Virginie Tournay

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Virginie Tournay, née le à Clichy (Hauts-de-Seine) est une chercheuse française, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Elle est également politologue, chroniqueuse et écrivain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et formation[modifier | modifier le code]

Virginie Jacqueline Françoise Tournay naît le à Clichy dans le département des Hauts-de-Seine du mariage de Jean-Claude Tournay, analyste en informatique et de Claude Favoro, secrétaire[1].

Après des études secondaires au collège et lycée Le Bon Sauveur à Chatou (Yvelines), elle poursuit des études supérieures à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI) où elle obtient une maîtrise de biologie cellulaire et physiologie, à l'université Paris-Descartes (Paris V) où elle obtient une maîtrise de sociologie et un diplôme d'études approfondies (DEA) de la cellule normale et pathologique, et à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris I) où elle obtient un doctorat de science politique et un DEA de communication, technologies et pouvoir[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 2005-2006, Virginie Tournay est chercheuse post-doctorale à l'université McGill au Canada. À son retour en France en 2006, elle entre au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où elle est chargée de recherche. En 2006, elle est affectée à l'Institut d'études politiques de Grenoble, puis en 2013 au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof)[1] où elle est l'un des 25 « chercheurs permanents » en 2021[2] où elle est directrice de recherche[3].

Travaux et prises de position[modifier | modifier le code]

De 2007 à 2009, elle est membre du comité opérationnel d'éthique du CNRS, puis de 2009 à 2013, membre du comité scientifique du Haut Conseil des biotechnologies[a]. Depuis 2009, elle est membre de l'Association française de science politique et depuis 2011, de l'Association internationale de science politique[1].

À l'Assemblée nationale, elle est en 2014-2015 l'un des 24 membres du Groupe de travail sur l'avenir des institutions[6] et depuis 2015, membre du comité scientifique de l’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST)[7].

Elle est à l'initiative de la tribune La culture scientifique est à reconquérir, initialement publiée sur son blog du HuffPost en [8]. La tribune, regroupant une soixantaine de signataires dont certains prestigieux, est selon les journalistes Stéphane Foucart, Stéphane Horel et Sylvain Laurens, « un plaidoyer pour les biotechnologies et une attaque en règle du « populisme précautionniste » selon une formule qu'elle emprunte au sociologue Gérald Bronner : le principe de précaution, inscrit dans la constitution, ne doit pas être une résistance au changement. Elle plaide pour une meilleure prise en compte de l'expertise scientifique dans les processus de décision politique, avec la création d’une « structure de médiation qui assisterait les médias sur des sujets controversés ». Elle réitère sa proposition lors des 50 ans de l'AFIS, dont elle membre, en postulant que « Le problème, c’est que la guerre politique n’est pas une guerre pour la vérité, elle est une guerre d’opinion. [...] Il faut rebattre les cartes de telle sorte que les politiques aient les moyens institutionnels de s’opposer aux pratiques d’intimidation des minorités antiprogressistes[9]. »

En 2020, elle est recrutée parmi un groupe de dix auteurs de science-fiction chargés de faire de la prospective pour le ministère des Armées, en imaginant « les futures crises géopolitiques et ruptures technologiques impliquant les militaires », afin de défendre la « souveraineté de la France »[10],[11].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages scientifiques[modifier | modifier le code]

Roman[modifier | modifier le code]

Chroniques[modifier | modifier le code]

Virginie Tournay tient la chronique « Questions de confiance » dans le mensuel Pour la science où elle analyse les liens entre l'expertise scientifique et la décision publique[17].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Virginie Tournay est titulaire de la médaille de bronze du CNRS en 2011[18] et du prix Science et Laïcité du Comité Laïcité République en 2019[19]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Nommée au comité scientifique du Haut Conseil des biotechnologies le [4], Viginie Tournay est remplacée par le haut fonctionnaire et historien des sciences Alexandre Moatti le [5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Who's Who in France, édition 2015, p. 2170.
  2. « Accueil > L'équipe > Chercheurs permanents », sur le site du Centre de recherches politiques de Sciences Po (consulté le ).
  3. « Virginie Tournay », sur le site de l'Association française pour l'information scientifique (consulté le ).
  4. Décret du 30 avril 2009 portant nomination du président du Haut Conseil des biotechnologies, du président et des membres du comité scientifique et du président et des membres du comité économique, éthique et social
  5. Décret du 24 octobre 2013 portant nomination au comité scientifique et au comité économique, éthique et social du Haut Conseil des biotechnologies
  6. Refaire la démocratie, rapport parlementaire no 3100, p. 3 sur 963, [lire en ligne].
  7. « Conseil scientifique de l'OPECST », sur le site de l'Assemblée nationale (consulté le ).
  8. « "Ne nous reposons pas sur nos lauriers, la culture scientifique est à reconquérir", l'appel de R. Badinter, G. Vallancien... », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  9. FOUCART Stéphane, HOREL Stéphane, LAURENS Sylvain, « 7. La zone mondaine de la science », dans : , Les gardiens de la raison. Enquête sur la désinformation scientifique, sous la direction de FOUCART Stéphane, HOREL Stéphane, LAURENS Sylvain. Paris, La Découverte, « Cahiers libres », 2020, p. 195-222. URL : https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/--9782348046155-page-195.htm
  10. Lloyd Chéry et Guerric Poncet, « Qui sont les dix auteurs de SF de la « Red Team » du ministère des Armées ? », sur Le Point, (consulté le ).
  11. « L'armée française dévoile le nom des auteurs de SF de sa "Red Team", chargée d'anticiper les menaces du futur », sur Sciences et Avenir (consulté le ).
  12. Igor Martinache, « Virginie Tournay, Vie et mort des agencements sociaux. De l'origine des institutions », Lectures,‎ (ISSN 2116-5289, lire en ligne, consulté le )
  13. Jean Lukinson, « Annette Leibing, Virginie Tournay, Les technologies de l'espoir. La fabrique d'une histoire à accomplir », Lectures,‎ (ISSN 2116-5289, lire en ligne, consulté le )
  14. Marie-Carmen Garcia, « Virginie Tournay, Sociologie des institutions », Lectures,‎ (ISSN 2116-5289, lire en ligne, consulté le )
  15. Antoine Doré, « Virginie Tournay. S'il te plaît, dessine-moi une institution », Quaderni, vol. 2013/2, no 81,‎ , p. 117-119 (lire en ligne)
  16. Olivier Gras, « Virginie Tournay, Penser le changement institutionnel. Essai sur la logique évolutionnaire », Lectures,‎ (ISSN 2116-5289, lire en ligne, consulté le )
  17. « Questions de confiance », sur le site du magazine Pour la science, (consulté le ).
  18. CNRS, « Médailles de bronze - Les lauréats 2011 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur cnrs.fr, (consulté le ).
  19. « Ariane Mnouchkine, Karima Bennoune, Virginie Tournay, Fatiha Agag-Boudjahlat et Nadia Geerts, lauréates des Prix de la Laïcité 2019 (CLR, 5 nov. 19) », sur Comité Laïcité République (consulté le ).