Aller au contenu

Raymond Balthazar Phélypeaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Raymond Balthazar Phélypeaux
Fonction
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Père
Antoine Phélypeaux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire

Raymond-Balthazar Phélypeaux, né vers 1655, mort le , seigneur du Verger, est un officier, juriste et diplomate français. Il est notamment lieutenant général, conseiller d'État d'épée, envoyé extraordinaire à Cologne, ambassadeur extraordinaire en Savoie en 1700, puis gouverneur général des Indes occidentales.

Raymond-Balthazar est issu de la famille Phélypeaux. Son père, Antoine Phélypeaux (mort en 1665), seigneur du Verger, secrétaire d'État, est conseiller au Parlement, intendant de justice en Bourbonnais, conseiller d'État ; son grand-père, Raymond Phélypeaux, est secrétaire d'État aux Affaires étrangères. Sa mère, Marie de Villebois (v.1622-1701), est une fille de Jacques de Villebois, maître d'hôtel du roi[1].

Raymond-Balthazar Phélypeaux devient officier, et est nommé lieutenant général des armées du roi. Il devient plus tard conseiller d'État d'épée. Ensuite diplomate, il est envoyé extraordinaire auprès de Prince-Electeur de Cologne jusqu'en 1699[1].

Envoyé comme ambassadeur extraordinaire en Savoie en 1700, il y découvre qu'un traité se prépare en secret, contre les intérêts de la France, mais a du mal à en convaincre son ministre de tutelle et s'attire l'inimitié de Marie-Adélaïde de Savoie épouse de Louis duc de Bourgogne et fille de Victor-Amédée II de Savoie. Se montrant hautain et railleur à la cour de Savoie, il en est disgracié[2]. Saint-Simon dit de lui qu'il a « de l'esprit comme cent diables »[2].

En 1709, Raymond-Balthazar Phélypeaux est nommé gouverneur général des Îles ou Indes occidentales[2]. Il ne rejoint la Martinique qu'au début de 1711 et il y meurt en poste le . Il ne s'est jamais marié[3]. Son frère Jacques-Antoine Phélypeaux est nommé évêque de Lodève en 1690[1].

Sources bibliographiques

[modifier | modifier le code]
  • Charles Frostin, Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV : alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, 2006.
  • « Phélypeaux (1709-1713) », dans Liliane Chauleau, Dans les îles du vent : la Martinique (XVIIe – XIXe siècle), L'Harmattan, 1993, p. 34-36.
  • Moreri, Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, tome IV, édition de 1707, p. 688.
  • Mémoires de Monsieur de Phélypeaux, ambassadeur extraordinaire de France..., par un officier de sa maison, Saint-Jean-de-Maurienne, 1704 [lire en ligne].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Moreri, Le grand dictionnaire historique..., tome IV, 1707, p. 688.
  2. a b et c Liliane Chauleau, Dans les îles du vent : la Martinique (XVIIe-XIXe siècle), L'Harmattan, 1993, p. 35.
  3. Charles Frostin, Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV : alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, 2006 p. 132

Liens externes

[modifier | modifier le code]