Richard von Hegener

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Richard von Hegener
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HambourgVoir et modifier les données sur Wikidata
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Richard von Hegener, né le à Sensburg, province de Prusse-Orientale, et mort le à Hambourg, est un dirigeant de section de la Chancellerie du Führer sous le Troisième Reich, co-responsable de l'organisation du programme « d'euthanasie » des enfants et de l'Aktion T4.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hegener suit un apprentissage de banquier, travaille comme employé et fonde une teinturerie qui fait rapidement faillite. Il adhère au NSDAP en 1931. Hegener est apparenté à Hans Reiter, le président de l'office du Reich à la santé.

Hegener est au chômage avant d'être employé en 1937, par l'entremise d'un ami, à la Chancellerie du Führer. À l'office des réclamations, il trie le courrier adressé à Hitler et celui adressé pour solliciter des unions entre aryens et Mischlinge.  Il devient en 1939 le secrétaire de Hans Hefelmann, le directeur du bureau IIb.

Au début de l'euthanasie des enfants puis de celle des adultes, nommée après-guerre Aktion T4, Hegener participe à la création de la Commission du Reich pour l'enregistrement scientifique des souffrances héréditaires et congénitales graves, afin d'éviter que la Chancellerie et le Ministère du Reich à l'Intérieur ne soient directement compromis dans ces programmes. Il crée également la Gekrat (Service commun de transport de malades) en réquisitionnant des bus de la Reichspost.

Il déclare plus tard : « On avait tout d'abord considéré la possibilité de tuer les incurables individuellement par injection et overdose de somnifères. Ces processus se révélèrent cependant difficiles à conduire sur le plan technique, selon la plupart des médecins consultés. Il était donc question de tuer simultanément un plus grand nombre de personnes concernées. Après de nombreuses discussions, le chimiste du Reichskriminalpolizeiamt fut entendu, et on décida de construire une salle dédiée dans chaque établissement de soins, à l'emplacement approprié. Cette salle devait ensuite être remplie de monoxyde de carbone. »[1]

Il assiste en à l'essai de gazage réalisé dans la prison de Brandebourg. Hegener est ensuite responsable de la fourniture du matériel nécessaire à la construction des chambres à gaz dans les centres d'extermination du programme, et fournit également le monoxyde de carbone, de même que le Luminal employé dans le cadre de l'euthanasie des enfants.

Travailleur agricole et menuisier après-guerre, il obtient sous le nom de Richard Wegener une place de cadre au Ministère du commerce et de l'approvisionnement du Mecklembourg.

Hegener est arrêté en 1951 puis condamné par le tribunal de Magdebourg à la détention à perpétuité pour crime contre l'humanité le [2]. Il est libéré par décision ministérielle en . Il reprend alors contact avec son ancien supérieur, Hefelmann, et est employé, par l'entremise de Dietrich Allers (de) (ancien employé de la centrale T4) à la Deutsche Werft

Il témoigne au procès de Franz Hofer, au début des années 1960, ainsi qu'à ceux de Hans Hefelmann en 1964 et August Dietrich Allers en 1968[3].

Il meurt à Hambourg le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Aktion T4 », sur deathcamps.org (consulté le )
  2. LG Magdeburg Az.: Js 16 a/63 bei Justiz und NS-Verbrechen « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  3. Urteil des Landgerichts Frankfurt/M. vom 20.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ernst Klee: „Euthanasie“ im NS-Staat. 11. Auflage. Fischer-Taschenbuch, Frankfurt/M. 2004, (ISBN 3-596-24326-2).
  • Ernst Klee: Was sie taten – Was sie wurden. Ärzte, Juristen und andere Beteiligte am Kranken- oder Judenmord. 12.Auflage. Fischer-TB, Frankfurt/M. 2004, (ISBN 3-596-24364-5).
  • Ernst Klee: Richard von Hegener Eintrag in ders.: Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. Aktualisierte Ausgabe. Fischer-Taschenbuch, Frankfurt am Main 2005, (ISBN 3-596-16048-0), S. 12.
  • Henry Friedlander: Der Weg zum NS-Genozid. Von der Euthanasie zur Endlösung. Berlin-Verlag, Berlin 1997. (ISBN 3-8270-0265-6).
  • Nina Grunenberg: Manchmal mußten wir massiv werden. In: Die Zeit, Nr. 18/1964, zum „Euthanasie“-Prozess in Limburg

Liens externes[modifier | modifier le code]