Moya Bailey

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Moya Bailey est une chercheuse, écrivaine et militante féministe africaine-américaine, connue pour avoir inventé le terme misogynoir, qui décrit un type spécifique de discrimination vécue par les femmes noires[1],[2].

Formation[modifier | modifier le code]

Moya Z. Bailey fréquente le Spelman College et obtient son diplôme de premier cycle. Elle poursuit des études supérieures à l'Université d'Emory, au département Femmes, études de genre et sexualités[3]. Elle est depuis maîtresse de conférences à l'Université Northeastern au département Cultures, Sociétés et Études mondiales au sein du programme Études sur les femmes, le genre et la sexualité[4],[5]. Elle fonde et dirige le laboratoire médical numérique de l'université[6].

Elle participe au collectif Crunk Feminist Collective et publie en ligne des chroniques sur le discours digital sur la race, le genre et la politique et la position des jeunes femmes racisées dans le cyberespace[7].

Elle travaille avec l'Octavia E. Butler Legacy Network, une association qui promeut l'héritage de l'écrivaine[8]. et est cofondatrice de Quirky Black Girls, un collectif de femmes noires qui remettent en cause les stéréotypes culturels[9].

Elle travaille aussi sur le projet #tooFEW qui signifie "Feminists Engage Wikipedia"[10]. L'objectif du projet est de faire contribuer des féministes sur Wikipédia pour créer et modifier des pages concernant le féminisme et en particulier le féminisme noir[11].

Misogynoir[modifier | modifier le code]

Bailey a, la première, utilisé le terme intersectionnel « misogynoir » en 2010 dans un essai intitulé They aren't talking about me… (que l'on peut traduire en français par : Ils ne parlent pas de moi…)[12]. Le terme décrit un type spécifique de discrimination vécue par les femmes noires et est repris dans la recherche juridique[13], médicale[14] et en communication[15] :

« Je cherchais un langage précis pour décrire pourquoi Renisha McBride a été touchée par balle au visage, ou pourquoi The Onion pense que c'est correct de parler de Quvenzhané Wallis de la façon dont il le fait, ou l'hypervisibilité des femmes noires au travers de la Télé-réalité, l'arrestation de Shnesha Taylor, l'incarcération de CeCe, Laverne et Lupita laissées hors de la liste du TIME, la poursuite des actions en justice contre Marissa Alexander, le trolling sur Twitter des femmes noires avec des hashtags haineux et les images prétendument drôles sur Instagram, ainsi que la façon dont les femmes noires sont décrites dans la musique[16]. »

Publications[modifier | modifier le code]

  • Moya Bailey, HashtagActivism: Networks of Race and Gender Justice's, MIT Press, 2020
  • Moya Bailey, Misogoir Transformed: Black Women’s Digital Resistance, NYU Press, 2021[17]

Références[modifier | modifier le code]

  1. "On Moya Bailey, Misogynoir, and why both are important". The Visibility Project. Retrieved November 18, 2015.
  2. Tiffany, "Queer, Black Geeks, Unite! Moya Bailey Leads Women of Color Digital Skill-Sharing Collective, Shawty Got Skillz". QWOC Media (June 2012). Retrieved November 18, 2015.
  3. « Moya Bailey », College of Social Sciences and Humanities, Northeastern University
  4. « On Moya Bailey, Misogynoir, and why both are important ‹ The Visibility Project », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. « Queer, Black Geeks, Unite! Moya Bailey Leads Women of Color Digital Skill-Sharing Collective, Shawty Got Skillz - QWOC Media Wire », sur web.archive.org, (consulté le )
  6. (en) Diana Babineau, « Chatting With … Moya Bailey », sur Northwestern Magazine, (consulté le )
  7. (en) Journal of Digital Humanities, « Moya Z. Bailey » (consulté le )
  8. « About Us », sur octaviabutlerlegacy.com, Octavia E. Butler Legacy Network
  9. lex, « Quirky Black Girls », quirkyblackgirls.blogspot.ca
  10. « #tooFEW Feminists Engage Wikipedia 3/15 11-3 EST | Moya Bailey », sur web.archive.org, (consulté le )
  11. « Patriarchy Proves the Point of #tooFEW | Moya Bailey », sur web.archive.org, (consulté le )
  12. « They aren’t talking about me… », The Crunk Feminist Collective,
  13. (en-US) Hallie Meisler, « “A Terrible Storm”: Megan Thee Stallion, Misogynoir, and Leaving Black Survivors Unprotected », sur National Women's Law Center, (consulté le )
  14. Brownsyne Tucker Edmonds, Sacha Sharp et Valencia P. Walker, « Mitigating Misogynoir: Inclusive Professionalism as a Health Equity Strategy », Clinical Obstetrics and Gynecology, vol. 66, no 1,‎ , p. 14–21 (ISSN 1532-5520, PMID 36657044, DOI 10.1097/GRF.0000000000000768, lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Joseph Kwarteng, Serena Coppolino Perfumi, Tracie Farrell et Aisling Third, « Misogynoir: challenges in detecting intersectional hate », Social Network Analysis and Mining, vol. 12, no 1,‎ , p. 166 (ISSN 1869-5469, DOI 10.1007/s13278-022-00993-7, lire en ligne, consulté le )
  16. « Moyazb », tumblr.com
  17. (en) « 3 Questions: Moya Bailey on the intersection of racism and sexism », sur MIT News | Massachusetts Institute of Technology, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]