Selle sud-africain

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Selle sud-africain
Région d’origine
Région Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,47 m à 1,57 m
Autre
Utilisation Selle et attelage

Le Selle sud-africain (afrikaans : Saalperd) est une race de chevaux sélectionnée en Afrique du Sud, notamment à partir d'étalons de race American Saddlebred importés, et de juments issues de la race locale du cheval du Cap.

Dénomination et caractérisation[modifier | modifier le code]

L'auteure du guide Delachaux traduit par erreur le nom de la race du Suid-afrikaanse Warmblood, soit le Sud-africain sang-chaud, par « Selle sud-africain »[1], qui correspond en réalité à l'afrikaans : Saalperd. L'ouvrage de CAB International, plus rigoureux, décrit le South African Saddlehorse (cheval de selle sud-africain, en français) comme une race de chevaux de selle différente de celle du South African Warmblood (Sud-africain sang-chaud)[2]. Dans la base de données DAD-IS, une distinction est opérée entre l'American Saddlebred élevé en Afrique du Sud, avec mention de ce nom local en afrikaans, Saalperd[3] ; et le Saddler[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette race résulte d'élevage sélectif à partir de l'American Saddlebred, incluant des croisements de races Frison, Hackney, Pur-sang, Oldenbourg et Cleveland Bay sur le Cheval du Cap local[2]. Des étalons American Saddlebred sont ensuite importés régulièrement en Afrique du Sud à partir de 1917[2].

Claude Orpen importe le premier American Saddlebred en 1916, un étalon à 5 allures du nom de Myer's Kentucky Star 7675[5]. Ce cheval étant mort 18 mois après son arrivée en Afrique du Sud, il importe un nouveau sujet en 1920, Red Domino 8313, qui meurt lui aussi deux ans plus tard[5]. Toutefois, ces deux étalons ont influencé significativement l'élevage sud-africain, en donnant naissance à Fearnot, le premier véritable Selle sud-africain à cinq allures, élevé au haras Avoca Stud, et devenu l'un des chevaux les plus réputés de ce pays[5]. Le véritable acteur du développement du cheval de selle en Afrique du Sud est Stephanus Phillipus Fouche (Fanie), qui donne naissance à de très nombreux chevaux de show[5]. Il importe son premier sujet en 1933, un étalon de 4 ans du nom de Peavine Richard Cœur de Lion[5]. Cette première importation est suivie en 1943 par celle de Proud Bourbon O' Goshen[5]. La progéniture de ces deux chevaux remporte de nombreuses récompenses[5]. Il importe enfin Edgeview King (Juan Rex / Edgewood King) en 1947, qui se reproduit également beaucoup en Afrique du Sud[5].

Description[modifier | modifier le code]

Il toise de 1,47 m à 1,57 m, d'après CAB International (2016)[2]. La morphologie est légère[3]. Le robe est de couleur foncée[2].

Utilisations[modifier | modifier le code]

La race est destinée à la selle et à l'attelage[2].

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

En 1992, les effectifs recensés de chevaux American Saddlebred en Afrique du Sud sont de 22 000 têtes, dont 80 femelles élevées en race pure[3]. Il n'existe pas de données d'effectif plus récentes, aussi le niveau de menace sur la race du Selle sud-africain est inconnu[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Rousseau 2014, p. 423.
  2. a b c d e et f Porter et al. 2016, p. 445.
  3. a b c et d DAD-IS.
  4. DAD-IS.
  5. a b c d e f g et h Millin.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « South African Saddlehorse », p. 445. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), « Selle sud-africain », p. 423Voir et modifier les données sur Wikidata