Pyramide du Louvre

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Pyramide du Louvre
La pyramide du Louvre, perspective sur la cour Napoléon.
Présentation
Type
Partie de
Style
Architecte
Ingénieur
Matériau
Construction
1985-1989
Ouverture
Commanditaire
Hauteur

21,64 mètres (hauteur)

35,42 mètres(largeur)
Longueur
3 542 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Largeur
37 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
Site web
Localisation
Pays
Région
Commune
Coordonnées
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La Pyramide du Louvre est une pyramide constituée de verre et de métal, située au milieu de la cour Napoléon du musée du Louvre à Paris, où se situe le hall d’accueil.

Commandée par le président de la République François Mitterrand en 1983, la pyramide a été conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei. La structure, qui a été entièrement construite en métal, s'élève à 21,64 mètres sur une base carrée de 35,42 mètres de côté et pèse environ 95 tonnes. La pyramide est composée de 603 losanges et 70 triangles en verre. Elle a été inaugurée le et ouverte au public le [1]. Elle est la première grande construction à avoir été réalisée en verre feuilleté.

Contexte et proposition

Le 26 septembre 1981 , le président de la République François Mitterrand annonce que le musée du Louvre allait s'installer dans la totalité du palais, une partie étant alors occupée par le ministère des Finances. En octobre 1982, Émile Biasini est nommé responsable du projet et cette rénovation s'inscrit dans le cadre des Grands Travaux (Grandes Opérations d'Architecture et d'Urbanisme). L'architecte accepta la commande en juin 1983 et proposa un plan qui envisageait d'utiliser la cour Napoléon III comme nouvelle entrée centrale, qui donnerait accès non seulement aux salles existantes, mais aussi aux espaces libérés de l'aile Richelieu. Elle a été inaugurée le 30 mars 1989 et ouverte au public le 1er avril 1989.

Une idée datant du XIXe siècle

Une pyramide dans la cour Napoléon a initialement été proposée pour les célébrations de la Révolution française. On retrouve aussi cette idée dans un petit fascicule « Mémoires sur deux grandes obligations à remplir par les Français »[2] écrit par Bernard François Balzac et édité en 1809. Une de ces obligations était d'élever dans la cour du Louvre, une pyramide qui serait un monument national de reconnaissance à l'Empereur (Napoléon). Il est possible que l'architecte Ieoh Ming Pei ait été mis au courant de cette proposition quand il a choisi la forme d'une pyramide.

Conduite de la proposition

Dans le premier projet présenté à François Mitterrand par Ieoh Ming Pei le 21 juin 1983, la pyramide est intégrée dans son projet définitif en 1984 : le but est de construire un grand hall d'entrée lumineux avec une forme contrastant avec les bâtiments autour[3].

Marcel Herfray, commissaire du gouvernement et attaché principal de l'administration centrale, a été le directeur juridique de l'opération.

Construction

La pyramide du Louvre fut construite entre 1985 et 1989.

Controverse

La construction de la pyramide a été en son temps l'objet de débats passionnés. Nombreux sont ceux qui trouvent que cet édifice futuriste et d'un style international que certains qualifient de « passe-partout » est hors du contexte classique du Louvre. La pyramide empêche de voir le bâtiment d'origine dans sa totalité à partir de la Cour Napoléon ou de l'Arc de triomphe du Carrousel.

Quand le projet a été conçu et rendu public suite à l'audition de Pei devant la Commission nationale des monuments historiques en janvier 1984, il a dû faire face à des protestations des milieux conservateurs, mais aussi d'une partie de la droite qui a porté l'affaire sur le terrain politique, la presse surnommant à cette occasion François Mitterrand « Mitteramsès » ou « Tontonkhamon »[4]. Cependant, la pyramide ne coupe pas la perspective de l'Axe historique, puisque cet axe ne débute pas à la cour carrée, mais à la statue équestre de Louis XIV, située dans la cour Napoléon. L'axe du Palais du Louvre est en effet décalé de 6,3° par rapport à l'axe du jardin des Tuileries et des Champs Élysées.

