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Lycien

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Lycien
𐊗𐊕𐊐𐊎𐊆𐊍𐊆 Trm̃mili
Pays Lycie
Classification par famille
Codes de langue
IETF xlc
ISO 639-3 xlc
Type ancienne
Glottolog lyci1241
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue éteinte (EX) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde

Le lycien est une langue de la famille indo-européenne, de la branche des langues anatoliennes, des Ve et IVe siècles av. J.-C., essentiellement connue par une stèle découverte à Xanthe par l'archéologue français Charles de Linas[réf. nécessaire] et portant une inscription trilingue en grec, araméen et lycien. Dérivée du louvite, on en distingue généralement deux formes :

  • le milyen ou lycien B, plus archaïque et ayant gardé de nombreux traits du louvite, connu par un nombre réduit d'inscriptions ;
  • le lycien ordinaire ou lycien A, plus récent, formant la majorité des inscriptions.

Cette langue est attestée sur la côte sud de la Turquie moderne et ne s'est éteinte, supplantée par le grec, qu'au Ier siècle av. J.-C.. Elle utilise son propre alphabet, l'alphabet lycien (en), qui est un dérivé de l'alphabet grec.

Le lycien est attesté par diverses sources, et notamment :

  • Des noms de personnes et de lieux dans des sources grecques.
  • 172 inscriptions sur pierre utilisant l'alphabet lycien (en) datées entre la fin du Ve et la fin du IVe siècle av. J.-C., dont 150 inscriptions funéraires gravées sur des tombes en pierre et 20 inscriptions votives ou dédicatoires.
  • Une centaine d'inscriptions sur des pièces de monnaie provenant de Xanthe et datant de la période allant du règle de Kuprili (485–440 avant J.-C.) à celui de Pericle (380–360 avant J.-C.).
  • La stèle trilingue (en) du Létoon de Xanthos, en lycien A, grec et araméen[1].
  • La stèle bilingue de Xanthos (en), gravée sur la partie supérieure d'une tombe à Xanthe, célébrant les campagnes militaires du possesseur le tombe, un certain Kheriga. Un exposé historique en lycien A recouvre les faces dites sud et nord. Le côté nord contient également un poème de 12 lignes en grec et un texte additionnel, en lycien B (il s'agit de l'une des rares attestations du lycien B). Le nombre total de lignes sur la stèle est de 255, dont 243 en lycien et 12 en grec[2].

L'ensemble des sources couvre une durée de 170 ans environ, entre environ 500 et 330 avant J.-C.

Bibliographie

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Références

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  1. (en) I.-J. Adiego (trad. Chris Markham), « Greek and Lycian », dans A.-F. Christidis, Maria Arapopoulou et Maria Chriti, A History of Ancient Greek: From the Beginnings to Late Antiquity, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 764
  2. (en) Antony G. Keen, Dynastic Lycia: A Political of History of the Lycians and Their Relations with Foreign Powers : C. 545-362 B.C., Brill, (lire en ligne), p. 9
  • (la) Ernest Kalinka, Tituli Lyciae lingua Lycia conscripti, Vienne,
  • (de) Günter Neumann, Neufunde Lykischer Inschriften seit 1901, Vienne,
  • H. Craig Melchert, « Lycian corpus », (consulté le )

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Articles connexes

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Liens externes

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