Mamman Nour

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Mamman Nour
Naissance 1970/1980
Origine Tchadien, Arabe du Tchad
Allégeance Boko Haram (années 2000-2012)
Ansaru (2012-2015)
Drapeau de l'État islamique État islamique (2015-2018)
Conflits Insurrection de Boko Haram

Mamman Nour, né dans les années 1970, est un djihadiste tchadien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le passé de Mamman Nour est peu connu, il est probablement issu de la communauté des Arabes du Tchad[1]. Il pourrait être aussi Camerounais, mais il serait cependant né au Nigeria[2].

Il étudie la théologie à l'université de Kano, où il rencontre Mohamed Yusuf et Abubakar Shekau[2]. Au cours des années 2000, il est un proche confident du prédicateur Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram[3].

Après le début de l'insurrection de Boko Haram en 2009, il voyage et noue des contacts avec AQMI, les shebabs de Somalie et le Groupe islamique combattant en Libye[1],[4],[2].

En 2011, il organise l'attentat d'Abuja contre une représentation des Nations unies[1],[4],[2].

En 2012, il se brouille avec Abubakar Shekau, en lui reprochant notamment ses exactions contre les populations, et quitte Boko Haram pour rejoindre Ansaru[1],[2].

En 2015, après l'allégeance de Boko Haram à l'État islamique, il se rapproche d'Abou Mosab al-Barnaoui[3]. Ils contestent alors l'autorité de Shekau et recrutent des partisans dans la région du Lac Tchad[3].

Le , Mamma Nour perd une oreille au cours d'un raid aérien[4].

Le , l'État islamique présente Abou Mosab al-Barnaoui comme étant le chef de ses forces en Afrique de l'Ouest[5] et destitue Abubakar Shekau[6]. Mamman Nour devient alors le bras droit d'Abou Mosab al-Barnaoui au sein de l'État islamique en Afrique de l'Ouest[1],[4].

En , Mamman Nour aurait été exécuté par d'autres membres de l'État islamique en Afrique de l'Ouest selon des médias nigérians[7],[8],[9]. Incarnant la tendance la moins radicale du groupe, il aurait été accusé par les plus extrémistes d'être trop proche de l'État nigérian[10] ou d'avoir libéré les jeunes filles enlevées à Dapchi sans obtenir de rançon ou bien de l'avoir détournée[7],[8],[9],[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Tanguy Berthemet, « L'État islamique reprend en main Boko Haram », Le Figaro,
  2. a b c d et e « Mamman Nur, l’homme qui a fait renaître Boko Haram », Les Inrocks,
  3. a b et c AFP, « Barnaoui à la tête de Boko Haram : le djihadisme de père en fils », Le Point,
  4. a b c et d Georges Malbrunot, « Daech cherche à s'étendre en Afrique », Le Figaro,
  5. France 24 avec AFP, « L'EI nomme un nouveau chef de Boko Haram, le sort d'Abubakar Shekau incertain »,
  6. « “L’ancien chef de Boko Haram a été destitué par l’État islamique pour extrémisme” », Les Inrocks,
  7. a et b « Nigeria: purges à la tête de Boko Haram », RFI,
  8. a et b AFP, « Violences au Nigeria: les plus radicaux pourraient avoir pris le contrôle de Boko Haram », Le Point,
  9. a et b Marc-Antoine Pérouse de Montclos, « Boko Haram et l’exécution de deux humanitaires : plus qu’un crime », Libération,
  10. Fatoumata Diallo, « Nigeria : Boko Haram, affaibli par les troupes de Buhari, « a gagné en qualité tactique » », Jeune Afrique,
  11. Matteo Puxton, « État islamique au Nigéria: les djihadistes ont "tiré les leçons de l'expérience irako-syrienne" », France Soir,