Marcel Coene

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Marcel Coene
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Fonction
Maire
Montataire
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Parti politique

Marcel Coene est un homme politique français né le à Montataire et mort le à Belle-Île-en-Mer.

Ouvrier dans la métallurgie puis garagiste, il fut résistant FTP. Membre du PCF et syndicaliste, il a été maire de Montataire (Oise) de 1945 à 1966.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Marcel Coene est le cinquième d’une famille de neuf enfants originaire de Ruiselede à 30 kilomètres de Gand. Son père, Florimond arrive, à Montataire dans les années 1890, pour travailler aux laminoirs des Forges. Au début des années 1920, la famille déménage pour les laminoirs de Beautor dans l’Aisne[1].

En 1936, Marcel Coene revient à Montataire pour travailler chez le constructeur de matériel agricole Cima Wallut et adhère au Parti communiste français (PCF). Licencié en novembre 1938 après les grèves générales, il retrouve du travail chez Marinoni dont il sera licencié en à la suite de grèves. Il devient ensuite garagiste à Montataire.

Résistance[modifier | modifier le code]

Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier le . Il est libéré en pour armer la marine de commerce mais ne la rejoindra pas. Contacté par André Germain[2], il passe en 1943 dans la résistance clandestine. Sous le pseudonyme d'Albert, il participe au réseau de résistance du bassin creillois : Le Détachement Valmy[1].

Commissaire aux effectifs des FTP pour l’Oise puis à l’interrégion 27, il est colonel FTP à la fin de la guerre.

Maire de Montataire[modifier | modifier le code]

Nommé conseiller municipal provisoire en , il devient maire en . Il conserve ce mandat jusqu’au sa mort avec une interruption en 1951-1953[1].

Cette interruption est provoquée par une suspension de son mandat le . En effet, le lors des obsèques d’un jeune soldat tué en Indochine, Marcel Coene prononce sur cette guerre une déclaration qui choque la famille du défunt. Il est bien réélu par son conseil municipal le , mais cette élection est annulée par le conseil de préfecture.

Son premier adjoint Roland Bertrand assure l’intérim mais à l’automne 1951 éclate un conflit avec Marcel Coene à qui il reproche des irrégularités dans la gestion municipale. Roland Bertrand est exclu du PCF.

Le , Marcel Coene est condamné à 6 000 francs d’amende par le tribunal de Senlis pour « avoir pris position contre la politique du gouvernement français en Indochine et s’être efforcé de provoquer des incidents à l’occasion de l’inhumation d’un soldat mort pour la France »[1].

C’est Maurice Mignon, militant PCF et ancien résistant, qui remplace le maire sanctionné jusqu’aux élections municipales de 1953 où ce dernier retrouve son siège.

La liste communiste entière est élue à chaque échéance : en 1947 contre une liste SFIO et en 1953 et 1959 contre une liste de la Troisième Force.

Membre du bureau fédéral du PCF à partir d’octobre 1945 puis membre du comité fédéral jusqu’en 1966 ; il sera candidat du parti aux èlections sénatoriales de 1958 1959 et 1965 et aux cantonales de 1951.

Il sera également candidat aux élections législatives : titulaire en 1956 et suppléant en 1958 et 1962.

Il meurt subitement pendant un séjour dans sa maison de Belle-Île-en-Mer le . Sa femme Jeanne puis d'autres membres de sa famille occupent des sièges de conseillers municipaux par la suite.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Jean-Pierre Besse, « COENE Marcel », sur maitron.fr, .
  2. Jean-Pierre Besse, « GERMAIN André », sur maitron.fr, .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social : Tome 3, Période 1940-1968 de la Seconde Guerre mondiale à , Ca à Cor, Paris, Edition de l'Atelier, 2007. (ISBN 2708239651)
  • Montataire : Debout depuis les Jacques / Raymond Lavigne, Paris, Messidor, 1990.