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Rochers de la Balme

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Rochers de la Balme et
Tête des Chaudières
Les rochers de la Balme et la tête des Chaudières depuis le champ de la Bataille à Corrençon-en-Vercors.
Les rochers de la Balme et la tête des Chaudières depuis le champ de la Bataille à Corrençon-en-Vercors.
Géographie
Altitude 2 063 m[1]
Massif Massif du Vercors (Alpes)
Coordonnées 44° 59′ 22″ nord, 5° 32′ 14″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Ascension
Voie la plus facile par la cabane de Serre du Play
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rochers de la Balme et Tête des Chaudières
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Rochers de la Balme et Tête des Chaudières
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Les rochers de la Balme (2 063 m) et la tête des Chaudières (2 029 m) sont deux sommets légèrement confondus du massif du Vercors, compris d'une part entre la Petite Moucherolle au nord-est et séparés de celle-ci par le col du Pas de la Balme, et d'autre part le Pas Ernadant au sud.

La tête des Chaudières, le plus septentrional des deux sommets, est un mont arrondi, tandis que la face est des rochers de la Balme se termine en falaise.

  • Face ouest, depuis le golf à Corrençon-en-Vercors.
    Face ouest, depuis le golf à Corrençon-en-Vercors.
  • Les rochers de la Balme avec le pas Ernadant.
    Les rochers de la Balme avec le pas Ernadant.
  • Sommet des rochers de la Balme depuis la tête des Chaudières.
    Sommet des rochers de la Balme depuis la tête des Chaudières.
  • Les rochers de la Balme au premier plan à gauche prolongés par la Grande Moucherolle et les Deux Sœurs.
    Les rochers de la Balme au premier plan à gauche prolongés par la Grande Moucherolle et les Deux Sœurs.
  • Vue des rochers de la Balme versant Vercors.
    Vue des rochers de la Balme versant Vercors.

Spéléologie

Scialet de la Combe de Fer.

Le secteur sous la tête des Chaudières comporte deux cavités importantes, l'ensemble Hachoir à viande[2] - Cinq scialets[3] et le scialet de la Combe de Fer[4]. L'ensemble Hachoir à viande (1 780 m) - Cinq scialets (1 695 m) est une cavité méandriforme et s'arrête à −655 m[N 1] sur un siphon au contact des marnes hauteriviennes. Le scialet de la Combe de Fer (1 555 m)[N 2] présente une large galerie, ancienne perte glaciaire, jusqu'à −90 m, ensuite des puits et méandres permettent d'atteindre la profondeur de −580 m pour 5 000 m de développement. Sur une vire au pied de la tête des Chaudières, versant Trièves, se trouve le scialet des Sarrasins[N 3] (1 860 m) de 450 m de dénivelé[5]. Ce gouffre s'étendait plus à l'est avant le recul des falaises dû à l'enfouissement du Drac et au glacier de l'Isère durant les glaciations quaternaires de Mindel, de Riss et de Würm.

Entre les blocs s'ouvre l'entrée du scialet du Clos de la Fure.

Plus au sud, dans le prolongement des rochers de la Balme, se trouvent d'autres cavités profondes[6] : le scialet de La Bulle (1 950 m)[7], −396 m, et le scialet du Clos de la Fure[N 4] (1 910 m)[8] de 580 m de profondeur pour 4 300 m de développement. Mais la grande cavité du secteur est l'ensemble gouffre Myotis-Antre des Damnés[9] (1 670 m) de 865 m de profondeur pour un développement de 5 000 m. Une série de puits dont un de 205 m, le Goudurix, amène à −475 m où une galerie suivant le pendage des strates s'arrête sur un siphon. Cette galerie se développe au contact entre l'Urgonien et les marnes hauteriviennes. L'entrée supérieure est le gouffre Myotis à l'altitude de 1 835 m relié à l'Antre des Damnés[N 5] en 2004. Le creusement des cavités date des glaciations quaternaires[10] mais certaines galeries (galerie des Merdeilles au Clos de la Fure) datent d'avant le Pliocène[11].

Les eaux rencontrées dans les différentes cavités ressortent à l'exsurgence de la Goule Blanche à 832 m dans les gorges de la Bourne[12].

Randonnée pédestre

Plusieurs itinéraires à partir de Corrençon-en-Vercors ou de Château-Bernard, versant Drac, permettent d'accéder au sommet de la tête de Chaudières ou des rochers de la Balme. Les trois randonnées les plus fréquentées passent par le pas de La Balme[13], par la cabane du Serre du Play[14] ou par le refuge de la Combe de Fer[15]. Ces itinéraires peuvent s'effectuer également en hiver[16].

