Vol TWA 800 (1964)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vol TWA 800 (1964)
Un Boeing 707-331 de la TWA, similaire à celui impliqué dans l'accident
Un Boeing 707-331 de la TWA, similaire à celui impliqué dans l'accident
Caractéristiques de l'accident
Date23 novembre 1964
CausesDéfaillance mécanique
SiteAéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino, à Rome
Coordonnées 41° 48′ 10″ nord, 12° 14′ 15″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBoeing 707-331
CompagnieTrans World Airlines
Lieu d'origineAéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino, Rome, Italie
Lieu de destinationAéroport international d'Hellinikon, Athènes, Grèce
PhaseDécollage
Passagers62
Équipage11
Morts50
Blessés23
Survivants23

Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Vol TWA 800 (1964)

Le crash du vol TWA 800 du concerne un Boeing 707-300 qui s'est écrasé au décollage de la piste 25 de Rome-Fiumicino (Italie). L'avion de la compagnie américaine Trans World Airlines était à destination de d'Athènes, en Grèce, l'une des escales d'un vol reliant Kansas City au Caire.

À 13h05 GMT, alors que le Boeing 707 atteignait 80 nœuds, les instruments du moteur no 4 indiquèrent une poussée à zéro . L'équipage interrompit le décollage à une vitesse inférieure à V1, à 800 à 900 m de l’extrémité de la piste, déployant les quatre inverseurs de poussée.

L'avion ne ralentit pas aussi rapidement que l'équipage l’espérait et vira à droite, après quoi le moteur no 4 heurta un rouleau compresseur circulant près du seuil de piste. L'avion prit feu et continua encore sur 260 m avant de s’immobiliser et d'être rapidement englouti par les flammes.

L'accident fit 50 morts parmi les passagers et membres d'équipage, et 23 survivants dont cinq des onze membres d'équipage.

Cause[modifier | modifier le code]

La cause de l'accident est la panne de l’inverseur de poussée du moteur no 2, même si les indications dans le cockpit étaient qu'il avait été correctement déployé. La déconnexion d'un conduit a privé de pression l'actionneur pneumatique à clapet. Ce dysfonctionnement non signalé eu pour résultat d’augmenter la poussée du moteur no 2 alors que les manettes des gaz des quatre moteurs étaient en position reverse, produisant une poussée maximale pour freiner l’appareil au moyen des inverseurs. Cet asymétrie de poussée a provoqué le virage à droite et a contrecarré les efforts des pilotes pour éviter la collision avec l'engin de chantier.

L’arrachage du moteur no 4 provoqua la rupture des tuyaux de carburant et leur embrasement, vraisemblablement à cause d'étincelles ou d'arcs électriques.

L'appareil, un 707-300 de première génération non muni de réacteurs à double flux, emportait de grandes quantités de carburant dans des réservoirs supplémentaires sous le fuselage, lesquels étaient inutilisés sur l'étape Rome - Athènes mais contenaient une importante quantités de vapeurs dont l'explosion contribuera au nombre élevé de victimes. La propagation rapide des flammes avait rendu inutilisables plusieurs issues de secours.

À cette époque, il était permis de faire effectuer des travaux et circuler des véhicules de chantier sur une piste de décollage en activité à condition que la longueur restante soit suffisante pour le décollage ou le freinage d'urgence des avions. Une panne des freins ou des inverseurs de poussée n'avait pas été prise en considération, ce qui a rendu possible la collision avec un rouleau compresseur qui a déclenché l'incendie.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le système d'inversion de poussée a été repensé pour qu'un inverseur défaillant soit correctement signalé aux pilotes[réf. nécessaire].

Le commandant de bord, Vernon William Lowell, militera activement pour des mesures de sécurité plus efficaces dans le transport aérien, écrivant le livre Airline Safety is a Myth, dont une série de recommandations ont par la suite été appliquées.

Références[modifier | modifier le code]