Roger Liouville

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Dominique Joseph Louis Lucien Roger Liouville (né le à Saint-Aubin-sur-Aire et mort le à Maure-de-Bretagne[1]) est un ingénieur de l’armement français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cousin du professeur de médecine Henri Liouville (1837–1887) et apparenté par lui au mathématicien Joseph Liouville[2], Roger Liouville fut élève de l’École Polytechnique[3] (1874-1876). Puis il fut affecté au Service des Poudres et accéda au grade d'ingénieur en Chef. En 1886 il obtient la charge de répétiteur, puis d'examinateur au concours d'entrée à l’École Polytechnique[4]. Réaffecté à l’Armement au cours de la Grande Guerre, il collabore aux recherches du colonel François Gossot (1853-1935).

Liouville s’est consacré à la géodésie, à la balistique intérieure (recherches sur la relation entre la vitesse d'ignition et la pression de détonation) et à l’intégration des équations aux dérivées partielles. Il a notamment contesté le caractère exhaustif de la classification établie par Paul Painlevé. C'est lui qui a édité les écrits du pionnier de la théorie des ondes de choc, Pierre-Henri Hugoniot.

Ses travaux ont été couronnés en 1897 du Prix Poncelet. Liouville a également collaboré à l’« Encyclopédie des sciences mathématiques » version française de l’Enzyklopädie der mathematischen Wissenschaften, en rédigeant avec Gossot le cahier consacré à la balistique extérieure[5].

Ecrits[modifier | modifier le code]

  • (en coll. avec Gossot) Traité des effets des explosifs, 2 vol., Paris 1919
  • (en coll. avec Gossot) Sur les lois du movement des projectiles dans l'âme des bouches à feu, éd. Gauthier-Villars 1935
  • (en coll. avec Gossot) Balistique intérieure, éd. Gauthier-Villars 1930

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D’après la notice de Kritzinger et Stuhlmann (éd.), Artillerie und Ballistik in Stichworten, 1939
  2. Cf. la courte biographie de Roger Liouville donnée dans Joseph Lützen, Joseph Liouville (1809-1882), p. 249
  3. D'après Lützen op. cit., il y aurait suivi les derniers cours de Joseph Liouville, qui confia ensuite la charge d'enseignement à Gaston Darboux.
  4. Roger Godement (Analysis, vol. II, éd. Springer, p. 324 signale qu'il appartenait au Corps des Ponts et Chaussées.
  5. Liouville et Gossot, Développements concernant quelques recherches de balistique exécutées en France (1913).

Liens externes[modifier | modifier le code]