Museon Arlaten - musée de Provence

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Museon Arlaten - musée de Provence
Cour intérieure du Museon Arlaten
Informations générales
Type
Ouverture
Inauguré en 1899
Visiteurs par an
1 486 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Collections
Collections
Arts, ethnologie et histoire du pays d'Arles
Localisation
Pays
France
Division administrative
Commune
Adresse
29, rue de la République
13200 Arles (France)
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Arles
(Voir situation sur carte : Arles)

Le Museon Arlaten - musée de provence (provençal pour « Musée arlésien ») est un musée de société, historiquement consacré à l'ethnographie de la Provence[1]. Il se situe au centre d'Arles, au 29, rue de la République, dans l'ancien hôtel particulier Laval-Castellane et contient des collections représentatives des arts, de l'ethnologie et de l'histoire du pays d'Arles.

Fermé pour cause de travaux depuis le , le musée a rouvert le [2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Le musée est fondé par Frédéric Mistral en 1896, alors que l'ethnographie s'intéresse aux régions d'Europe laissées hors du progrès. Avec l'aide du docteur Émile Marignan, il rédige un manuel de collecte et voit les dons affluer. Le premier musée ouvre en 1899, les collections sont données au département des Bouches-du-Rhône. Le musée est alors géré par le Comité du Museon Arlaten, présidé alors par Frédéric Mistral.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1904, grâce à l'argent qu'il a reçu pour le prix Nobel de littérature, Mistral installe le musée dans l'hôtel de Laval-Castellane, alors collège d'Arles (collège des Jésuites). Les bâtiments seront, par la suite, classés au titre des monuments historiques à de multiples reprises (ruine du temple en 1905, anciens bâtiments en 1907, chapelle en 1921, bâtiment du XVIIIe siècle en 1944)[3].

En 1909, Jean Granaud inaugure le nouveau Museon Arlaten.

Après la mort de Mistral en 1914, le musée reste géré par le Comité du Museon Arlaten, puis, dans les années 1930, Fernand Benoit en devient conservateur[4].

En 1999, à l’occasion de son centenaire, le musée devient musée départemental, transféré auprès du département des Bouches-du-Rhône, dans le cadre d’une convention avec le comité du Museon Arlaten.

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Vue du grand escalier (architecte M. Bertreux) habillé par Christian Lacroix.

Décidée en 2006, la rénovation, financée par le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône à hauteur de 22,5 millions d'euros[5], a commencé par l'extension des surfaces muséales : acquisitions de la chapelle des Jésuites[6] contigüe pour la consacrer aux expositions temporaires, ainsi qu’une partie de l’Atelier des Roues, au cœur des anciens ateliers SNCF de la ville, réhabilité pour devenir le cœur technique de conservation du musée et abriter sur 2000 m² le CERCO (Centre d’étude, de restauration et de conservation des œuvres), fonctionnel depuis 2011[7],[8]. Il s'est ensuivi une restauration complète des bâtiments, accompagnée d'un réaménagement muséographique débouchant sur une refonte du parcours ; ainsi, l’exposition permanente est découpée en cinq séquences allant de la fin du XIXe siècle au début du XXIe siècle. Une sixième section est consacrée aux expositions temporaires[7]. Cette rénovation a été dirigée par l'architecte Michel Bertreux[9](agence Tétrarc) en collaboration avec Pascal Prunet, architecte en chef des monuments historiques, et du créateur Christian Lacroix[10]

À partir de 2004, le musée expérimente une nouvelle génération d'audio-guide multimédia avec des images agrégées, puisées en dehors du musée pour élargir le commentaire, par exemple, celle de la Vénus d'Arles pour évoquer la beauté des Arlésiennes ou la gravure de la foire de Beaucaire pour présenter les bijoux et colifichets arlésiens traditionnels[11].

Après onze ans de fermeture et malgré la crise sanitaire, le Museon Arlaten-musée de Provence a rouvert ses portes le 19 mai 2021[12],[13].

