Siège de Vesoul (1557)

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Siège de Vesoul de 1557

Informations générales
Date 15 novembre 1557[1]
Lieu Vesoul
Comté de Bourgogne
Forces en présence
12 000 hommes

Le siège de Vesoul de 1557 est un siège entrepris sur la ville de Vesoul par les bandes du baron de Polwiller. La cité vésulienne a été sauvée par un phénomène naturel, une inondation produite par une cavité naturelle se trouvant à proximité de Vesoul : le Frais-Puits.

Contexte[modifier | modifier le code]

En 1556, Charles Quint abandonne son trône et laisse son pouvoir à Philippe II. Ce dernier, occupé par d'autres problèmes, ne mit pas en protection la Franche-Comté des guerres actuelles, notamment religieuses. Dans le rauyame de France, le roi Henri II venait de perdre la bataille de Saint-Quentin en août 1557[2].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Plan de Vesoul et de son enceinte au XVIe siècle. Réalisé vers 1810 par Dodelier.

Le siège est mené en novembre par Polwiller (écrit aussi Polnitz ou même Polviler) qui est accompagné d'une armée de 12 000 hommes (plus exactement 10 000 lansquenets et 1 200 reîtres[3]). Il franchit la Franche-Comté et arriva à Vesoul depuis la ville de Lure, située à l'est de Vesoul. Vesoul est à cette époque une petite cité, entourée d'une muraille et de fortifications diverses. On y compte en 1557, environ 1 700 habitants répartis en 425 feux[4], c'est-à-dire 425 familles[5],[6].

Alors que les troupes de Polwiller préparèrent les canons et les armements, des pluies torrentielles tombèrent pendant 24 heures. Ces fortes pluies conduisirent au débordement du Frais-Puits, gouffre naturel localisé à environ 2,5 kilomètres à vol d'oiseau au sud-est de la cité vésulienne (actuellement sur la commune de QUincey). Par la suite, la plaine de Vesoul fut inondée en moins de cinq ou six heures[1]. Les ouvrages rapportent que Polwiller craignait que les habitants de Vesoul s'étaient dotés de réservoirs d'eau permettant d'inonder l'ennemi, voire que ce phénomène naturel était l'objet d'une attaque divine. L'armée de Polwiller abandonna le siège de Vesoul et les soldats quittèrent précipitamment les lieux en laissant leurs armements sur place[2].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Cet événement qui est appelé le « Débordement miraculeux du Frais-Puits » a été le fruit d'une légende qui rapporte que pendant son invasion de la Séquanie (Franche-Comté), Jules César aurait également fait face à ce phénomène et aurait reculé devant la « mer de Vesoul » (Mare Vesulium)[7],[8].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gabriel Gravier, Franche-Comté, pays des légendes (3). Légendes de l'arrondissement de Dole (Jura) et du département de la Haute-Saône, FeniXX réédition numérique, , 192 p. (lire en ligne)
  2. a et b Louis Monnier, Histoire de la ville de Vesoul : avec de nombreuses reproductions de monuments et de portraits, t. 1, Louis Bon, , 402 p. (lire en ligne), p. 124-125
  3. Denis Diderot, Jean Le Rond d' Alembert, Encyclopédie, Pellet, , 984 p. (lire en ligne), p. 145
  4. Louis Monnier, Histoire de la ville de Vesoul : avec de nombreuses reproductions de monuments et de portraits, t. 2, Louis Bon, , 456 p. (lire en ligne), p. 432
  5. Commission d'archéologie de la Haute- Saône, Vesoul, Mémoires de la Commission d'archéologie Volumes 1-2, (lire en ligne), p. 3 (Châpitre : Recherches historiques sur la ville de Vesoul)
  6. Louis Figuier, La terre e les mers, L. Hachette et cie, , 508 p. (lire en ligne), p. 333
  7. Éloïse Mozzani, Légendes et mystères des régions de France, Groupe Robert Laffont, , 1 566 (ISBN 2221159225, lire en ligne)
  8. Charles-Émilien Thuriet, Traditions populaires du Jura, Mareschal, , 199 p. (lire en ligne)