Mardin

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Mardin
Mardin
Administration
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Région Région de l'Anatolie du sud-est
Province Mardin
District Mardin
Maire
Mandat
Ahmet Türk
2014 -
Préfet Mustafa Temel Koçaklar
2000
Indicatif téléphonique international +(90)
Plaque minéralogique 47
Démographie
Population 65 072 hab.
Géographie
Coordonnées 37° 18′ 00″ nord, 40° 44′ 00″ est
Altitude 1 059 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Turquie
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Mardin
Géolocalisation sur la carte : région de l'Anatolie du Sud-Est
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Mardin
Géolocalisation sur la carte : province de Mardin
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Mardin
Liens
Site de la mairie http://www.mardin.bel.tr
Site de la province http://www.mardin.gov.tr

Mardin (Mêrdîn en kurde, ماردين en arabe, ܡܪܕܝܢ en syriaque) est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom. Les ruelles de sa citadelle (Xe siècle), jalonnée d'interminables escaliers, s'élèvent devant les plaines de Mésopotamie. Il y a de nombreuses mosquées, dont l'Ulu Camii au minaret sculpté (ancienne église Saint-Thomas) et la Latifiye Camii aux portes monumentales décorées. Ainsi qu'une dizaine d'églises comme Mar Behnam Kilesi.

Démographie

Le minaret de la grande mosquée de Mardin s'élève devant les plaines de Mésopotamie.

La population de la ville est de 65 072 habitants.

Mardin fait partie des rares villes au monde où cohabitent plusieurs religions tels que l'islam, le christianisme, le judaïsme, le yezidisme, etc[1]. La ville est majoritairement habitée par des arabes, des Turcs, des kurdes[2] et quelques Syriaques.

Histoire

Mardin a une place très importante dans l'histoire. Au IIIe siècle, elle est habitée par des Syriaques chrétiens, jusqu'en 640, année où la ville et la région (Djezireh, Gzîrta, al-Jazîra) sont conquises par les Arabes[2].

Au XIIe siècle, les Seldjoukides conquièrent le Caucase puis l'est anatolien. Mardin tombe en 1104. En 1394, la ville est sous domination mongole[3]. En 1516, elle fait partie de l'Empire ottoman[2].

Au début du XIXe siècle, la ville est en proie à plusieurs destructions après des rébellions kurdes et son occupation par l'Égypte en 1839. Dès lors, Mardin perd son statut de centre régional incontournable[2].

À la fin du XIXe siècle, environ la moitié des habitants de Mardin étaient chrétiens. Durant la Première Guerre mondiale, dans le cadre du génocide arménien, les 8 000 Arméniens de la ville, puis les autres minorités chrétiennes, environ 12 000 (génocide assyrien), sont déportés ou massacrés[4],[5] par des tribus kurdes[6], avec l'appui du gouvernement[7]. D'autres sont enlevés ou victimes de conversion forcées à l'islam. On compte au total, avec les villages alentour (Midyat, Kerbûran, Kerjaous, Djézireh, Nisibe, etc.) environ 75 000 victimes[8].

Grâce à son riche patrimoine la ville attire de plus en plus de touristes, elle espère être classée au patrimoine mondial en 2012.

Églises à Mardin

Syriaque orthodoxe

Syriaque catholique

  • Église de Sainte-Marie (Maryamana kilisesi)
  • Monastère de Saint-Éphrem, en banlieue de Mardin

Arménienne catholique

  • Église Saint-Georges des Arméniens catholiques

Chaldéenne catholique

Personnalités nées à Mardin

Notes et références

  1. Engin Sarı, Mardin'de Kültürlerarasılık,İstanbul, İletişim, 2010
  2. a b c et d « Encyclopédie de l'Orient : Mardin » (consulté le )
  3. Berthet Ali, « Mardin, le fetwa d'Ibn Taymiyya. », SaphirNews.com, 26 avril 2005
  4. Raymond H. Kevorkian, Paul B. Paboudjian, Les Arméniens dans l'Empire ottoman à la veille du génocide, Arhis, Paris, 1992 (ISBN 2906755095), p. 413.
  5. (en) Rafael de Nogales, Four Years Beneath the Crescent, Taderon Press, 2003 (ISBN 978-1903656198), p. 135, 146.
  6. Yves Ternon, « L'impossible sauvetage des Arméniens de Mardin » [lire en ligne (page consultée le 4 mars 2011)], dans Jacques Sémelin, Claire Andrieu, Sarah Gensburger (dir.), La Résistance aux génocides. De la pluralité des actes de sauvetage, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2008 (ISBN 978-2724610895), p. 403.
  7. Yves Ternon, Mardin 1915 : Anatomie pathologique d’une destruction, Livre I, quatrième partie, « L'élimination des Chrétiens du Sandjak de Mardin », Chapitre II, « Massacres dans le Tur Abdin » [lire en ligne (page consultée le 4 mars 2011)].
  8. « Les Assyro-Chaldéens au dix-neuvième siècle », sur http://sanate.free.fr/ (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Rosie Ayliffe, et al., The Rough Guide to Turkey, Rough Guides, London, 2000.
  • George Grigore, L'arabe parlé à Mardin. Monographie d'un parler arabe périphérique, Editura Universitatii din Bucuresti, Bucarest, 2007 (ISBN 978-973-737-249-9).
  • Otto Jastrow, « Arabische Textproben aus Mardin und Asex », dans Zeitschrift der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft (ZDMG), 119 : 29-59 (1969).
  • Otto Jastrow, « Lehrbuch der Turoyo-Sprache », dans Semitica Viva – Series Didactica, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1992.
  • Hugo Makas, Kurdische Texte im Kurmanji-Dialekte aus der Gegend von Mardin, Petersburg-Leningrad, 1926.
  • V. Minorsky, « Mārdīn », dans The Encyclopaedia of Islam, E. J. Brill, Leiden, 1991.
  • Carsten Niebuhr, Reisebeschreibung, Copenhagen, II:391-8, 1778.
  • Jean-Baptiste Tavernier, Les six voyages, I:187, 1692.
  • Yves Ternon, Mardin 1915. Anatomie pathologique d'une destruction, Geuthner, Paris, 2002 (ISBN 978-2-7053-3777-6[à vérifier : ISBN invalide]).
  • Hans-Jürgen Sasse, Linguistische Analyse des Arabischen Dialekts der Mhallamīye in der Provinz Mardin (Südossttürkei), Berlin, 1971.
  • Hasan Shumaysani, Madinat Mardin min al-fath al-'arabi ila sanat 1515, 'Ālam al-kutub, Beyrouth, 1987.
  • Albert Socin, Der Arabische Dialekt von Mōsul und Märdīn, Leipzig, 1904.
  • Pietro della Valle, Viaggi, Brighton, I:515, 1843.
  • Michaela Wittich, Der arabische Dialekt von Azex, Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.

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