Patrick Van God

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Patrick Van God
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Patrick van GodtsenhovenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père

Patrick Van God[note 1], né en 1941 et disparu en mer en 1977, est un dentiste, navigateur et écrivain belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Patrick Van God est le fils d'un écrivain belge[1] passionné de mer. Il commence la voile à 12 ans, et devient champion du monde-cadet de dériveur léger[2],[1]. Dentiste de profession, il part en 1968 à l'aventure sur les mers à bord d'un voilier en acier, un Joshua baptisé Trismus avec lequel il fera naufrage dans le Pacifique en , après avoir navigué plus de cinq ans, principalement dans l'hémisphère sud[2],[1].

Il publie à cette occasion Trismus, des îles du Cap vert aux Galapagos par le Cap Horn et la Patagonie.

En 1975, il part avec sa compagne Wendy pour un voyage qui le mène jusqu'en Antarctique, avant d'être coulé par un cétacé au large des côtes d'Amérique du Sud le , à bord d'un dériveur lesté de 11 m en polyester, le Trismus II[2], dont il a assuré la conception[note 2]. Ils parviennent après six jours à rejoindre la terre à bord d'une annexe dotée d'une voile[2].

Il relate son voyage dans Pour l'aventure considéré par Paul Guimard comme un livre lu par tous les plaisanciers[3].

Fervent défenseur de la Mini Transat, il s'engage en 1977 dans sa première édition, bien qu'il juge le projet « un peu fou »[1], et malgré les mises en garde de son père, Oscar[4]. Il disparaît en mer dans le Golfe de Gascogne à cette occasion[5],[6]. Sa mort suscite de fortes polémiques sur les dangers encourus par les concurrents, ce à quoi un journaliste des Cahiers du Yachting réplique « Qu'on leur accorde le droit de disposer d'eux-mêmes. »[6].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Trismus, des îles du Cap-Vert aux Galapagos par le Cap Horn et la Patagonie, Paris, éditions Arthaud, 1974.
  • Pour l'aventure, Trismus dans l'Antarctique, Paris, éditions Arthaud, 1977.

Outre ses deux récits d'aventures, Patrick Van God était un collaborateur régulier de la revue Neptune Nautisme, où il tenait une « Chronique du flâneur »[6].

Note[modifier | modifier le code]

  1. Le vrai nom de Patrick Van God est Patrick van Godtsenhoven, quelquefois orthographié Patrick Van Goidsenhoven (voir « La flotte s'élargit d'un trismus 32 », sur ateliermarin.be).
  2. Même s'il est quelquefois crédité du titre d'architecte, il a selon ses propres déclarations rédigé le cahier des charges, le dessin des plans étant assuré par l'architecte Morgan Embroden (voir Océans, janvier 1977).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Patrick Van God », Neptune Nautisme,‎ (lire en ligne).
  2. a b c et d Daniel Gilard et Jean Noli, Petit Dauphin sur la peau du diable, FeniXX, , 192 p. (ISBN 978-2-260-03019-5, lire en ligne), p. 121-122
  3. Paul Guimard, L'empire des mers, (Hachette) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-7062-2991-6, lire en ligne), p. 126
  4. « Maurice Uguen, pionnier du routage et ardent défenseur de la radio », Voiles et voiliers,‎ (lire en ligne)
  5. Jean-Louis Le Touzet, « Mini-Transat: vingt ans de gros temps. Départ samedi d'une course qui a souvent payé un lourd tribut à la mer », sur Libération, (consulté le )
  6. a b et c Patrick Benoiton, 40 ans de Mini-Transat : à la rencontre de l'Homo oceanus minitransatus, Glénat Livres, (ISBN 978-2-8233-0079-6, lire en ligne), « La mer dramatique ».

Liens externes[modifier | modifier le code]