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Ovǫnramwęn Nǫgbaisi

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Ovonramwen
Fonction
Oba du Bénin
-
Titre de noblesse
Oba du Bénin
Biographie
Naissance
Décès
Enfant

Ovǫnramwęn Nǫgbaisi, également appelé sous la forme raccourcie Ovonramwen ou Overami, est un Oba (roi) du Royaume du Bénin ayant régné de 1888 à 1897, année de l'expédition punitive britannique.

Ovonramwen Nogbaisi entouré de ses épouses, la reine Egbe (à gauche) et la reine Aighobahi (à droite), vers 1898 - 1913[1].
Ovǫnramwęn Nǫgbaisi sur le chemin de l'exil (Musée des civilisations noires à Dakar).

Ovǫnramwęn Nǫgbaisi naît vers 1857, il est le fils de Ọba Adọlọ. Il prend le nom Ovọnramwẹn Nọgbaisi lors de son intronisation en 1888 ; en effet, chaque Ọba prend un nouveau nom lors de son couronnement, Ovọnramwẹn signifiant « Le soleil levant » et Nǫgbaisi : « qui se répand sur tout »[2],[3]. À la fin du XIXe siècle, le Royaume du Bénin a réussi à conserver son indépendance et le roi (Oba) exerce un monopole sur le commerce qui dérange les Britanniques. Le territoire est convoité par un groupe d’investisseurs influents pour ses riches ressources naturelles telles que l’huile de palme, le caoutchouc et l’ivoire[4]. Le royaume est en grande partie indépendant du contrôle britannique et la pression se poursuit de la part de personnalités telles que le vice-consul James Robert Phillips et le capitaine Gallwey (le vice-consul britannique du Protectorat des fleuves pétroliers) qui préconisent l’annexion britannique du Royaume du Bénin et la destitution de l'Ọba.

Une force d'invasion britannique dirigée par Phillips entreprend de renverser Ovenramwen en 1896. Les armes de la force sont dissimulées dans des bagages, avec des troupes déguisées en porteurs. Le plan de Phillips est d'accéder au palais d'Ovonramwen en annonçant qu'il a l'intention de négocier. Les messagers d'Ovonramwen émettent plusieurs avertissements de ne pas violer la souveraineté territoriale du Bénin, affirmant qu'il est incapable de voir Phillips en raison de tâches cérémonielles. Après avoir été averti à plusieurs reprises en cours de route, Phillips envoie son bâton au roi, une insulte délibérée destinée à provoquer le conflit qui servirait de prétexte à l'annexion britannique[5]. L'expédition de Phillip est prise dans une embuscade et il ne reste que deux survivants.

En 1897, une expédition punitive britannique au Bénin est dirigée par Harry Rawson et entraîne l'incendie de Benin City, la destruction et le pillage (notamment des bronzes du Bénin[6]) des palais royaux (en) et la mort d'un nombre indéterminé d'habitants[7]. Bien que les Britanniques ont ordre de destituer le roi, Ovonramwen s'échappe mais retourne dans la ville pour se rendre officiellement le . Quand Ovọnramwẹn revient dans la ville, après six mois passés à échapper à la capture dans la forêt, il est richement vêtu et chargé de des perles de corail et accompagné d'un entourage de sept cents à huit cents personnes[8]. Il tente d'échapper à l'exil en offrant au consul général Ralph Moor 200 barils de pétrole d'une valeur de 1 500 £ à l'époque et de révéler où ses 500 défenses d'ivoire ont été enterrées (d'une valeur de plus de 2 millions de livres de l'époque), mais cette offre est rejetée car Moor les a déjà découvertes[9].

Ovonramwen est donc exilé à Calabar avec deux de ses épouses, la reine Egbe et la reine Aighobahi, et y meurt en tout début de l'année 1914[8]. Ovọnramwẹn est finalement enterré dans l'enceinte du palais royal des Obas du Bénin (en), reconstruit par son premier fils et héritier légitime, le prince Aguobasimwin, qui a gouverné comme Eweka II[10],[11].

Dans la littérature

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Ovonramwen » (voir la liste des auteurs).

