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Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Agglomération[modifier | modifier le code]

Plan des communes de l’agglomération lausannoise en 2012. En foncé, les communes faisant aussi partie du PALM. En orange, Lausanne.

Lausanne est la ville-centre de l'agglomération lausannoise. Celle-ci s'étend sur les communes alentours de Lausanne en formant un triangle bordé au sud par le Lac Léman. Lausanne est la commune la plus grande et la plus peuplée de son agglomération, abritant plus d'un tiers de la population de l'agglomération[1].

Avec 350 475 habitants répartis sur 63 communes[2], l'agglomération lausannoise est quant à elle la cinquième de Suisse[3]. Elle abrite d'ailleurs près de la moitié des habitants du Canton de Vaud. En outre, l'agglomération lausannoise ne doit pas être confondue avec le district de Lausanne, qui est simplement une subdivision administrative du Canton de Vaud[4].

En tant que ville-centre de son agglomération, Lausanne représente évidemment un pôle culturel et économique pour toute la région. Mais l'agglomération, telle que défini par l'office fédéral de la statistique, n'est qu'un objet statistique et n'est incarnée par aucune institution[5]. Face à la nécessité de penser une politique urbaine régionale, et en l'absence de fusion de communes périphériques avec la ville-centre, les autorités des communes de Lausanne et de ses alentours se sont réunis sous différents organismes ayant chacun un objectif bien précis.

Le plus petit d'entre eux mais l'un des plus ancien est Lausanne Région, crée en 1990 et regroupant Lausanne et 28 communes proches[6]. Travaillant sur demande des communes, Lausanne Région coordonne des groupes de travail qui réfléchissent et élaborent des stratégies liées à différents domaines comme le territoire, la mobilité ou la formation[7].

À une échelle supérieure, le PALM[8], Projet d'Agglomération Lausanne-Morges, est sans doute le plus médiatisé. Soutenu financièrement par la confédération suisse, le PALM regroupe 35 communes signataires. Ses quatre objectifs sont : l’amélioration qualitative du système des transports, une urbanisation clairvoyante, la préservation de l’environnement et l’amélioration de la sécurité du trafic[9]. On lui doit notamment le projet Métamorphose et l'implantation prochaine des lignes de BHNS et de tram à Lausanne[10].

Les communes ne sont pas les seules à se rassembler sous des entités régionales. En effet, en 2011, les Cantons de Vaud et de Genève ont signé un accord portant sur le développement et la promotion de la Métropole Lémanique, qui regroupe les agglomération genevoise et lausannoise[11]. La Métropole Lémanique représente un des pôles économique et de formation les plus important d'Europe. Les objectifs de la Métropole Lémanique portent sur quatre axes prioritaires: la mobilité, l’accueil des fédérations sportives et organisations internationales, la promotion du pôle d’excellence dans le domaine de la santé ainsi que la formation et la recherche[11].

Quartiers[modifier | modifier le code]

Les quartiers de Lausanne

Lausanne possède 17 quartiers urbains disposés en escargot autour du centre, auxquels il faut ajouter les zones foraines[12].

Les plus anciennes rues et bâtisses de Lausanne se trouvent sur la colline de la Cité, qui constituait la ville de Lausanne jusqu'au Moyen-Âge. Les habitations et les activités se sont ensuite étendues dans la ville basse, notamment dans les faubourgs de Saint-Laurent et de Saint-François[13]. Jusqu'au début du XIXe, la ville de Lausanne était encore contenue dans l'actuelle quartier du Centre. Les reste de la commune est alors constitué de campagnes et de domaines viticoles[14].

La révolution industrielle va changer la morphologie de la ville. À l'image d'autres villes d'Europe de l'ouest, Lausanne connait une forte extension démographique, qui s'accompagne d'une urbanisation importante et dans l'ensemble mal maitrisée des zones rurales aux alentours de la vieille ville[15][16]. La ville s'étend au sud, formant le quartier Sous-Gare/Ouchy et Montriond/Cour, à l'ouest vers Maupas/Valency et Sébeillon/Malley, au nord vers Vinet/Pontaise, Borde/Bellevaux et Vallon/Béthusy, et à l'est vers Mousquines/Bellevue et Florimont/Chissiez[14].

Entre 1888 et 1914, de nombreux immeubles d'habitation sont construits, densifiant les quartiers déjà urbanisés, et étendant la ville à l'ouest vers Beaulieu/Grey/Boisy et à l'est vers Montchoisi et Chailly/Rovéréaz. L'urbanisation commence même à dépasser les limites communales[17].

Au milieu du XXe, le quartier du Centre voit sa population baisser au profit de commerces de plus en plus nombreux[15]. Puis, l'exposition nationale de 1964 donne un nouvel élan à la ville. Les marécages de Vidy sont remblayés pour abriter le site de l'expo nationale[17]. Le quartier de Montoie/Bourdonette, non loin de là, se développe. L'extension de la ville étant limité par le Lac Léman au sud, c'est alors le nord de la ville qui s'urbanise, avec les quartiers de Sallaz/Vennes/Séchaud, Sauvabelin et Bossons/Blécherette[14]. L'urbanisation gagne également les communes alentours.

