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Utilisateur:M43III/Brouillon/Jeannine Barriault

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Jeannine Barriault[modifier | modifier le code]

Jeannine Barriault, née à Causapscal dans le comté de La Matapédia en 1947, est une archiviste spécialisée en musique canadienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Avant de s'orienter vers l'archivistique, Jeannine Barriault fait d'abord des études en musique. Elle complète un baccalauréat en histoire et langues musicales en 1979 ainsi qu'une maitrise en musicologie qu'elle obtient en 1984 à l'Université de Montréal. Cette thèse de musicologie consiste en l'inventaire et l'analyse des coupures de journaux contenues dans le fonds Wilfrid-Pelletier, fonds conservé au centre d'archives de Montréal alors les Archives Nationales du Québec.

Elle obtient en 1985 un certificat en archivistique à l'École de bibliothéconomie de l'Université de Montréal au cours duquel elle réalise un stage au sein des archives visuelles et sonores des Archives nationales du Canada. De 1985 à 1987, elle occupera un premier poste comme archiviste au Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l'Université d'Ottawa. En 1987, elle fait son entrée comme archiviste à la Division de la musique aux Archives nationales du Canada, qui allait devenir Bibliothèque et Archives Canada en 2004. En 1992, elle effectue un stage technique aux Archives nationales de France à Paris. En 1994, elle devient archiviste en chef de la Division de la musique toujours aux Archives nationales du Canada.

Contribution intellectuelle[modifier | modifier le code]

Les écrits de Jeannine Barriault ont permis de jeter l’un des premiers regards sur la façon dont l’archivistique façonne et organise le patrimoine musical canadien. L’autrice y révèle également comment les méthodes de description des archives musicales ont évolué, et ainsi pu permettre d’affiner et de préciser les différents contenus de ces fonds qui peuvent prendre la forme de phonogrammes divers, de manuscrits, de documents biographiques et financiers, de photographies, etc.    

Ce n’est que depuis les années 1970 que le volet musical, au Canada, a pris plus d’ampleur au sein de l’archivistique qui jusqu’alors avait été laissé pour contre notamment en raison de la barrière liée à la difficulté de compréhension du langage musical. Peu d’archivistes s’y étaient intéressés. La venue de cours sur l’univers musical canadien au sein des départements de musique des universités canadiennes a contribué à faire connaître la discipline [1].

Dans Les Archives Musicales au Canada on y apprend que la majorité du patrimoine musical archivistique canadien se retrouve à la Bibliothèque nationale du Canada. Au moment d’écrire cet article en 1994, on y comptait plus de 250 fonds témoignant de l’activité musicale canadienne et provenant pour la plupart d’organismes privés [2].

Dans l’article La description des archives de musique : un exemple canadien [3] Jeannine Barriault et Stéphane Jean, archiviste et consultant à la Division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada, soulignent l’importance de l’arrivée des RDDA en 1990 visant à uniformiser l’ensemble des descriptions d’archives à l’ensemble du Canada permettant notamment aux archives musicales de bénéficier d’une indexation plus rigoureuse et détaillée et aussi l’importance accordée au respect des fonds qui avait peut-être été ignoré par le passé en raison d’un manque d’uniformité dans l’exécution de ces règles de description. Il y est fait mention de l’importance pour l’établissement d’organiser la gestion de ces fonds en s’assurant de ne jamais briser le lien organique d’avec son créateur. Les objets d’un même fonds pourront être dispersés et regroupés selon la nature de ceux-ci lors de leur traitement définitif, mais la source de provenance devra relier le document à son créateur en tout temps. Les archives associées aux fonds d’un compositeur concernent souvent des manuscrits liés à la création musicale. Il est donc possible d’avoir plusieurs manuscrits pour une même œuvre et lors de sa recherche, l’information dans la description des manuscrits témoignera de l’évolution de l’écriture de cette œuvre qui se sera modifiée au fil du processus créatif par le compositeur. On note cette particularité notamment en ce qui a trait à l’instrumentation d’une œuvre qui pourra changer au fil des modifications et des revisions. On utilise un système numérique séparé d’un tiret pour illustrer les instruments de musique d’une même pièce et leurs familles d’appartenance.

Exemple : 3. 2. 2. 2 - 4. 3. 3. 1 [3]

Les bois : 3 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons

Les cuivres : 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba

Dans le courant de son mandat, Jeannine Barriault a permis à Bibliothèque et Archives Canada de faire l’acquisition de fonds d’archives de compositeurs et de musiciens canadiens dont André Prévost, Jacques Hétu, R. Murray Schafer, Otto Joachim et Michel Longtin.

Publications[modifier | modifier le code]

Université de Montréal. Division des archives historiques, & Barriault, J. (1984). Répertoire numérique simple du fonds de l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française. Division des archives historiques, Université de Montréal, 167 pages

Université de Montréal. Division des archives historiques, & Barriault, J. (1985). Répertoire numérique simple du fonds de l'Association générale des étudiants de l'Université de Montréal (AGEUM)(P33). Université de Montréal, Service des archives, Division des archives historiques, 299 pages

Reid, C. G., & Roy, L. (1987). Catalogue des oeuvres musicales du fonds Léo Roy. Atelier de Musicographie. Musicanada, printemps/été 1988, no 61, 43

Barriault, J., Nevins, M. (1991). Hommage à Claude Champagne : le traitement de son fonds d’archives et la préparation d’une exposition. Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, 13, 38-47.

Barriault, J. (1994). Les archives musicales au Canada. Fontes artis musicae, 32-39.

Barriault, J., & Jean, S. (1996). La Description des archives de musique: un exemple Canadien. Fontes Artis Musicae, 274-285.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Fontes Artis Musicae: Volume 64, 2017 », Fontes Artis Musicae, vol. 64, no 4,‎ , p. 397–402 (ISSN 2471-156X, DOI 10.1353/fam.2017.0048, lire en ligne, consulté le )
  2. « Fontes Artis Musicae: Volume 64, 2017 », Fontes Artis Musicae, vol. 64, no 4,‎ , p. 397–402 (ISSN 2471-156X, DOI 10.1353/fam.2017.0048, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Stephané Jean, Jeannine Barriault et Stéphane Jean, « LA DESCRIPTION DES ARCHIVES DE MUSIQUE: Un Exemple Canadien », Fontes Artis Musicae, vol. 43, no 3,‎ , p. 274–285 (ISSN 0015-6191, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Barriault, J. (1994). Les archives musicales au Canada. Fontes artis musicae, 32-39.

Jean, S., Barriault, J., & Jean, S. (1996). La Description des archives de musique: un exemple Canadien. Fontes Artis Musicae, 274-285.

Maloney, S. T. (1996). The National Library of Canada's Music Division After 25 Years/La Division de la Musique de la Bibliothèque nationale du Canada près 25 ans. CAML Review/Revue de l'ACBM, 24(1).

Green, R., & Library and Archives Canada Music Staff. (2011). The music collection of library and Archives Canada in 2011. Fontes Artis Musicae, 227-235.

Muir-Leadston, B. (1995). The Music Team at the National Library of Canada: Transforming in Changing Times/L'Équipe de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada: en pleine métamorphose. CAML Review/Revue de l'ACBM, 23(3).

Vézina‐Demers, M. Le classement des documents musicaux des archives des Ursulines de Québec: démarche archiviste et intérêt musicologique1. Annales, tome, 1, 74.

Kallmann, H. (1960). A history of music in Canada, 1534-1914(Vol. 90). Toronto: University of Toronto Press.