Vasoconstricteur

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Un vasoconstricteur est une substance qui agit de façon à rétrécir les vaisseaux sanguins, c'est-à-dire à rétrécir leur lumen. Les vasoconstricteurs sont utilisés cliniquement pour accroître la pression sanguine ou réduire localement le flot sanguin.

Ils s'opposent aux vasodilatateurs.

Rhume[modifier | modifier le code]

Des vasoconstricteurs comme la pseudoéphédrine sont proposés en automédication contre les symptômes du rhume, généralement associés au paracétamol ou à l'ibuprofène ainsi qu'à un antihistaminique comme la cétirizine.

L’Agence nationale de sécurité du médicament rappelle les risques inhérents à ces médicaments[1]. Outre les risques de surdosage :

  • ils ne doivent pas être pris en cas de grossesse ou d’allaitement ;
  • ils ne doivent pas être administrés aux enfants de moins de 15 ans ;
  • la durée du traitement ne doit pas dépasser 5 jours ;
  • ils peuvent présenter des risques rares mais graves d'AVC ou d'infarctus du myocarde[2].

Les vasoconstricteurs dans l'anesthésie dentaire[modifier | modifier le code]

Présentation[modifier | modifier le code]

On utilise l'adrénaline, la noradrénaline et la corbadrine (en). C'est un élément indispensable dans l'ampoule d'anesthésique car le pouvoir initial vasoconstricteur de la molécule est très important.

Le plus utilisé, l'adrénaline, a un effet vasoconstricteur sur les récepteurs alpha et un effet vasodilatateur sur les récepteurs bêta. Un problème qui est souvent rencontré en odontologie est la prise de bêta-bloquant par les patients. Ces bêta-bloquants bloquent la fonction vasodilatatrice postopératoire de l'adrénaline. Ils vont également diminuer la circulation hépatique donc la biotransformation hépatique de la molécule sera diminuée.

Action locale[modifier | modifier le code]

  • Diminution de la vitesse de résorption (donc on va pouvoir utiliser moins d'anesthésique)
  • Diminution des saignements (augmentation de la durée d'action)
  • Diminution de la toxicité (comme on en met moins)

Contre-indications absolues[modifier | modifier le code]

  • Patient irradié dans la zone d'injection (pour traiter un lymphome de la cavité buccale par exemple). Le vasoconstricteur diminue la vascularisation or l'os est en survie ici à cause des rayons, s'il n'est plus vascularisé, il part en nécrose.
  • Prise de cocaïne
  • L'asthme cortico-dépendant (à cause des allergies aux sulfites)
  • Phéochromocytome
  • Diabète non équilibré (nécroses locales)

Contre-indications relatives[modifier | modifier le code]

La recommandation maximale est de 40 microgrammes, ce qui correspond à au moins 4 carpules de 1,8 ml à 1/200000e d'anesthésique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Rhume, nez qui coule, nez bouché ? Attention : l’utilisation des vasoconstricteurs expose à des risques, soyez vigilants ! », sur ANSM - Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé, (consulté le )
  2. Stéphanie Le Guillou, « Rhume : « l'utilisation des vasoconstricteurs expose à des risques », avertit l'ANSM », sur Futura Santé, (consulté le ).