Notes et références

Notes

  1. ↑ En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
  2. ↑ Le gouffre la Combe de Fer a pour coordonnées 44° 59′ 52″ N, 5° 31′ 48″ E.
  3. ↑ Le scialet des Sarrasins a pour coordonnées 44° 59′ 38″ N, 5° 32′ 38″ E.
  4. ↑ Le gouffre du Clos de la Fure a pour coordonnées 44° 58′ 58″ N, 5° 31′ 50″ E.
  5. ↑ Le gouffre l'Antre des Damnés a pour coordonnées44° 58′ 58″ N, 5° 31′ 14″ E.

Références

  1. ↑ a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. ↑ Eric Sanson, Fédération française de spéléologie, « Hachoir à viande », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 22,‎ , p. 33-39 (ISSN 0336-0326).
  3. ↑ Pascal Souvion, Fédération française de spéléologie, « Les Cinq scialets », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, no 5,‎ , p. 11-24 (ISSN 0991-0735).
  4. ↑ Cyrille Arnaud, Fédération française de spéléologie, « Combe de Fer », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 26,‎ , p. 59-68 (ISSN 0336-0326).
  5. ↑ Philippe Audra, Fédération française de spéléologie, « Le scialet des Sarrasins », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 16,‎ , p. 51-58 (ISSN 0336-0326).
  6. ↑ Judicaêl Arnaud, « Cinq années d’exploration dans les Rochers de la Balme », spelunca, no 109,‎ , p. 45-49 (ISSN 0991-0735, lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ Anne-Marie Barbe et Thierry Krattinger, Fédération française de spéléologie, « Le scialet de La Bulle », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, no 6,‎ , p. 6-23 (ISSN 0991-0735).
  8. ↑ Anne-Marie Barbe, Patrice Gory, Pascal Souvion, Christophe Aubert, Dominique Haffner et Philippe Holliger, Fédération française de spéléologie, « Le Clos de la Fure », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, no 4,‎ , p. 104-120 (ISSN 0991-0735).
  9. ↑ Guy Sibué et Christian Pomot, Fédération française de spéléologie, « L'antre des Damnés », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 11,‎ , p. 32-36 (ISSN 0336-0326).
  10. ↑ Jean-Jacques Delannoy, Christophe Aubert, Dominique Haffner, Thierry Krattinger, Christian Pomot et Philippe Holliger, Association française de karstologie, « Les apports du Chronomètre géologique 234 U - 230 Th dans la karstogenèse de la Grande Moucherolle-Rochers de la Balme (Vercors) », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, no 7,‎ 1er semestre 1986, p. 11-20 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consulté le ).
  11. ↑ Serge Caillault, Dominique Haffner, Thierry Krattinger et Jean Jacques Delannoy, Spéléo sportive dans le Vercors-Tome 2, Aix-en-Provence, Edisud, , 208 p. (ISBN 2-7449-0088-5), p. 85-86.
  12. ↑ Baudouin Lismonde, Fédération française de spéléologie, « Traçage à l'Antre des Damnés », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 39,‎ , p. 17-35 (ISSN 0336-0326).
  13. ↑ « Tête des Chaudières (2029m) et Rochers de la Balme (2063m) par le Pas de la Balme », sur altituderando.com.
  14. ↑ « Crête des Rochers de la Balme (2063m) par la Cabane du Serre du Play », sur altituderando.com.
  15. ↑ « Tête des Chaudières (2029m) en boucle par le refuge de la Combe de Fer », sur altituderando.com.
  16. ↑ « Tête des Chaudières - depuis Corrençon-en-Vercors », sur grenoble-montagne.com.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Jacques Delannoy et Richard Maire, « Les grandes cavités alpines. Répartition et contexte hydrogéologique », revue Karstologia, vol. 3,‎ , p. 65 (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean-Jacques Delannoy, Christophe Aubert, Dominique Haffner, Thierry Krattinger, Christian Pomot et Philippe Holliger, Association française de karstologie, « Les apports du Chronomètre géologique 234 U - 230 Th dans la karstogenèse de la Grande Moucherolle-Rochers de la Balme (Vercors) », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, no 7,‎ 1er semestre 1986, p. 11-20 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consulté le ).
  • Judicaël Arnaud, Fédération française de spéléologie, « Cinq années d’exploration dans les Rochers de la Balme », Spelunca, Paris, Fédération française de spéléologie, no 109,‎ , p. 45-49 (ISSN 0249-0544, lire en ligne, consulté le )

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