Massacre de la prison de Palmyre

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Massacre de la prison de Palmyre
Date
Lieu Palmyre (Syrie)
Victimes Membres des Frères musulmans détenus dans la prison de Palmyre
Morts 500 à 1 000[1],[2]
Auteurs Drapeau de la Syrie Forces armées syriennes
Ordonné par Hafez el-Assad
Rifaat el-Assad
Motif Représailles d'une tentative d'assassinat contre Hafez el-Assad
Participants Brigades de Défense (Syrie) Brigades de Défense (en)
Guerre Insurrection des Frères musulmans en Syrie
Coordonnées 34° 33′ 32″ nord, 38° 17′ 07″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Massacre de la prison de Palmyre
Géolocalisation sur la carte : Moyen-Orient
(Voir situation sur carte : Moyen-Orient)
Massacre de la prison de Palmyre

Le massacre de la prison de Palmyre, au cours duquel 500 à 1 000 détenus de la prison de Palmyre sont tués, a lieu le , au cours de l'insurrection des Frères musulmans en Syrie.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le , alors qu'il reçoit le président du Mali, Moussa Traoré, en visite officielle, le président syrien Hafez el-Assad échappe de justesse à une tentative d'assassinat lorsqu'un membre de la garde présidentielle lance deux grenades dans sa direction[1],[2],[3].

Dès le lendemain, en représailles, des membres des Brigades de Défense (en) menés par le frère du président, Rifaat el-Assad, se rendent à la prison de Palmyre pour acter la vengeance[1],[2],[4].

À sept heures du matin, huit hélicoptères Mil Mi-8 se posent sur les toits en terrasse de la prison de Palmyre, et 200 membres de Brigades de Défenses[5] commencent le massacre des détenus de la prison, dont la plupart sont liés, ou soupçonnés d'être liés, aux Frères musulmans[1]. La plupart des prisonniers sont fusillés directement dans les cellules, à travers des trappes où sont également lancées des grenades[1],[5]. D'autres, sous prétexte de leur libération, sont rassemblés à l'extérieur et mitraillés par les hélicoptères[1]. En une journée, le massacre fait entre 500 et 1 000 morts, pour dix survivants[1],[2],[3]. Human Rights Watch décompte entre 600 et 1 000 morts[5].

Quatre jours plus tard, Rifaat al-Assad publie dans l’éditorial du quotidien Tichrîn : « (…) Pour construire la paix et l’amour, nous sommes prêts à engager cent batailles, à détruire mille citadelles et à sacrifier un million de martyrs. ». Selon Jean-Pierre Perrin, c’est par cette exécution de masse que le colonel Rifaat al-Assad se fait connaître à travers toute la Syrie[5].

Suite[modifier | modifier le code]

En février 1982, toujours dans une volonté de représailles et d'écrasement des Frères Musulmans, a lieu le massacre de Hama, également dirigé par Rifaat el-Assad, qui fait entre 10 000 et 40 000 morts, 5 000 viols et détruit un tiers de la 4ème ville de Syrie[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Alain Chemali, La prison de Palmyre, un enfer pour les opposants au système Assad, Geopolis, 22 mai 2015.
  2. a b c et d Quiades Ismael, Le massacre de Hama - février 1982, SciencesPo : Violence de masse et Résistance - Réseau de recherche, 12 octobre 2009.
  3. a b et c Clément Plaisant, « Syrie. Il y a quarante ans, le massacre de Hama », sur Orient XXI, (consulté le )
  4. syrie, « De 1982 à 2013, les méthodes du régime syrien n’ont pas changé… », sur Un oeil sur la Syrie, (consulté le )
  5. a b c et d Jean-Pierre Perrin, « Deux enquêtes visent Rifaat al-Assad pour crimes de guerre », sur Mediapart (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]