Villa des Rosiers

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43° 37′ 10″ N, 3° 52′ 47″ E

Villa des Rosiers
La façade de la Villa des Rosiers.
Cadre
Type
Pays

La Villa des Rosiers, située au 3 bis de l'avenue de Castelnau à Montpellier dans le quartier des Beaux-Arts, près de la caserne de Lauwe où se trouvait la Milice, fut réquisitionnée du 11 novembre 1942 au 19 août 1944[1] par la Gestapo[2],[3],[4] et le Sicherheitdienst (SD). Elle servit de lieu de torture et d'exécution extrajudiciaire[5]. Ses locaux furent également utilisés par la brigade spéciale de la police nationale dirigée par l'intendant de police et directeur régional des Groupes mobiles de réserve (GMR) Pierre Marty.

Histoire[modifier | modifier le code]

La Villa des Rosiers est souvent confondue avec la Villa Saint-Antonin[6],[7],[8] qui abritait les bureaux administratifs du Kommando der Sicherheitpolizei und der Sicherhietdienst (KDS) de Montpellier commandé par le SS-Obersturmbannführer Hellmut Tanzmann. La Villa Saint-Antonin était sise au 6 de l'avenue de Castelnau, de l'autre côté de la route ; elle a été rasée après-guerre et une plaque commémorative a été apposée à son adresse, ce qui explique la confusion. En réalité, la Villa des Rosiers était l'annexe de la Villa Saint-Antonin, où avaient lieu les interrogatoires.

À la Villa des Rosiers furent torturés, avant d'être fusillés à la butte du stand de tir de La Madeleine[9] ou déportés vers les camps de concentration nazis via le Frontstalag 122 de Compiègne, de nombreux résistants héraultais mais aussi lozériens dont Jacques Lafont alias "Legrand", arrêté le Le 29 mai 1943[10],[11] ; René Devic, arrêté le 20 juillet 1943[12] ; Louis Cabanette, Émile Gibelin, François Olive, Marcel Pierrel, Olivier de Framond, Albert Picolo[13] et Serge Wourgaft, arrêtés le 30 août 1943[14] ; Sylvain Gargon[15] ; René Poitevin alias "Fouillet-Paulet", arrêté le 10 janvier 1944[16],[17] ; Roger Abbal et ses parents ainsi qu'Alex Piquet de Camplong et François Revelle, arrêtés le 2 février 1944[18] ; Eugène Taly, arrêté le 5 avril 1944 ; Ernest Sourdon, arrêté le 8 août 1944[19].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Etudes Héraultaises, « La Gestapo de Montpellier »
  2. « Libération du territoire et retour de la République »
  3. L'Histoire en questions, « Les tortures de la Gestapo »
  4. Etudes Héraultaises, « Novembre 1942 - août 1944 : de l’Occupation à la Libération »
  5. William Garrivier, « 76ème anniversaire de la libération de Montpellier », sur unadif.fr, (consulté le )
  6. J'aime les musées et les vieilles pierres, « Exposition sur "Beate et Serge Klarsfeld, les combats de la Mémoire 1968-1978" à Montpellier »
  7. Montpellier Méditerranée Métropole, « Tableur : liste des stèles de Montpellier 1939-1945 »
  8. Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (UNADIF), « 76ème anniversaire de la libération de Montpellier »
  9. Etudes Héraultaises, « Les fusillés de la Madeleine - Villeneuve-lès-Maguelone, 14 mars au 10 juillet 1944 »
  10. Guizard (Philippe), Académie des sciences et lettres de Montpellier, « In memoriam Jacques Lafont »
  11. Dedieu (Olivier), « Notice LAFONT Jacques, Ernest, Albert, pseudonyme Legrand »
  12. Dalançon (Alain), « Notice DEVIC René, Alexandre »
  13. Balent (André), « Notice PICOLO Albert, Joseph, Justin »
  14. La Résistance en Lozère, CD-ROM publié par l'association pour des Études sur la Résistance Intérieure (AERI) et réalisé par l'Association Départementale des Anciens de la Résistance (ADAR), 2006
  15. Gargon (Sylvain), « La Seconde guerre mondiale : mallette pédagogique numérique - Extraits de la lettre de Sylvain Gargon du 25 août 1952 racontant son implication dans la résistance »
  16. Ordre de la Libération, « René Poitevin »
  17. Archives départementales de l'Hérault, « "La France Libre, la Résistance et la Déportation (Hérault, Zone sud) " »
  18. Association Résurgences de Bédarieux, « Autres personnalités de Bédarieux »
  19. Amicale Mémoire du Réseau Gallia, « SOURDON Ernest Fabien »