Sulfonylurée
Les sulfonylurées sont une classe de composés comportant un groupe sulfonyle lié à un groupe urée (carbamide).
Ils sont aussi appelés sulfamides hypoglycémiants, et sont une classe d'antidiabétiques utilisés dans le suivi du diabète sucré de type 2. Ils agissent par accroissement de la libération d'insuline par les cellules bêta du pancréas.
Les sulfonylurées peuvent également avoir une action herbicide.
Molécules de cette classe
Première génération :
Seconde génération :
- glipizide (utilisée dans le diabète de type II)[1]
- gliclazide (utilisée dans le diabète de type II)
- glibenclamide (ou glyburide) (utilisée dans le diabète de type II)
- glimépiride (utilisée dans le diabète de type II)
- gliquidone (en).
Chimie
En ce qui concerne la structure chimique, voir chacun des membres de cette classe pharmaceutique
Toutes les sulfonylurées ont un noyau urée central portant deux chaînes : une aromatique de type phényl et l'autre aliphatique linéaire ou cyclique.
Pharmacologie
Mécanisme d'action
Les sulfonylurées vont agir au niveau de la cellule bêta-pancréatique en inhibant les canaux potassiques ATP-sensibles. La fermeture de ces canaux induit un arrêt du flux sortant de K+ de la cellule, et donc une dépolarisation au niveau de sa membrane. Cette dépolarisation active par la suite des canaux calciques voltage-dépendants, induisant un flux entrant de Ca2+ qui va provoquer l'exocytose des vésicules contenant l'insuline. Les sulfonylurées stimulent donc la sécrétion d'insuline par les cellules bêta du pancréas.
Pharmacocinétique
Utilisations
Il est utilisé en agriculture dans les produits phytosanitaires pour désherber les cultures des monocotylédones et des dicotylédones.
Effets secondaires
Hypoglycémie, favorisée par la consommation d'alcool, le jeûne ou un exercice physique inhabituel. Ils peuvent produire des réactions gastro-intestinales (nausées, vomissements, pesanteur gastrique, sensation de réplétion) et des réactions d'hypersensibilité (démangeaisons, éruptions cutanées, urticaire, exanthème, photosensibilité).
Dans de rares cas, des troubles visuels peuvent apparaître au début du traitement.
Ils peuvent réduire la vitesse de réaction et la vigilance du patient. Par conséquent, ils diminuent la capacité à conduire un véhicule. À savoir que le diabète à moyen ou long terme réduira cette capacité, notamment par la baisse de l’acuité visuelle.
Contre indications
- Insuffisance rénale sévère
- Insuffisance hépatique sévère
- Insuffisance thyroïdienne
- Insuffisance cortico-adrénale
- Porphyrie
- Grossesse
- Allaitement
- Patient de plus de 65 ans
- Diabète insulinodépendant
- Éthylisme
Interactions médicamenteuses
- Alcool
- avec les médicaments contenant du miconazole
- avec les médicaments contenant de la phénylbutazone ou du danazol.
Historique
Notes et références
- « Glipizide », sur www.vidal.fr
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Patlak M. New Weapons to Combat an Ancient Disease: Treating Diabetes. FASEB J 2002;16:1853E full text.
- http://revue.medhyg.ch/article.php3?sid=21447
- http://ch.oddb.org/fr/gcc/resolve/pointer/:!fachinfo,1449.
- http://www.vidal.fr/Substance/gliclazide-1641.htm
- http://www.vidal.fr/Substance/glibenclamide-1627.htm
- http://www.vidal.fr/Substance/glimepiride-17244.htm