Mathieu Simonet (écrivain)

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Mathieu Simonet
Mathieu Simonet en 2015.
Fonctions
Vice-président
Conseil permanent des écrivains
depuis
Président de la Société des gens de lettres
-
Christophe Hardy (d)
Biographie
Naissance
(51 ans)
Nom de naissance
Simonet
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Genre artistique
Site web

Mathieu Simonet, né le , est un avocat et un écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mathieu Simonet étudie le droit à la Sorbonne et devient avocat en 1997[1].

De 2006 à 2009, il anime chaque semaine avec la complicité de Benoît Brayer l’émission radiophonique Le Sixième Sens sur Vivre FM, dans laquelle il invite des artistes auxquels il demande, notamment, d’apporter une photographie de leur choix à partir de laquelle un comédien fait une improvisation.

Entre le et le , il collabore avec le photographe Cyrille Benhamou au projet intitulé Le Métrographe. Ligne par ligne et côte à côte, ils voyagent dans le métro et saisissent, l’un par la photographie et l’autre par l’écriture, des instants de cette promenade sans fin.

En 2010, il publie Les Carnets blancs aux éditions du Seuil, récit de la dispersion de 100 carnets intimes, rédigés entre 1984 et 2004 et confiés au hasard de ses rencontres, avec pour instruction de les transformer et/ou de les faire disparaître. Les carnets seront abandonnés (dans un confessionnal, un train de nuit, entre deux pulls chez H&M, etc.), offerts (à un footballeur, à une créatrice culinaire, etc.), cachés (au Palais de Tokyo, dans le Palais de l’Élysée, etc.), jetés (à la mer, dans une bouteille, dans une poubelle installée devant l’exposition Trash, etc.), mangés, vendus pour acheter des carnets à des enfants, échangés (contre une théière, etc.), convertis et métamorphosés (en sculpture, robe, bateau, odeur, gâteau, musique, etc.). Le carnet n°89 est offert au parfumeur Laurent-David Garnier qui le transforme et en crée un parfum (Carnet n°89).

Il participe à La Revue littéraire (éditions Léo Scheer) du mois de décembre 2011, dédiée à Hervé Guibert et pour laquelle il rédige un article intitulé « Fou de Vincent : 1990 – 2011 ». Il y raconte sa découverte d’Hervé Guibert par ce texte, Fou de Vincent, qui lui est offert lorsqu’il a 18 ans, dans l’émerveillement d’une rencontre amoureuse dont la confidence est entrecoupée de citations prises, aléatoirement, dans les différents romans de l’écrivain disparu.

Pendant l’année scolaire 2011-2012, il propose chaque semaine, à l’initiative d’une professeure de français, des idées de texte à des élèves de troisième du Collège Jean-Jacques Rousseau du Pré-Saint-Gervais[2].

Mathieu Simonet (à droite) aux côtés de Laurent Bettoni lors du Salon du livre de Paris 2015.

En 2012, Le Magazine littéraire propose à Mathieu Simonet d’écrire un texte sur une exposition de son choix. Il envoie alors des emails à une centaine de personnes, les invitant à rencontrer un(e) inconnu(e) à l’exposition « Intense proximité » du palais de Tokyo le . Les couples, constitués de façon aléatoire, ont pour instruction de parcourir l’exposition main dans la main puis de faire le récit de leurs impressions. Vingt duos et un trio participent à la performance.

La même année, il publie La Maternité[3],[4] aux éditions du Seuil et Les Corps fermés aux éditions Émoticourt. Dans La Maternité, l’auteur raconte les 15 derniers jours de sa mère, atteinte du cancer, dans une ancienne maternité transformée en centre de soins palliatifs. Ce récit, intime, est ponctué par les apparitions d’artistes interrogés sur leur rapport à la mort et sur celles de professionnels de la santé, de l’accompagnement des personnes en fin de vie et de la mort, qui peuplent les couloirs de l’ancienne maternité et entourent cette mère, dure et drôle, bateleuse, qui regimbe et bataille, jusqu’au bout. Il remporte le Prix de l’Île aux Livres 2012 pour ce roman.

En 2013, il publie "Marc Beltra, roman autour d'une disparition" (éditions Omniscience), l'histoire vraie d'un garçon disparu à la frontière du Brésil, du Pérou et de la Colombie[5]. Ce livre sera finaliste du Prix Orange du Livre.

En 2014, il est en résidence dans les 37 hôpitaux de l'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) où il propose à 1000 patients d'écrire leur adolescence sur des carnets pour les confier à des collégiens et des lycéens[6].

En 2016, il publie un roman consacré à son père : "Barbe rose"[7],[8] aux éditions du Seuil

En 2017, il réalise son premier documentaire : "Anne-Sarah K."[9] (Hold Up Productions), consacré à son amie d'enfance, l'écrivaine et juriste Anne-Sarah Kertudo[10], qui a perdu l'audition puis la vue.

En 2017/2018, il est artiste-chercheur associé aux Ateliers Médicis à Clichy-sous-Bois/ Montfermeil[11].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Impossible d’être avocat sans être écrivain », sur Dalloz (consulté le ).
  2. « Chroniques d'un premier roman - Projet d'écriture avec des élèves de troisième du collège Jean-Jacques Rousseau au Pré-Saint-Gervais », sur matthieux.blog.lemonde.fr (consulté le ).
  3. « L'adieu aux mères », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Mathieu Simonet du 05 mai 2012 - France Inter », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « 'Marc Beltra, roman autour d'une disparition' de Mathieu Simonet du 26 janvier 2013 - France Inter », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Mathieu Simonet, avocat de l’écriture à l’hôpital », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Numéro 27. Le journal intime de Mathieu Simonet », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Barbe rose de Mathieu Simonet, Paris, https://plus.google.com/+Evene, 189 p. (ISBN 978-2-02-130634-7, lire en ligne)
  9. Pèlerin, « Anne-Sarah Kertudo : "Perdre la vue m'a ouvert les yeux" », Pelerin,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Anne-Sarah Kertudo, pour le droit au handicap », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « CIRCULEZ, IL Y A TOUT A VOIR - Malte Martin & Mathieu Simonet - Ateliers Médicis », Ateliers Médicis,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Le mystérieux destin de Marc Beltra, disparu en 2003 », sur L'Express, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]