Le programme « Hors les murs » aura permis de faire vivre les collections du musée pendant le chantier[14] par le biais d'expositions, de concerts, d'ateliers et de conférences.

Collections[modifier | modifier le code]

  • Costumes provençaux du XVIIIe au XXe siècle.
  • Rites et légendes.
  • La salle du Rhône.
  • Métiers de la campagne.
  • Dioramas[15]
    • Claude-André Férigoule : La Veillée Calendale, La Visite à l'Accouchée, L'Atelier de la Couturière, L’Arlésienne en prière dite Pregarello, représentations grandeur nature de scènes de la vie provençale aux XVIIIe et XIXe siècles.
  • Peintres
    • Antoine Raspal : Portrait de dame, Laveuse au pont de l'Observance
    • Léo Lelée : environ mille œuvres de l'artiste, acquises par une donation
  • Photographe
    • Dominique Roman : photographies des années 1860-1890 ; en 1898, premier lot de 48 photographies, complété en 1901 et 1905 par de nouveaux dons.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Serena, « Mistral et “la renaissance de la Provence” : l'invention du Museon Arlaten »
  2. « Arles : le Museon Arlaten a enfin rouvert ses portes », sur LaProvence.com, (consulté le )
  3. Notice no PA00081126, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. Dominique Serena-Allier, « "Le Museon Arlaten face à l'histoire" », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie,‎ (lire en ligne).
  5. « Après 11 ans d’absence, le Museon Arlaten se redécouvre enfin ! », sur Beaux Arts (consulté le ).
  6. Michel Baudat, « Du collège des Jésuites au Museon Arlaten », Bulletin des Amis du Vieil Arles,‎ (lire en ligne)
  7. a et b Vent de fraîcheur pour le Museon Arlaten, Arles sur arles-architecte.fr (consulte le 14 mai 2020).
  8. Le CERCO sur le site officiel du musée.
  9. Michel Bertreux, « La rénovation du Museon Arlaten », Myprovence.fr,‎ (lire en ligne).
  10. « Réouverture des musées 2021 : direction Arles au Museon Arlaten », sur Cotemaison.fr, (consulté le ).
  11. Sophie Deshayes, Une nouvelle génération d'audio-guide, La lettre de l'OCIM, n° 92, mars 2004, p. 22 Lire en ligne.
  12. « Le Museon Arlaten se met en scène », sur Le Journal Des Arts (consulté le ).
  13. (fr + et + oc-provenc) Paulin Reynard, « Aqui sian bèn/ On est bien ensemble », France Bleu Provence,‎ (lire en ligne).
  14. Céline Salvetat, En drone au-dessus du Museon Arlaten, in Culture et Recherche, n° 128, « L'interculturel en actes », printemps-été 2013.
  15. Dominique Serena-Allier, « Les dioramas du Museon Arlaten », In Situ, revue des patrimoines,‎ (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aurélie Samson et Florence Dalbiès-Sizaret (dir.)Museon Arlaten, Éditions Lienart / Museon Arlaten, 2021.
  • Charles Galtier, Jean-Maurice Rouquette, La Provence et Frédéric Mistral au Muséon Arlaten, photographies de Maurice Laroche, Éditions J. Cuenot, Paris, 1977.
  • Claude Mauron, Frédéric Mistral, Fayard, 1993 (ISBN 9782213031149)
  • Raymond Boyer, « Le fonds hébraïque du « Museon Arlaten » », dans Provence historique, 1953, tome 4, fascicule 12, p. 131-139 (lire en ligne)
  • Aurélie Samson, Céline Salvetat, « « Partage de mémoires gitanes », Quand le Museon Arlaten se met à l’épreuve du participatif… », Faire Savoirs n°12,‎ , p. 29-35 (ISSN 1629-0771, lire en ligne)
  • Dominique Serena-Allier, « Un parcours muséographique renouvelé ; le « musée du musée » ou les mises en scène de l’ethnographie provençale », Hypothèse,‎ (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]