  1. (en) Détails sur la photo King Ovonramwen of Benin and wives sur le site Janus de l'université de Cambridge.
  2. (en) Iro Eweka, Dawn to Dusk: Folk Tales from Benin, Taylor & Francis, 1998 (ISBN 9780714643625).
  3. (en) « The oba of Benin », sur edostate.org (version du sur Internet Archive).
  4. (en) Thomas Uwadiale Obinyan, « The Annexation of Benin », dans Journal of Black Studies, Vol. 19, No. 1 (septembre 1988), pp. 29-40.
  5. (en) Sven Lindqvist, Exterminate All the Brutes, p.57-62.
  6. (en) Charles Hercules Read et Ormonde Maddock Dalton, Antiquities from the city of Benin and from other parts of West Africa in the British Museum, Londres, British Museum, , 61 p. (lire en ligne).
  7. Patrick Gantly (trad. de l'anglais), Histoire de la société des missions africaines, t. 2, Paris, Karthala, , 444 p. (ISBN 978-2-8111-0438-2, lire en ligne), p. 275.
  8. a et b (en) Anne Walthall, Servants of the Dynasty : Palace Women in World History, University of California Press, , 381 p. (ISBN 978-0-520-25443-5, lire en ligne).
  9. (en) H. L. Roth, Great Benin: Its Customs, Art and Horrors, 1903, appendix 111 pp xvii.
  10. (en) Flora Edouwaye S. Kaplan, « Sacrifice and sanctity in Benin », dans Jacob Kehinde Olupona, Beyond Primitivism: Indigenous Religious Traditions and Modernity, Psychology Press, (ISBN 9780415273190).
  11. (en) Flora Edouwaye S. Kaplan, « Politics in an African Royal Harem: Women and Seculsion at the Royal Court of Benin Nigeria », dans Anne Walthall, Anne, Servants of the Dynasty: Palace Women in World History, University of California Press, (ISBN 9780520254435).

Bibliographie

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  • (en) Wole Ajose, « Oba Ovonramwen of Benin : a tragic casuality of European imperialism », Essays in history, no 4,‎ , p. 90-94 (OCLC 36946583).
  • (en) Edun Akenzua, « Benin, 1897 », Nigeria magazine, no 65,‎ , p. 177-190 (OCLC 44023464).
  • (en) S. O. Asein, « The tragic grandeur of Ovonramwen Nogbaisi », Nigeria magazine, nos 110/112,‎ , p. 40-49 (OCLC 44452676).
  • (en) Peju Layiwola et Kunle Baiyere, « The politics of memory in the dramatic space : two distant views of Ovonramwen Nogbaisi », dans Revisiting history through the arts (OCLC 713836244), p. 84-97.
  • (en) Ev̳inma Ogieiriaixi, Oba Ovonramwen and Oba Ewuakpe, Londres, University of London Press, (OCLC 1492889).
  • (en) Mark Oziegbe Ogba, « The life and times of a Benin king in exile : Oba Ovonramwen in Calabar », dans Calabar on the Cross River : historical and cultural studies (OCLC 1051170906), p. 237-253, 347-377.
  • (en) W. B. Rumann, « Funeral ceremonies for the late ex-oba of Benin », Journal of the Royal African Society, Londres, vol. 14, no 53,‎ , p. 35-29 (OCLC 878049969).
  • (en) Osayande Ugiagbe, « The Punitive Expedition and the deportation of Oba Ovonramwen in 1897 revisited », Nigerian journal of arts and culture, vol. 1, no 2,‎ , p. 96-99 (OCLC 35252457).
  • (en) Barbara Winston Blackmun, « Continuity and change : the ivories of Ovonramwen and Eweka II », African arts, vol. 30, no 3,‎ , p. 68-79, 94-96 (OCLC 39718181).
  • (en) Oba Ovonramwen N'Ogbaisi in Calabar : the untold story : Oba Ovonramwen N'Ogbaisi, the last independent king of Benin Empire (1888-1914), Benin City (Nigeria), Achievers Global Resources Publishers, (ISBN 978-978-083-179-0, OCLC 1022564860).

Liens externes

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