Tourisme ferroviaire

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Le tourisme ferroviaireest une forme de tourisme durable ou tourisme responsable qui recourt aux trains et aux chemins de fer. Il peut consister en un voyage à bord d'un train touristique, la visite d'un chemin de fer touristique, d'un musée ferroviaire, ou de la circulation en vélorail ou draisine sur une ligne de chemin de fer abandonnée ou présentant un intérêt particulier, etc.

Dimensions[modifier | modifier le code]

Le Tourisme ferroviaire est très inégalement développé selon les pays. En Suisse, deux lignes assurent autant d'emplois qu'environ la moitié des emplois de tout le secteur du tourisme ferroviaire en France[1].

Tourisme ferroviaire en Suisse[modifier | modifier le code]

En Suisse, les « Glacier Express » et « Bernina Express » des Chemins de Fer Rhétiques (RhB) génèrent 250 emplois directs[1]. Il existe un « modèle suisse » du tourisme ferroviaire, qui constitue un tourisme durable avant que cette notion devienne populaire ailleurs[1].

Tourisme ferroviaire en États-Unis[modifier | modifier le code]

C'est États-Unis, qu'émerge "le premier chemin de fer d’accès à un grand site"[1]. Au début des années 2020, le seul État de l’Ohio, peuplé de 11 millions d’habitants, rassemble 30 trains touristiques attirant 3 millions de visiteurs[1].

Tourisme ferroviaire en Pays de Galles[modifier | modifier le code]

Au Pays de Galles le tourisme ferroviaire est particulièrement dynamique. Il valorise le patrimoine industriel d'une région anglaise qui fut un pilier de l'extraction charbonnière et de la sidérurgie à partir du XIXème siècle[1].

Tourisme ferroviaire en France[modifier | modifier le code]

Le développement du tourisme ferroviaire en France est un phénomène et à la fois récent et ancien, qui avait pris place depuis 1870[1]. Selon une enquête dans le quotidien Le Figaro, la France compte 1200 km de voies ferrées destinées à un usage touristique[2], répartis entre une centaine de réseaux, qui génèrent 3,7 millions de visites par an et les plus beaux trains touristiques en France" sont le Tramway du Mont-Blanc en région Auvergne-Rhône-Alpes, le Chemin de fer touristique Pontarlier-Vallorbe, appelé aussi Coni’fer en région Bourgogne-Franche-Comté, La Vapeur du Trieux en Bretagne, la ligne de la Balagne en Corse et le Train de la vallée du Loir dans la région Centre-Val de Loire.

En Corse la ligne de la Balagne, qui traverse des paysages de rudes colline, comporte notamment de petits ouvrages d'art et neuf tunnels dont cinq dans la zone de Novella (Novella, Funtanella, Concoli, Cruschini et Guadioni).

Le tourisme ferroviaire se combine souvent avec d'autres services et loisirs, comme la restauration et le spectacle vivant. En Lorraine en le Train touristique d’Abreschviller, a demandé pour ses animations estivales à une société de production de réaliser des ‘‘Attaques du train’’ avec figurants et cascadeurs, en costumes indiens traditionnels, "comme à l’époque du Far West"[3].

Motivations[modifier | modifier le code]

Parmi les motivations, mieux "profiter des paysages" ou encore "revivre l'épopée du rail", dans des trains à vapeur ou à crémaillère, que ce soit "en bord de mer, en montagne ou à travers champs"[4].

La voie ferrée et les cycles[modifier | modifier le code]

Kit pour transformer un vélo en vélorail[modifier | modifier le code]

Le Youtubeur américain Cam Engineering a réussi à parcourir près de 200 km le long de vieilles voies ferrées abandonnées, filmé par un drône[5], après avoir mis au point un kit pour transformer son vélo classique en draisine "polyvalente", adaptée aux rails, permettant de parcourir à la fois les circuits ferroviaires et les sentiers montagneux californiens[6]. Deux tiges en aluminium prolongent l'axe de la roue avant et descendent vers une roulette enserrant le rail, le tout guidant une trajectoire rectiligne du vélo[6]. Un système de stabilisation complété par un bras de support à l’arrière, qui 'permet de prendre appui sur le rail parallèle extérieur", le dispositif étant amovible pour passer aux sentiers[6],[5]. Une fois sortis des voies ferrées, les deux stabilisateurs se rétractent, pour former un véhicule "parfaitement hybride"[5]. L’idée consiste à "parcourir des trajets longs assez rapidement, sans être gêné par le trafic routier"[5].

Ce modèle se distingue des précédentes cyclo-draisines plus anciennes, dotées de deux postes de conduite, chacun disposé sur un rail et reliées par un léger chassis, certains modèles, pouvant accueillir une à deux personnes assises[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g "Le développement du tourisme ferroviaire en France depuis 1870" par Bertrand Blancheton et Jean-Jacques Marchi, dans la revue Histoire, économie & société en 2011 [1]
  2. selon l'Union des exploitants de chemins de fer touristiques et des musées à caractère ferroviaire (Unecto), cité par Le Figaro le 21 mai 2022 [2]
  3. Article dans le JDS [3]
  4. "Les plus beaux trains touristiques à emprunter en France" article par Jean-Marc De Jaeger, dans Le Figaro le 21 mai 2022 [4]
  5. a b c et d "Comment rouler à vélo sur des lignes de chemin de fer abandonnées", par la RTBF [5]
  6. a b c et d Article de Marc Odilon sur Néozone le 29 juillet 2022 [6]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]