Au début des années 1980, une nouvelle tendance urbanistique prend le dessus. Face aux limites de l'espace constructible disponible, elle entend limiter l'étalement urbain et le mitage du territoire, et encourager la densification urbaine. Cette tendance, voulue par les autorités de la ville et de la région, guide aujourd'hui les grands projets de quartiers et de transports.

Tissu urbain[modifier | modifier le code]

Lausanne vue du Lac Léman, les bâtiments sont orientés vers le lac.

Bien que Lausanne ait connu, entre 1838 et 1914, une urbanisation semblable à la plupart des villes d'Europe de l'Ouest[17], elle n'en garde pas moins plusieurs particularités. La plus visible est sans doute qu'elle est construite sur un site en pente, parsemé de vallées et de collines. Cette morphologie du terrain a donc souvent contraint la ville à une certaine exiguïté. Elle explique le faible taux de voies de communications larges, comme les boulevards ou les avenues, et la rareté des perspectives que dégagent ce genre d'aménagements[15]. Le tracé des rues se soumet à la pente. Pour autant, cette caractéristique de la ville construite en pente fait également de Lausanne une ville où la vue plongeante sur le Lac Léman est omniprésente.

Une autre particularité notable est dû au courant hygiéniste très présent dans l'urbanisme du XIXe[17]. En effet, la grande majorité des constructions de cette époque (et des suivantes) sont orientées vers le sud, afin de recevoir un maximum de lumière. La chance de Lausanne est que cette orientation au sud correspond également à l'aval de la pente et à la vue sur le lac. Cela est très visible lorsqu'on regarde Lausanne depuis le lac, tous les bâtiments semblent orientés dans la même direction.

Lausanne en 1900, l'urbanisation du quartier Sous-Gare empiète sur les campagnes.

Enfin, notons que l'ancien paysage rural qui occupait la majeure partie de la commune avant l'urbanisation n'a pas complètement disparu. En effet, Lausanne a conservé de nombreux sites non bâtis, transformés aujourd'hui en parc et jardins. En 2013, ces espaces verts représentent 19% de la surface communale[18].

Aujourd'hui, deux logiques se complètent pour lire le tissu urbain de Lausanne[19]. La première logique est radio-concentrique. Elle met en évidence un centre-ville plus dense, avec des bâtiments plus hauts et plus anciens, et qui abrite une importante part d'emplois. Au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre, la hauteur des bâtiments et la densité baisse, et les quartiers, plus modernes, sont de plus en plus résidentiels. Les familles se concentrent dans ces quartiers aux habitations plus grandes, tandis que le centre possède plus de petits logements et donc plus de célibataires ou de couples.

La seconde logique est linéaire d'est en ouest. Elle permet de comprendre la répartition socio-économique de la population. En effet, les quartiers de l'est de la ville abritent plutôt une population suisse, aisée et protestante, et qui a fait des études supérieures. Tandis qu'au fur et à mesure que l'on se déplace vers l'ouest, on rencontre une population plus pauvre, avec une part plus importante d'étrangers et de catholiques[19]. Cette logique est évidemment une grille de lecture résumée pour comprendre le tissu urbain et elle doit être lue avec nuance.

  1. Statistique Vaud, « Population résidante dans l'agglomération lausannoise, 1980-2013 »
  2. Statistique Vaud, « Population résidante dans l'agglomération lausannoise, 1980-2013 »
  3. Statistique Suisse, « Agglomérations et leurs communes »
  4. Statistique Vaud, « Portrait du canton de Vaud et comparaisons avec la Suisse »
  5. Statistique Suisse, « Définition des agglomérations »
  6. « Historique - Lausanne Région »
  7. « Lausanne Région »
  8. « Projet d'Agglomération Lausanne-Morges »
  9. « Historique - Projet d'Agglomération Lausanne-Morges »
  10. « Centre Lausanne - Projet d'Agglomération Lausanne-Morges »
  11. a et b « Métropole Lémanique »
  12. Statistique Vaud, « Quartiers et secteur statistiques lausannois »
  13. « Les monuments et l'histoire de Lausanne »
  14. a b et c Ville de Lausanne, « Guichet cartographique de la Ville de Lausanne »
  15. a b et c Georges Nicolas et Bernard Apothéloz, Lausanne étrangère à ses collines, Mémoire Vive, (lire en ligne)
  16. E. Virieux, Plan d'extension de Lausanne, (lire en ligne)
  17. a b c et d Lausanne, un lieu, un bourg, une ville, PPUP presses polytechniques, (lire en ligne)
  18. Statistique Vaud, « Utilisation du territoire de Lausanne, selon la surface utilisée, 1950-2013 »
  19. a et b Statistique Vaud, « Lausanne, une ville tout en contrastes »