Neve Shalom - Wahat as Salam
Neve Shalom - Wahat as Salam (he) נווה שלום – (ar) واحة السلام | |
Vue du village. | |
Administration | |
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Pays | Israël |
District | District de Jérusalem |
Conseil régional | Mateh Yehuda |
Démographie | |
Population | 265 hab. (2015) |
Géographie | |
Coordonnées | 31° 49′ 04″ nord, 34° 58′ 47″ est |
Altitude | 282 m |
Divers | |
Date de création | 1969 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | wasns.org |
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Neve Shalom - Wahat as Salam (en hébreu : נווה שלום, en arabe : واحة السلام ; « Oasis de paix ») est un village (communauté intentionnelle) situé dans le no man's land résultant de la Guerre israélo-arabe de 1948, et qui fut fondé en 1969 après la guerre des Six Jours.
Il tire son nom du Livre d'Isaïe (32, 18) où il est dit « Mon peuple habitera dans un lieu de paix... ».
Géographie
[modifier | modifier le code]Ce village, créé en 1969, se trouve près de Latroun, sur une colline en bordure de la vallée d'Ayalon, sur le site de la première bataille de Latroun. Il est à égale distance de Jérusalem et de Tel-Aviv-Jaffa (environ 30 km).
L'altitude moyenne du village est de 282 m.
Démographie
[modifier | modifier le code]Il est habité par des citoyens israéliens juifs et arabes qui œuvrent pour l'égalité de droits et l'entente entre les deux peuples[1],[2].
Pour Ahmad Hijazi, Palestinien d'Israël et directeur du développement de cette communauté, c'est « un exemple, un modèle, la preuve que l'on peut vivre ensemble mais aussi une forme de protestation contre une politique ségrégative ». Mais « le dialogue est de plus en plus difficile. Chaque fois que nous faisons des propositions, nous sommes accusés d'être une cinquième colonne, de vouloir saper les fondements de l'État », ajoute Ahmad Hijazi. Aussi estime-t-il que « la seule solution est un État binational où chacun conserverait son identité propre »[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Bruno Hussar, le fondateur, était un frère dominicain d'origine juive né en Égypte. L'abbaye de Latroun lui accorda pour une somme symbolique le droit de s'installer en ces lieux où se sont installées depuis une cinquantaine de familles (en 2006). D'autres sont sur liste d'attente et une autorisation récente devrait permettre la construction de 90 maisons supplémentaires[4].
Depuis 1979, une école bilingue offre aux enfants du village et des environs une éducation ouverte aux deux cultures. Une « École de la Paix » propose rencontres et séminaires aux jeunes comme aux adultes. 45 000 personnes y ont déjà participé, des entraînements à la gestion des conflits y sont proposés. Enfin, la « Doumia - Sakinah » est un centre spirituel pluraliste créé en mémoire de Bruno Hussar et ouvert à tout public qui peut trouver sur place une hôtellerie[5],[6].
En , un grand concert de Roger Waters (Pink Floyd) qui devait initialement avoir lieu à Tel-Aviv a attiré plus de 40 000 personnes à Neve Shalom. À cette occasion, le célèbre rocker anglais a demandé à Israël de détruire le mur (tear down the wall) en cours de construction. Dans le communiqué de presse où il avait annoncé le déplacement de son concert, Waters écrivait : « La souffrance endurée par le peuple palestinien depuis quarante ans d’occupation israélienne est inimaginable pour nous qui vivons à l’ouest et je soutiens leur lutte de libération. J’ai fait changer le lieu du concert, qui aura lieu à Wahat al Salam / Neve Shalom en signe de solidarité avec les voix de la raison, palestiniennes ou israéliennes, qui cherchent une voie non-violente pour une paix juste ».
Distinctions
[modifier | modifier le code]Le village a reçu la médaille Buber-Rosenzweig en 1987, et le prix Niwano de la paix en 1993.
Jumelage
[modifier | modifier le code]Le village est jumelé avec :
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Le livre Le mariage de la paix. Au cœur du conflit, une juive et un Palestinien dans le village de la tolérance. paru chez Michel Lafon en 2004, raconte comment Evi Guggenheim Shbeta, juive d'origine suisse devenue Israélienne, et son mari, Eyas Shbeta, arabe Israélien, se sont rencontrés dans ce village en 1980 et y vivent avec leurs trois filles.
- Quand la Nuée se levait, Bruno Hussar, Editions du Cerf, 1988, 130 p.
- Neve Shalom a fait l'objet d'un reportage dans l'émission télévisée La source de vie de Josy Eisenberg en . Celui-ci est disponible en DVD[7].
Références
[modifier | modifier le code]- Quand la Nuée se levait, Bruno Hussar, Editions du Cerf, 1988, 130 p.
- Bastien Roques Neve Shalom Wahat al Salam, oasis de paix dans un désert de violence sur le site du Point (consulté le 25 septembre 2014)
- Michel Bôle-Richard, « Le réveil des Palestiniens d'Israël », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Gilles Paris, « Le pacifisme menacé du village de Neve Shalom en Israël », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Salomé Parent, « Les vertus du dialogue à Neve Shalom », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- Mélinée Le Priol, « Neve Shalom, une fragile oasis de paix en Israël », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- [1]