Obusier de 155 mm modèle 1950

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Obusier de 155 mm Modèle 50
Image illustrative de l'article Obusier de 155 mm modèle 1950
Obusier de 155 mm Modèle 50 au musée de Beyt ha-Totcha à Zikhron Yaakov en Israël.
Caractéristiques de service
Type Obusier
Service de 1952 aux années 1990
Utilisateurs voir opérateurs
Conflits Guerre d'Algérie[1]
Guerre des six jours
Guerre du Kippour
Guerre du Liban
Production
Constructeur Drapeau de la France Arsenal de Bourges

Drapeau de la Suède Bofors

Exemplaires produits 980 produits en France
Caractéristiques générales
Poids du canon et de l'affût 8 155 kg (en ordre de combat)
Longueur du canon seul 4,65 m
Longueur en calibre 30
Longueur du canon et de l'affût 7,8 m[2]
Largeur du canon et de l'affût 2,7 m[2]
Hauteur du canon et de l'affût 2,5 m[2]
Support affût biflèche
Calibre 155 mm
Cadence de tir 3 à 4 coups/min[2]
Vitesse initiale 650 m/s
Portée pratique 18 000 m
Portée maximale 23 300 m
Munitions Mle 1956 explosifs et HEM 107
Alimentation Filetage interrompu
Hausse −4 à 69°
Azimut 80°
Syst. d'absorption du recul frein hydraulique[2]
Servants 11[2]

L'obusier de 155 mm Modèle 50 aussi appelé OB-155-50 BF est un obusier français de 155 mm et de 30 calibres entré en service en 1952[3]. Il s'agit de la première artillerie de conception française depuis la Seconde Guerre mondiale et construits à la fois en France (980 exemplaires pour l'armée de terre française et l'export) et environs 100 sous licence en Suède pour son armée. Le modèle 50 fut remplacé en France par le TRF1 à partir de 1989[3],[4]. Des obusiers modèle 50 équipèrent les unités de réserve jusque dans les années 1990[5].

Description[modifier | modifier le code]

Le modèle 50 est mondé sur un affût biflèche à 4 roues, quatre et un socle de tir rétractable derrière les axes. le canon a un grand frein de bouche à « ouïes » Les obus et les charges sont chargés séparément, un modèle d'obus à propulsion capable d'ateindre une cible à 23 000 m fut développé. En service français, l'obusier était généralement tracté par des camions Berliet GBU 6x6, le même camion transportait aussi les 11 servants et les munitions, un système de freinage actionnable depuis le véhicule tracteur permet d'atteindre de plus grandes vitesses lors du transport[6]. La mise en batterie demande au minimum 30 minutes et la cadence de tir est de 3 coups par minute[4],

Historique[modifier | modifier le code]

Il est construit à l'Arsenal de Bourges.

Les régiments d'artillerie des divisions d'infanterie françaises disposent de 20 pièces[7]. Douze régiments d'active et de réserve en sont dotés en 1989 avec un nombre de pièces diverses[8].

Environs 120 obusiers modèle 50 furent montés par Israël sur des chassis de M4 Sherman modifiés et appelés M-50[9]. La France eut aussi un projet de canon automoteur sur chassis de Lorraine 40 t appelé Lorraine automoteur 155 mm mais il fut abandonné en même temps que le projet du chassis[10].

La Suède est le premier pays achetant ce matériel à 96 exemplaires, Bofors en construit ensuite sous licence 100 autres unités. La désignation dans les forces armées suédoises est 15,5 cm haubits F, et surnommé l'obusier français.

Durant la guerre du Kippour, l'obusier modèle 50 servit du côté israélien sous la forme du canon automoteur M-50, certains furent capturés par les égyptiens[6].

Durant la guerre du Liban, des pièces d'artillerie de l'armée libanaise tombés aux mains de l'Organisation de Libération de la Palestine sont capturés par Tsahal lors de l'Intervention militaire israélienne de 1982[11].

Opérateurs[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Artillerie sol-sol (en Algérie) », sur Base documentaire des Artilleurs (consulté le ).
  2. a b c d e et f (en) Christopher Foss, Jane's pocket book of towed artillery, New York, Collier, (ISBN 0-02-080600-0, OCLC 911907988), p. 121
  3. a b et c Jeff Kinard, Artillery: An Illustrated History of Its Impact, ABC-CLIO Publishers, , 2007e éd., 301–303 p. (ISBN 978-1-85109-561-2)
  4. a et b « Canon de 155 mm TR F1 », sur https://operation-daguet.fr/ (consulté le )
  5. « L’Obusier de 155 mm, modèle 1950/1963 », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  6. a b et c « Modèle 50 155 mm Obusier - Howitzer », sur armyrecognition.com (consulté le )
  7. « Les divisions d'infanterie motorisée », sur wifeo.com (consulté le ).
  8. « Les unités d'Artillerie », sur wifeo.com (consulté le ).
  9. (en) « M-50 », sur WeaponSystems.net (consulté le )
  10. « LORRAINE AUTOMOTEUR 155 mm » [archive du ], sur chars-francais.net
  11. (en-GB) Administrator, « Model 50 155 mm Description identification pictures picture photo image french Howitzer », sur Army Recognition, (consulté le ).
  12. (en) « MODEL 50 », sur www.army-guide.com (consulté le )
  13. a b c d e f et g « Trade Registers », Armstrade.sipri.org (consulté le )
  14. Jane's Armour and Artillery, 2002, Volume 23 p. 727.
  15. (en) « 155mm Modèle 50 », sur WeaponSystems.net (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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