Union française pour le suffrage des femmes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 23 février 2022 à 11:51 et modifiée en dernier par Charc2018 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Union française pour le suffrage des femmes
Histoire
Fondation
1909
Dissolution
Cadre
Zone d'activité
France
Type
Domaine d'activité
Siège
Paris
Pays
Coordonnées
Organisation
Personnes clés
Organisation mère
Affiliation
Carte

L'Union française pour le suffrage des femmes (UFSF) était la branche française de l'Alliance internationale pour le suffrage des femmes.

La fondatrice de l'UFSF, Jeanne Schmahl.

Histoire

L'Union française pour le suffrage des femmes est créée en 1909 par Jeanne Schmahl avec l'appui de l'hebdomadaire La Française et de sa directrice Jane Misme. Elle est la principale organisation en France réclamant le droit de vote des femmes entre 1909 et 1940. Son siège est 53 rue Scheffer (16e arrondissement de Paris)[1],[2].

Cécile Brunschvicg succède à Marguerite de Witt-Schlumberger à la tête de l'UFSF, à la mort de celle-ci, en 1924. Elle dirige l'organisation en tant que secrétaire générale de 1924 à 1946[3]. Les adhérentes sont surtout issues de la bourgeoisie ou des milieux intellectuels. Elles demandent, dans un premier temps, le droit de vote et l'éligibilité pour les élections locales. L'Union compte 12 000 adhérentes à la veille de la Première Guerre mondiale, réparties dans les 75 fédérations départementales. De tendance modérée, l'Union n'approuve pas les actions spectaculaires menées par certaines suffragettes, mais participe au plébiscite féminin organisé en par Marguerite de Witt-Schlumberger. Elles sont 50 0000 femmes à apporter un oui quasi-unanime[4]. L'UFSF est affiliée au mouvement féministe modéré du Conseil national des femmes françaises[3].

À la fin de la Première Guerre mondiale, la direction de l'UFSF est convaincue que le gouvernement, reconnaissant les efforts de guerre des femmes, va leur accorder le droit de vote. La Chambre des députés adopte plusieurs projets de loi que le Sénat combat systématiquement.

Sous la direction de Cécile Brunschvicg, l'UFSF qui ne comptait que 15 000 membres en 1915, dépasse les 100 000 membres en 1928[3]. Choquée par la rebuffade du Sénat, l'UFSF adopte une attitude plus militante, collaborant, à l'occasion, avec les organisations de Louise Weiss[5]. La modération de Cécile Brunschvicg est appréciée par les politiques et Léon Blum la nomme sous-secrétaire d'État à l'Éducation nationale dans le premier gouvernement du Front populaire en 1936, ce qui fait d'elle l'une des trois premières femmes membre d'un gouvernement français.

Les activités de l'UFSF sont mises en veilleuse pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est dissoute après que le vote des femmes a été obtenu, à la Libération.

Modèle:Message galerie

Notes et références

  1. Cécile Formaglio, « Cécile Brunschvicg, au cœur de la République », sur musea.fr (consulté le ).
  2. Pauline Rebour, « Pourquoi les Françaises doivent et veulent voter », sur crowd.loc.gov, (consulté le ).
  3. a b et c Olivier Wieviorka (dir.), Julie Le Gac, Anne-Laure Ollivier et Raphaël Spina, La France en chiffres : de 1870 à nos jours, Paris, Perrin, , 666 p. (ISBN 978-2-262-02741-4), p. 477
  4. http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=282
  5. http://gem.greenwood.com/wse/wsePrint.jsp?id=id661

Articles connexes

Liens externes