Napoléon Ier à Fontainebleau le 31 mars 1814

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Napoléon Ier à Fontainebleau le 31 mars 1814
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Dimensions (H × L)
180,5 × 137,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
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Napoléon Ier à Fontainebleau le 31 mars 1814[1] (ou parfois Napoléon abdiquant à Fontainebleau ou Napoléon à Fontainebleau) est un tableau du peintre français Paul Delaroche réalisé en 1840, l'année du « Retour des cendres »[1].

L'original de ce tableau est conservé au musée des Beaux-Arts de Leipzig[2],[3] et une copie au musée de l'Armée de Paris[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

En 1814, la Grande-Bretagne, l'Empire russe, le royaume de Prusse et l'empire d'Autriche forment une coalition contre Napoléon afin d'envahir la France. L'armée de Napoléon, composée de jeunes recrues inexpérimentées ne parvient pas à prendre le dessus face aux forces coalisées très supérieures en nombre. A la fin du mois de mars 1814, Paris est menacée mais Napoléon, alors à Fontainebleau, transmet les ordres trop tard. Paris tombe le 31 mars. Napoléon, étant dans l'impossibilité de retourner à Paris, s'installe dans ses appartements au palais de Fontainebleau[1].

Sous la pression de ses maréchaux dont Talleyrand, Napoléon abdique le 4 avril 1814, en faveur de son fils le roi de Rome, puis le 6 sans conditions. Il est par la suite exilé à l'Île d'Elbe.

Le beau-père de Delaroche, Horace Vernet, a lui-même peint en 1825, un tableau intitulé Les Adieux de Fontainebleau[1].

Description[modifier | modifier le code]

Décrit comme « mi chemin entre le portrait psychologique et la peinture d'histoire »[1], symbolique du « mythe napoléonien », il représente Napoléon Ier avec le visage fermé à Fontainebleau le accablé sur un siège, dans la période précédent la signature de son abdication[1]. Le tableau illustre en outre un passage des Mémoires de Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne où il indique cette journée d'isolement de l'Empereur[1].

L'Empereur porte des bottes sales et son uniforme du colonel des grenadiers à cheval de la Garde impériale sur lequel se trouve sa redingote grise[1]. Son chapeau est à terre[1]. Le personnage tranche avec le luxe apparent du décor[1].

Littérature[modifier | modifier le code]

  • (de) Rainer Schoch, Machtverfall und Mythenbildung : Paul Delaroches Napoleon in Fontainebleau, München, Oldenbourg Wissenschaftsverlag, coll. « Herrschaftsverlust und Machtverfall », (ISBN 978-3-486-74563-4), p. 141ff..
  • (de) Hans-Werner Schmidt et Jan Nicolaisen, Eugène Delacroix & Paul Delaroche. Geschichte als Sensation : Ausstellungskatalog Museum der Bildenden Künste Leipzig, Petersberg, Imhof, (ISBN 978-3-7319-0271-3).
  • France Nerlich, La Peinture française en Allemagne, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, (ISBN 2735112527).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k https://www.musee-armee.fr/fileadmin/user_upload/Documents/Support-Visite-Fiches-Objets/Fiches-periode-napoleon/MA_napo-delaroche.pdf
  2. (de) Ingeborg Ruthe, « Gemalte Anekdoten der Grande Nation », sur fr - Frankfurter Rundschau, (consulté le ) Le collectionneur, le marchand de soie de Leipzig Adolf Heinrich Schletter (1793–1853), acquit le tableau directement du peintre et devint mécène et père fondateur du Musée municipal de Leipzig (aujourd'hui: Musée des Beaux-Arts) grâce au don de son art français trésors en 1858.
  3. (de) « Initiator des Bildermuseums: Jan Nicolaisen über Adolph Heinrich Schletter », sur LVZ - Leipziger Volkszeitung (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]