Rue Mercœur (Nantes)

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Rue Mercœur
Image illustrative de l’article Rue Mercœur (Nantes)
Vue de la tour Bretagne.
Situation
Coordonnées 47° 13′ 03″ nord, 1° 33′ 39″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Début place de Bretagne
Fin Rue Faustin-Hélie
Morphologie
Type Rue
Forme Rectiligne
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue Mercœur
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Mercœur
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue Mercœur

La rue Mercœur est une voie du centre-ville de Nantes, en France.

Description

La rue Mercœur, qui relie la place de Bretagne à la rue Faustin-Hélie, est bitumée et est ouverte à la circulation automobile. Elle rencontre successivement les rues Général-Meusnier, de l'Industrie, Jean-Jaurès et Alphonse-Gautté.

Dénomination

Sa dénomination fait référence à Philippe-Emmanuel de Lorraine (1558-1602)[1], duc de Mercœur et de Penthièvre, qui est gouverneur de Bretagne de 1582[1] à 1589[2], et chef de la Ligue bretonne de 1589 à 1598[3].

Histoire

Le couvent des Cordelières Sainte-Elisabeth est fondé en 1632, entre les actuelles rues d'Erlon, Porte-Neuve, de l'Industrie et Mercœur[4]. La Révolution met fin à l'activité de l'établissement, qui est démembré et vendu, en nombreuses parcelles, à des propriétaires privés.

La « rue de Mercœur » est ouverte en 1750 sur les terrains de la « tenue du Pavillon », situés près des fossés que le duc de Mercœur fait creuser au moment de la construction des fortifications destinées à défendre le faubourg du Marchix (ou Bourgneuf)[1].

La voie est prolongée en 1753, à travers l'un des trois cimetières protestants de Nantes[1].

En face de l'actuelle rue de l'Industrie se trouvait l'école ou hospice des Frères Ignorantins. En 1794, ce bâtiment est réquisitionné et devient l'hospice révolutionnaire de Nantes, destinés à accueillir les prisonniers des prisons de Nantes nécessitant des soins. De nombreux détenus, hébergés dans des conditions déplorables, y trouvent la mort[5]. En 1797, selon un plan dressé par Mathurin Crucy, l'établissement est toujours l'hospice des prisons nantaises[6].

La rue abritait également une salle de spectacle, le « théâtre des Variétés » construit de 1876 à 1878[7] à l'emplacement d'une salle plus ancienne, en bois[8], celle « de Riquiqui » (ou « des Lilliputiens »), bâtie 40 ans auparavant[1]. Le « théâtre des Variétés » (à ne pas confondre avec l'établissement du même nom situé rue Rubens, ouvert entre 1763 et 1811[9]) cesse son activité en 1893[7].

C'est sur les terrains situés sur le côté sud de la voie que se trouvait le « jardin des Apothicaires », propriété de la ville depuis la Révolution, et que fut construit, entre 1878 et 1880, le lycée Jules-Verne.

Architecture

Au no 1 de la rue, la porte cochère est encadrée par deux fûts d'anciens canons fichés verticalement dans le sol [10].

Notes et références

  1. a b c d et e Pied 1906, p. 200
  2. Tombé en disgrâce, Mercœur est relevé de ses fonctions de gouverneur par celui qui l'avait nommé son beau-frère le roi Henri III, le 18 avril 1589, et remplacé par Henri de Bourbon. Il continuera néanmoins à se prétendre « Gouverneur de Bretagne » jusqu'en avril 1598, bien qu'il ne le soit plus en droit. Il abandonnera définitivement ses prétentions lors de la nomination à ce poste de César de Vendôme, fils du roi Henri IV, qui deviendra le gendre du duc, et contre le versement d'une grosse pension.
  3. Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, prétendant au Duché de Bretagne - Histoire locale de la commune de Glénac dans le Morbihan.
  4. Iconographie de Nantes, 1978, p. 121
  5. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes pendant la Révolution, Imprimerie Vincent Forest et Émile Grimaud, , p. 65-68.
  6. « Prison, ancienne école des Frères, par Crucy, 1797 (« Plan de l'hospice des maisons d'arrêt ci-devant nommée des Frères », Nantes, 16 thermidor an V (3 août 1797) par Crucy. Sign.) », archives municipales de Nantes (consulté le ).
  7. a et b Destranges 1893, p. 478
  8. Destranges 1893, p. 477
  9. Pied 1906, p. 259-260.
  10. Daguin 2002, p. 11

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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