Portrait d'Íñigo Melchor Fernandez de Velasco

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Le gentilhomme sévillan

Portrait d'Íñigo Melchor Fernandez de Velasco
Le gentilhomme sévillan
Artiste
Date
Type
Technique
Dimensions (H × L)
208 × 138 cm
Mouvement
Propriétaire
No d’inventaire
RF 1985 27
Localisation

Le portrait d'Íñigo Melchor Fernandez de Velasco également connu sous le nom Le gentilomme sévillan, en raison d'une affaire judiciaire qui défraya la chronique dans les années 1980, est un tableau peint par l'artiste espagnol Bartolomé Esteban Murillo en 1659. Il se trouve conservé au musée du Louvre, à Paris depuis 1985.

Description

Il s'agit du portrait en pied, peint par Bartolomé Esteban Murillo, d'un noble espagnol, Íñigo Fernández de Velasco, entre 1658 et 1659, alors qu'il était connétable de Castille, mais avant qu'il soit nommé gouverneur des Pays-Bas espagnols en 1668.

Le personnage se présente de face avec son épée. Il tient un gant dans sa main droite et son chapeau dans la main gauche. L'arrière-plan représente l'entrée d'un édifice avec une colonne entourée d'une draperie et un paysage très neutre et sans aucune particularité. Le tableau mesure 208 cm de haut sur 138 cm de large. Cette œuvre est une propriété de l'État français exposé au musée du Louvre, département des Peintures (RF 1985-27)[1].

Histoire

Origine de l'œuvre

Selon la fiche de l'œuvre publiée par le musée du Louvre, les différents propriétaires reconnus sont : Jane St. Maur Blanche Stanhope, marquise Conyngham (1833-1907) puis Adrian Lesser, marchand d’art à Londres; Percy Moore Turner [1877-1950], marchand d’art à Londres et à Paris; Julius Böhler, marchand d’art à Munich, 1913; François Kleinberger, Marchand d’art, Paris, 1914; Jacques-Louis-René Barou de la Lombardière de Canson (1958), descendant du célèbre papetier Canson, 1928 et transmis par héritage à sa fille, Suzanne de Canson (1910-1986) en 1958[2].

L'affaire Canson

En , la mort de Suzanne Barou de la Lombardière de Canson, une des héritières de la famille Canson et propriétaire du tableau, survenue dans des circonstances assez particulières déclenche l'affaire Canson.

Cette héritière décède dans une villa de La Garde où elle finit sa vie affamée dans des circonstances telles qu'une enquête devra déterminer les causes exactes de sa mort liées à des mauvais traitements. Séquestré et maltraitée depuis janvier 1986 par sa compagne Joëlle Pesnel, une artiste-peintre et ancienne tenancière de bar de nuit à Toulon, le Kandice Bar. Peu de temps avant sa mort, Suzanne Canson signe un testament désignant cette femme comme sa légataire universelle. La sœur de Suzanne, Jeanne Deschamps, porte plainte l'année suivante. L'enquête révèle une escroquerie avec captation de son héritage et vente frauduleuse au Louvre d'un de ses tableaux, dénommé alors par la presse Le Gentilhomme sévillan, transaction assez complexe dans laquelle intervient l'avocat Paul Lombard, mais pour lequel, celui-ci bénéficiera d'un non-lieu[3],[4],[5],[6].

L'acquisition du tableau, lors d'une négociation avec Joëlle Pesnel, par le musée du Louvre a valu à Pierre Rosenberg, alors directeur du département des peintures du Louvre une inculpation de recel en 1988. Celui-ci a cependant bénéficié d'un non-lieu prononcé le 4 juillet 1990 sans que la famille de Madame Canson ne fasse appel en vertu d'un « arrangement ». Selon un communiqué de presse un accord entre la famille La Direction des Musées de France aurait été présenté au Musée en ces termes par la famille : « Les héritiers renonçaient à leurs poursuites tandis que le Louvre s'engageait à restituer le tableau contre remboursement du prix d'acquisition, soit un peu plus de 5 millions de francs. Il était spécifié que la restitution se ferait le jour où la culpabilité de Joëlle Pesnel et la qualité d'héritière de Jeanne Deschamps seraient établies »[7]. Selon un article publié en 2003 dans le journal Libération, la famille n'a a jamais été indemnisée[8] et le musée du Louvre parvient à garder cette œuvre après en avoir fait l'acquisition pour la somme de 760 000 euros, montant qui aurait négocié en dessous de sa vraie valeur. Cependant, la bonne foi de la direction du musée n'a jamais été remise en cause par la justice française[9].

Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes