Opération Eiche

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Opération Eiche
Description de cette image, également commentée ci-après
Mussolini est entouré de soldats allemands et italiens après sa libération. À sa droite sont Otto Skorzeny et Harald Mors.
Informations générales
Date
Lieu Gran Sasso (Italie)
Issue Libération de Mussolini
Belligérants
Allemagne nazie Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Commandants
Otto Skorzeny
Harald Mors
-
Forces en présence
90 soldats dans
10 planeurs et
300 par camions
200 Carabinieri
Pertes
1 planeur
avec 9 hommes blessés

Seconde Guerre mondiale

Coordonnées 42° 25′ 34″ nord, 13° 31′ 42″ est
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Opération Eiche

L’opération Eiche (litt. « chêne ») est une opération combinée des parachutistes du 1er bataillon du 7e régiment des Fallschirmjäger, dirigés par le major Harald Mors et de l'unité spéciale des commandos de la Waffen-SS, Friedenthal, dirigée par l'Hauptsturmführer Otto Skorzeny. Elle est destinée à libérer Benito Mussolini, emprisonné après avoir été mis en minorité par le Grand Conseil du fascisme, qui l'invite à donner les pleins pouvoirs militaires au roi Victor-Emmanuel III. Ce dernier, prétextant ce vote, a nommé le maréchal Pietro Badoglio président du Conseil.

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant l'été 1943, Otto Skorzeny reçoit comme consigne d'Adolf Hitler en personne, de retrouver Benito Mussolini alors emprisonné en Italie, et de le libérer. Il mène alors une enquête de terrain qui lui permet de repérer l'endroit secret où est emprisonné le Duce et organise secrètement sa libération. Le 12 septembre 1943 à 14 h (sept heures après l'heure prévue), dix planeurs DFS 230 atterrissent au Campo Imperatore, sur le Gran Sasso, dans les Abruzzes en Italie alors que Mussolini est emprisonné et surveillé par plusieurs soldats italiens, qui ont reçu l'ordre de l'exécuter en cas de tentative d'évasion. Il n'en est rien, et ils restent totalement passifs.

La réussite de cette opération aéroportée est due à l'effet de surprise. Un avion Fieseler Fi 156 Storch, piloté par le capitaine Gerlach, capable de décoller sur moins de 70 m et d'atterrir sur 25 m, parvient à se poser devant l'hôtel, mais il y a un problème. Gerlach hésite puisqu'il doute de la capacité de son avion à pouvoir décoller sur une si courte distance avec un passager. De plus, Skorzeny lui annonce qu'il viendra.

Le jeune pilote est contraint d'accepter. L'avion surchargé s'élance, mais les roues ne décollent pas. Quand il finit par s'élever, c'est trop tard puisqu'une des roues a heurté un rocher et fait basculer l'avion directement vers le bas de la falaise. In extremis, Gerlach parvient à rétablir l'avion. Gerlach conduit Mussolini à l'aérodrome de Pratica di Mare.

Si la libération du prisonnier du Campo Imperatore est avant tout le travail des parachutistes allemands du Lehr-Bataillon Mors, la propagande du Troisième Reich en attribua principalement le mérite au SS Hauptsturmführer Skorzeny, nommé SS Sturmbannführer après l'opération. Désormais, il est devenu pour la propagande et pour l'histoire le « libérateur » de Mussolini.

Quelques semaines plus tard, le capitaine Gerlach et le sous-lieutenant Meyer-Wehner, du Lehr-Bataillon Mors, sont décorés de la croix de fer avec rang de chevalier pour la réussite de l'opération. Skorzeny recevra aussi cette distinction des mains d'Hitler lui-même, à qui il amène le Duce, sain et sauf, au quartier général du Führer à Rastenburg, en Prusse-Orientale.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kurt Student, Handstreich auf den Gran Sasso, dans Der Deutsche Fallschirmjäger, no 5 de 1980.
  • Kurt Student, Die Eiche der Fallschirmjäger, dans Der Deutsche Fallschirmjäger no 8 et 9 de 1972.
  • Luc Vangansbeke, « La libération de Mussolini. Les Paras au Grand Sasso », dans Ligne de Front no 37 de juillet-, p. 6-17.

Notes et références[modifier | modifier le code]

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