Tout aussi nombreux sont ceux qui apprécient la juxtaposition contrastée des styles architecturaux, la fusion du classique avec le contemporain[3].

Cette grande pyramide n'est pas seule au Louvre car il y en a cinq au total, les 4 autres étant la pyramide inversée et les 3 mini-pyramides entourant la pyramide principale bordée de bassins d'eau triangulaires.

Architecture

Vue nocturne sur la grande pyramide et la petite, à droite.

La pyramide du Louvre

La pyramide est placée sur l'axe historique de Paris. Mais la "grande pyramide" n'est pas seule : elle est en effet entourée de trois répliques plus petites et d'une cinquième pyramide, inversée, construite sous le Carrousel du Louvre. La pyramide du Louvre mesure 21,64 mètres de hauteur tandis que les trois répliques n'en font que 5. La cinquième mesure 7 mètres de hauteur.

La pyramide inversée

La Pyramide inversée du Louvre est construite dans la même logique constructive mais avec seulement 7 triangles à la base de chaque face. Elle est constituée de 84 losanges et 28 triangles.

Cette pyramide inversée ne pouvant pas être directement au contact de l'extérieur car l'eau s'y accumulerait, elle est recouverte par une surface vitrée du même type presque plane, cachée au niveau du sol naturel par les haies au centre de la place du Carrousel.

Culture populaire

La pyramide comporte 673 panneaux de verre, nombre suffisamment proche de 666 pour nourrir les interprétations ésotériques.

Avec quelques calculs et sur la base d'une photographie de la face de l'édifice comportant l'entrée, il est cependant aisé de confirmer le compte de 673 plaques. Le comptage du nombre de plaques le long d'une arête liée au sommet de la pyramide nous donne 18 plaques. La pyramide étant régulière, ce nombre est le même pour chaque arête et nous permet de calculer le nombre de plaque par face pleine : en effet, celui-ci est aisément calculé selon la suite , avec le nombre de plaque par arête et (dont plaques triangulaires à la base). On obtient le résultat . Multiplié par 4 faces, cela donne 684 plaques. À ce total doivent être ôtées les plaques manquantes du fait de l'ouverture sur la face que nous appellerons "avant", ouverture servant d'entrée à l'édifice. Cette ouverture est divisible en trois rangées horizontale. Une première rangée de 4 triangles, qui ne sont pas à retrancher du total car ce ne sont pas des plaques entières qui ont été ôtées : simplement les losanges au dessus de l'ouverture qui ont été coupés, et cela n'affecte donc pas le nombre de plaques (par contre, cela change le rapport entre le nombre de losanges et le nombre de triangles). Une seconde rangée de 5 losanges, et enfin une troisième rangée, à la base, de 6 triangles. Ceci nous donne un total de 11 plaques enlevées pour constituer l'entrée de l'édifice. Nous arrivons donc bien un total de 673 plaques.

La méridienne du Louvre

En 1997, une méridienne a été calculée et tracée au pied de la pyramide inversée par l'astronome Jean-Louis Heudier, avec le partenariat de l'association PARSEC[5]. Une plaque, apposée dans la pyramide en témoigne.

Ce site est desservi par la station de métro Palais Royal - Musée du Louvre.

Notes et références

  1. Site officiel → Ouverture de la Pyramide.
  2. « Dans le premier mémoire, Balzac propose d'élever entre le Louvre et les Tuileries une pyramide colossale dédiée à la gloire de Napoléon. ».
  3. a et b Patrick Liegibel, « La métamorphose du Louvre », émission Au fil de l'histoire, 18 mars 2012.
  4. Institut de François Mitterrand, « Les Paris de François Mitterrand », Lettre no 5, 14 novembre 2003.
  5. Andrée Gotteland, Les cadrans solaires et méridiennes disparus de Paris, Paris, Éditions du CNRS, (ISBN 2-271-05939-9), photo couverture.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Catherine Chaine et Jean-Pierre Verdet (préf. présenté par François Mitterrand et I. M. Pei), Le Grand Louvre, du donjon à la pyramide, Hatier,