Aller au contenu

Rue des Canonniers

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 avril 2021 à 15:22 et modifiée en dernier par Dhatier (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Rue des Canonniers
Image illustrative de l’article Rue des Canonniers
Rue des Canonniers
Situation
Coordonnées 50° 38′ 20″ nord, 3° 04′ 13″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Ville Lille
Quartier(s) Lille-Centre
Début avenue Le Corbusier
Fin rue des Urbanistes
Morphologie
Type Rue
Géolocalisation sur la carte : Lille
(Voir situation sur carte : Lille)
Rue des Canonniers
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des Canonniers

La rue des Canonniers est une rue des quartiers Lille-Centre et Vieux-Lille de Lille. Elle permet de relier le centre d'affaires Euralille au musée des canonniers.

Histoire

La rue des Canonniers est ouverte au XVIIe siècle sous le nom de rue des Vieux Hommes, de la rue des Clarisses, actuelle rue des Urbanistes, à la rue Saint-Maurice, actuelle rue de Roubaix, sur le territoire de l'agrandissement de Lille de 1617-1622 qui reporte l'enceinte de l'angle nord de la place des Reignaux à la porte Saint-Maurice, actuelle porte de Roubaix, et des bords de la Basse Deûle, à l'emplacement de l'actuelle avenue du Peuple-Belge, à la porte de Gand.

Elle est élargie en 1958 du boulevard Carnot à la rue de Roubaix comme amorce d'une rocade à 4 voies. Ce projet de «percée de la Treille » destinée à relier le boulevard de la Liberté à la gare par la place aux Bleuets, la place Louise de Bettignies, le parvis de la Treille, la rue de Weppes et la rue Thiers relancé au cours des années 1970 s'est heurté à une forte opposition associative, particulièrement celle de Renaissance du Lille Ancien, et a été abandonné par le Maire de Lille Pierre Mauroy en 1985[1],[2].

Modèle:Message galerie La rue des Canonniers est prolongée au début des années 1980 au gabarit de 4 voies de la rue de Roubaix à la place des Buisses pour donner accès à la gare de Lille-Flandres[3]. Ce prolongement emporte une partie du quartier populaire des Élites. Ce secteur très dense compris dans le périmètre compris entre la rue du Vieux-Faubourg, la rue sans pavé (voie actuellement englobée dans un ensemble d'immeubles de bureaux), le rempart et les casernes Saint-Maurice (actuelle caserne Souham) comprenait des courées parmi les plus insalubres où s'entassait au XIXe siècle une population ouvrière. La cour des Élites sur laquelle donnaient cinq courettes en cul-de-sac de 2 mètres de large qui existaient en 1695, était la plus sinistre. Un enquêteur y constate en 1887 «des misères indicibles»[4]. Lors du prolongement, les maisons de ce secteur, datant pour la plupart des XVIIe siècle et XVIIIe siècle étaient délabrées et abandonnées depuis les années 1960 dans l'attente de leur démolition.

L'ilot subsistant entre la rue prolongée et l'étroite rue Saint-Hubert est rasé en 1986, dégageant un espace devenu la place Saint-Hubert. Au nord-est de la place les maisons anciennes accolées au rempart sont préservées.

Sur l'autre rive, les terrains de l'ancien quartier des Élites servent de parkings pendant quelques années avant la construction au début des années 1990 d'immeubles de bureaux, notamment du siège de la banque Scalbert-Dupont devenue CIC Nord-Ouest.

La rue des Canonniers était croisée par la rue de Roubaix donnant accès à la rue du Faubourg de Roubaix par la porte de Roubaix et par un autre passage routier ouvert à la fin des années 1930 à l'extrémité de la rue du Vieux-Faubourg à travers l'ancien rempart.

Les croisements de circulation de la rue du Vieux-Faubourg et de la rue de Roubaix entre le centre-ville et la périphérie sont supprimés au milieu des années 1990 lors de l'aménagement d'Euralille ce qui reporte la circulation sur l'avenue Le Corbusier. La porte de Roubaix conserve cependant un accès piétons au parc Henri Matisse.

Après avoir été modifiée en 2004, la rue a été modifiée à nouveau en 2011 à la demande de Martine Aubry, jugeant « imbécile » la configuration de la rue[5]. La seconde opération a coûté 350 000 [5].

Circulation

À partir de 2004, la rue est à double mode de circulation. Le côté ouest est alors réservé aux bus, tandis que l'autre côté est dédié aux autres véhicules. Depuis le réaménagement de 2011, les deux voies centrales sont ouvertes aux voitures en double sens alors que les deux voies latérales sont réservées aux bus et vélos[6].

Monuments

La rue dessert, au nord, le musée des canonniers et au sud l'ancienne caserne Souham, aujourd'hui occupée par les locaux du CNRS.

À proximité de la rue se trouve la porte de Roubaix, classée monument historique en 1929[7]. Elle longe également l'hôtel d'Hailly d'Aigremont et, en face, la maison des Vieux Hommes, vestige de l'hôpital Saint-Charles-Borromée, tous deux inscrits à l'inventaire des monuments historiques.

Notes et références

  1. « Renaissance du Lille ancien ressuscite la fête du Vieux Lille pour son jubilé », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  2. « Dossier mars 2004. Lille 1964-2004. L'aventure d'une belle découverte. Le combat pour la Treille », sur http://www.lille-ancien.com
  3. Place Saint Hubert, Porte de l'Europe, mai 2009, sur le site Renaissance du Lille ancien
  4. Pierre Pierrard, La vie ouvrière à Lille sous le Second Empire, Paris, Bloud et Gay, , 532 p., p. 45
  5. a et b Julie Méreau, « La rue des Canonniers va être réaménagée », Nord éclair, (consulté le )
  6. A. D., « Les travaux s'achèvent rue des Canonniers, pour mieux reprendre place des Buisses », La Voix du Nord, (consulté le )
  7. Notice no PA00107724, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Articles connexes