Louis Vian
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Louis Auguste Marie Vian |
Nationalité | |
Activité |
Membre de | |
---|---|
Mouvement |
Louis Vian, né le 24 février 1896 à Marseille et mort le 10 février 1925 à Marseille[1], est un catholique français. Il est mortellement blessé par balle tandis qu'il sortait d'une réunion de la Fédération nationale catholique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Courtier en grains et veuf[2], Louis Vian participe à une réunion privée de la Fédération nationale catholique sous la présidence du général de Castelnau le 9 février 1925 à la salle Prat à Marseille[3]. Une importante contre-manifestation est organisée par les socialistes, les syndicats CGT, le Parti socialiste communiste de Simon Sabiani, le Parti communiste et les Syndicats unitaires[4].
Le service d'ordre composé principalement de ligueurs dont des Camelots du Roi[5], de scouts catholiques et d'agents de police, ne parvient pas à empêcher les troubles. Une « incroyable chasse à l'homme »[4] au niveau de la rue Paradis, de la place Castellane et de la place de Rome se déroule. Des laïcs et des clercs catholiques sont agressés à coups de matraques. Les bagarres blessent une centaine de personnes[6]. Deux personnes sont tuées : Ephrem Ville et Louis Vian.
Louis Vian est blessé par balle par Ricardo Caretti, ouvrier italien et communiste. Il est rapidement transporté à la clinique Sainte-Philomène et décède des suites de ses blessures[7]. Le meurtrier est condamné à sept ans de prison et cinq ans d'interdiction de séjour[8].
L'événement est rapporté dans la presse comme le « guet-apens de Marseille »[9],[10],[11] ou le « massacre de Marseille »[12],[13],[14].
Les obsèques célébrées le 12 février 1925 attirent une foule nombreuse[15].
Le 9 juin 1925, Charles Maurras fait référence aux deux morts de cette soirée dans sa Lettre à Schrameck dans laquelle il menace de mort le ministre de l'Intérieur.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de décès no 323 de Louis Auguste Marie Vian du registre des décès de l'année 1925 de Marseille
- L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
- Jean Baptiste Gaignebet et Pierre Guiral, La Provence de 1900 à nos jours, Privat, (ISBN 978-2-7089-8000-6, lire en ligne)
- Jean-Baptiste Nicolaï, Simon Sabiani, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-24605-7, lire en ligne)
- Pierre Brana et Joëlle Dusseau, Philippe Henriot, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-07183-7, lire en ligne)
- Danielle Tartakowsky, « Chapitre 5. La rue de tous les dangers. Novembre 1924 - juillet 1926 », dans Les manifestations de rue en France : 1918-1968, Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles », (ISBN 979-10-351-0491-7, lire en ligne), p. 119–156
- L’Œuvre, (lire en ligne)
- Antoine Olivesi, « CARETTI Ricardo (ou CARRETTI Ricardo) », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- La Liberté, (lire en ligne)
- Le Gaulois, (lire en ligne)
- L’Écho de Paris, (lire en ligne)
- L’Action française, (lire en ligne)
- Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, (lire en ligne)
- « Le Nord maritime 13 février 1925 - (13-fevrier-1925) », RetroNews - Le site de presse de la BnF, (lire en ligne, consulté le )
- Le Matin, (lire en ligne)
Vori aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]