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Loup de Limoges

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Le prénom Loup est un prénom qui figure à quatre reprises dans les tablettes de l’église catholique et dont les fêtes — toutes célébrées uniquement de façon locale — s’échelonnent dans le sanctoral catholique[1].

Loup de Limoges
Vitrail représentant saint Loup (église de Saint-Germain-de-Belvès).
Fonction
Évêque
Biographie
Décès
Activité
Autres informations
Étape de canonisation
Fête

Loup de Limoges est un évêque de Limoges, mort en 632. Il est honoré par des ostensions et fêté le [2].

Vie de Saint Loup

La châsse de saint Loup lors des ostensions de mai 2016 à Limoges.

Le prêtre Loup est chargé de la garde du tombeau de saint Martial, premier évêque de Limoges selon la tradition, dont la vénération a conduit à l'édification de la basilique Saint-Sauveur, au sein de l'abbaye Saint-Martial de Limoges.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que c’est la représentation de Loup veillant en prières au pied du tombeau de saint Martial qui a été choisie pour orner le bas de l’autel tombeau où repose saint Loup en l’église Saint-Michel-des-Lions[2].

Loup, évêque de Limoges

L’évêque de Limoges Asclèpe[3] étant décédé le , le clergé et le peuple s’assemblent près du tombeau de saint Martial et après avoir longuement prié, Loup et un autre prêtre dont l’histoire n’a pas conservé le nom sont désignés[4]. Saisi pour arbitrer entre les deux, le roi Clotaire II les conduit auprès de son second fils gravement malade, Caribert, et Loup en opère la guérison, après lui avoir donné la communion. Cela lui vaut d’être sacré évêque de Limoges le dimanche de l’octave de l’Ascension, le [5].

Il co-signe le la charte de fondation de l'abbaye de Solignac, érigée par saint Éloi[5]. Il meurt peu après, le [5],[6], même si une autre source mentionne sa mort en 637[7].

Reliquaires successifs de saint Loup

L'évêque est enterré dans la basilique Saint-Martial jusqu'en 1158, date à laquelle, des travaux affectant celle-ci, ses restes sont déplacés dans un reliquaire déposé dans l'église Saint-Michel-des-Lions à Limoges[5],[8], lieu où ils sont toujours exposés à la vénération des fidèles. Les événements historiques ont fait que le reliquaire actuel est loin d’être le premier qui ait contenu ses reliques. La châsse originale du XIIIe siècle ayant disparu, le saint a été doté d’une nouvelle châsse « couverte d’argent et piliers dorés »[8]. Lors de la Révolution française, elle disparaît en 1793 ainsi d’ailleurs que le bras reliquaire et le coffret recouvert d’argent, parsemé de fleurs de lys, qui portait sur une face la représentation du buste de saint Loup. Placé à l’intérieur de la châsse, ce coffret abritait une coupe d’argent doré » contenant le chef du saint » qui avait échappé à la destruction[8].

Les ostensions limousines de 1918 ont été l’occasion « grâce à la générosité du premier bayle Alexandre Maupetit et le talent du maître émailleur Paul Bonnaud de doter les reliques de Saint Loup d’un nouveau reliquaire cette fois en forme de chapelle gothique[8], ornés de panneaux peints sur cuivre imitant l’émail, tant sur son toit couvercle à deux pans que sur ses quatre faces[9].

La Confrérie de Saint Loup

Une confrérie d'hommes, la « Confrérie de Saint Loup », fondée en 1153[10], est garante du culte du saint et participe tous les sept ans aux ostensions limousines, lors desquelles la châsse contenant les reliques de saint Loup est portée en procession dans différents lieux de la ville.

Dans l'intervalle, entre les ostensions, la Confrérie, dirigée par deux bayles dont la durée de mandat n'est pas fixée, solennise son saint patron à l'occasion de sa fête liturgique, autour du même si, de tradition, dans le diocèse de Limoges, elle est solennisée le dimanche d’avant ou le dimanche d’après.

Notes et références

  1. Une longue vie des Saints.
  2. a et b De quelques documents afférents à saint Loup et à son « culte », Confrérie de Saint Loup, consulté le 2 décembre 2021.
  3. Saint Asclèpe, Nominis, consulté le 16 décembre 2021.
  4. Michel Tintou, Saint Loup et la Confrérie qui lui est dédiée, Confrérie de Saint Loup, , p.2.
  5. a b c et d « Loup de Limoges » (archive) sur le site Martyrs et Saints, consulté le 2 décembre 2021.
  6. Saint Loup évêque de Limoges (✝ 632), Nominis, consulté le 2 décembre 2021.
  7. L'Évangile au quotidien , Evangelizo, consulté le 2 décembre 2021.
  8. a b c et d Tintou 1988, p. 4.
  9. Tintou 1988, p. 5.
  10. De la Confrérie de Saint Loup, fondée en l’an de Grâce A.D. 1153, Confrérie de Saint Loup, consulté le 2 décembre 2021.