.
Culture[modifier | modifier le code]
Le patrimoine culturel de la localité est constitué par le Gouye Ndiouly, baobab des circoncis, près duquel le roi du Saloum (Maad Saloum) organisait les cérémonies de circoncision, et par le Gouye Guéweul, baobab cimetière des pares, illustres griots de la cour royale[6].
Personnalités nées à Kahone[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Maps, weather, videos, and airports for Kahone [1]
- (en) Eric Ross, Ṭûbâ : an African eschatology in Islam, Montréal, Institut d'études islamisques de l'université McGill, , 334 p. (ISBN 0-612-19769-7, lire en ligne), p. 194.
- Loi no 96-752 du 5 septembre 1996.
- Décret n° 2002-169 du 21 février 2002 portant rattachement de la Commune de Kahone dans le Département de Kaolack, JO N°6031 du 21 février 2002
- Projections de population du Sénégal issues du recensement de 2002 (Direction de la Prévision et de la Statistique, janvier 2004
- Sinesaloum Info, Kahone, ancienne capitale du Saloum, 7 novembre 2016
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Ouvrages[modifier | modifier le code]
- Alioune Sarr et Charles Becker (Introduction, bibliographie et notes), Histoire du Sine-Saloum, t. 46, Bulletin de l'IFAN, p. 211-283.
- Henry Gravrand, La Civilisation sereer, Dakar, Nouvelles éditions africaines, .
- (en) Martin A. Klein, Islam and Imperialism in Senegal Sine-Saloum, Presses de l'Université Stanford, , 285 p.
Articles[modifier | modifier le code]
- Badara Diouf, « Le Gamou de Kahone : mythe ou réalité », Le Soleil, , p. 12-13.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- « Site dédié à Kahone » (consulté le )
